Nous nous différencions des animaux par notre capacité de réflexion et notamment à la rêverie. Nous avons cette capacité de tout imaginer:
- des choses impossibles : comme voler ;
- des choses interdites : comme tuer ;
- des choses que l’on préfère garder pour soi : devenir le président de la République !
Lors de mes consultations, mes patients peuvent m’évoquer leurs rêves nocturnes, mais aussi leurs rêves diurnes. C’est à dire des rêves que nous faisons totalement éveillés.
Il nous est nécessaire de rêver et nous le faisons parfois plus ou moins inconsciemment. N’avez vous jamais eu cette sensation sur la route « Je suis déjà là ? » et de réaliser que vous étiez dans vos pensées, comme un état d’hypnose. Vous avez pu vous imaginer un petit scénario tout en continuant de conduire.
Cela nous permet d’imaginer des projets, des envies et parfois de s’échapper quand la vie présente ne nous offre pas ce que l’on voudrait.
Il y aurait une différence entre nos rêveries diurnes et les « rêveries compulsives » :
Ces rêveries dites compulsives seraient un « mécanisme de défense » face à une réalité trop triste ou trop pauvre en interactions. La notion de compulsion vient du fait que les personnes ne peuvent s’en passer, cela est plus fort et vient diminuer une peur, une angoisse. Ces rêveries, au contraire d’être dynamisantes et agréables, vont devenir limitantes dans les activités.
Il me semble intéressant de vous présenter le témoignage d’un de mes patients qui souffre de ces rêveries compulsives :
« Je passe énormément de temps à faire des rêves éveillés, plusieurs heures par jour.
J’en ai toujours eu honte car j’ai conscience des caractères naïfs et puérils de mes rêves. Ils me mettent toujours en scène et sont souvent extraordinaires. J’arrive à résoudre tous les problèmes, j’ai tous les talents, toutes les réponses. Je rejoue un film, donne une interview imaginaire, revit un moment d’actualité, fait des découvertes scientifiques, résout un problème politique, vit des histoires sentimentales intenses, rejoue des moments de ma vie…
Je me suis senti anormal aussi, car je vis mes rêves physiquement : je bouge, je gesticule, je remue les lèvres, j’ai des émotions et mon visage est expressif. C’est quelque chose que je n’ai jamais remarqué chez les autres. Je ne les ai jamais surpris en train de faire cela. Et dans la fiction, la rêverie est toujours représentée comme un acte immobile, perdu dans ses pensées, le regard dans le vide. Chez moi, c’est très physique.
Je me cache pour pouvoir rêver. Adolescent, je m’isolais dans des endroits où je savais que je ne pouvais pas être surpris, comme les toilettes ou la salle de bain.
J’organise ma vie autour d’elle. Je choisis des activités compatibles, c’est-à-dire qui ne (me) demande pas une grande concentration et me permettent de m’en aller dans mon imaginaire. Comme la marche ou le jardinage, ou des jeux vidéos répétitifs sans challenge. Au contraire, ma rêverie m’empêche de pratiquer des activités qui demandent une forte présence intellectuelle. Au bout d’un moment, je décroche. Pour lire un livre, ou regarder un film, par exemple. J’ai tendance à partir au milieu du récit. Il n’est pas rare que je soit obligé de relire une page en arrivant au bout de celle-ci. Ou que je referme régulièrement le livre pour rêver. J’ai beaucoup de mal à être productif.
J’ai besoin de rêverie au quotidien. En présence d’autrui, je me contrôle, mais au bout d’un moment, j’ai besoin de m’isoler pour pouvoir rêver.
La rêverie me permet aussi d’anticiper un événement, et de gérer mon angoisse par rapport à celui-ci. Ou de combattre l’ennui. Et c’est parfois une manière de digérer ce qui se passe dans ma vie : je peux revenir sur une situation pour la décortiquer, l’analyser, trouver des alternatives, en prendre conscience, ou la ressentir, chose que j’ai énormément de mal à faire sur l’instant présent, où je suis plutôt dans l’observation et le détachement.
Je souffre de phobie sociale, et je pensais que ma rêverie était un moyen de compensation. Que j’avais en imaginaire les nourritures sociales, émotionnelles, affectives, intellectuelles que je n’avais pas dans la vraie vie. Et je pensais qu’avec la diminution de ma phobie sociale, ma propension à la rêverie partirait.
Or, j’ai l’impression qu’elle est devenue autonome. Comme une addiction.
Un peu comme la poule et l’oeuf, je ne sais plus si ma rêverie est une cause ou une conséquence de ma phobie sociale. Elle fait partie de moi et de mon fonctionnement.
Je suis dans un cercle vicieux. Je rêve pour échapper à l’insatisfaction de mon quotidien et pouvoir ressentir ce qui me manque (émotions, estime de soi, sentiment d’accomplissement…), et ce faisant, je m’enferme dans un monde virtuel qui m’isole et accroît mes difficultés sociales et mes incompétences. Quand je retourne à la réalité, je retrouve mes angoisses et mon sentiment de vide, que je fuis avec encore plus de rêverie. »
Voici un extrait du blog du Bureau de Paralettre qui met en avant dans ses rêveries dites compulsives, un ami imaginaire « Philippe, le docteur »:
« Les séquelles sont donc psychologiques. Le docteur ne m’a jamais abandonnée et m’a suivie partout, toute ma vie (encore aujourd’hui). Au cours de mon adolescence, j’ai passé plus de temps à construire sa personnalité que la mienne. J’adorais m’isoler et me perdre dans des rêveries animées où je prêtais ma voix et mes facultés mentales ou émotives à Philippe (le docteur), de même qu’à ses amis, pour qu’il puisse avoir une vie bien remplie. La lecture, le cinéma et certaines personnes m’inspiraient, mais je créais tout, de A à Z pour Philippe. D’ailleurs, je me suis intéressée au fonctionnement du cerveau et aux neurosciences dès l’âge de 25 ans. J’ai lu des tas d’articles de vulgarisation scientifique. Je tenais à développer les connaissances de Philippe et rendre plus crédibles mes rêveries quotidiennes et détaillées. L’épilepsie « nous » fascinait, mais surtout l’aphasie et les mécanismes cérébraux du langage. Pendant des années, dans mes rêveries, je perdais l’usage de la parole et Philippe m’aidait à le retrouver.«
Si vous avez des questions ou souhaitez partager votre témoignage, vous pouvez m’envoyer un message.
Mise à jour 15 mars 2024
Merci à tous et à toutes pour vos nombreux témoignages. Ils sont touchants, émouvants et surtout ils aident de nombreuses personnes. Nous parlons peu des rêveries compulsives en France. Cet article rédigé en 2015 réuni et rassure.
Je me présente, je suis Mathilde Depaulis Psychologue et psychothérapeute en thérapies cognitives comportementales et émotionnelles (TCCE). Je pratique en libéral depuis plus de 10 ans.
En 2022, j’ai crée MOUVEMENT – la boîte à outils des émotions.
Je souhaitais vous partager l’existence du programme EXPLORE le pouvoir de tes émotions car je pense qu’il peut vous aider.
Il est basé sur des outils scientifiques qui vont pouvoir vous aider à mieux vous comprendre à travers vos émotions. Si vous n’avez pas les moyens de consulter, si vous souhaiter prendre ce temps pour obtenir des connaissances et des outils afin de retrouver une vie plus sereine, ce programme en ligne est pour vous.
Bonjour,
J’ai 30 ans, je suis timide, effacée, je manque de confiance en moi et je n’arrive pas à communiquer avec les gens. Dès que j’en ai l’occasion je me renferme dans mes rêveries compulsives. Je n’invente pas un monde imaginaire où j’aurais des supers pouvoirs mais je revis mon quotidien en imaginant que je suis ouverte aux autres, que j’ai une facilité à communiquer et plaisanter avec les gens qui m’entourent et je profite de la vie au maximum.
Exemple:
1) Je suis aller à une soirée d’anniversaire. Je me sentait mal à l’aise, j’était incapable de m’avancer vers quelqu’un pour entamer une conversation. C’était horrible, j’était comme figée avec un nœud à l’estomac. Du coup, je me suis mise dans un coin et je me suis faites très discrète. Pendant plusieurs jours je me suis repassée cette soirée en imaginant que j’était à l’aise, que je parlais avec tout le monde,que je dansais, que j’avais vécu une super soirée alors que ce n’était pas le cas.
2) Au boulot je suis dans ma bulle et je fais mon travail un peu comme un robot. Quand je vois mes collègues discuter et plaisanter avec autant de facilité, je me demande « comment elles font, pourquoi je n’y arrive pas? » Résultat je repasse la scène où je les vois plaisanter et je m’imagine avec elles à rire et parler.
Quand je suis dans mes rêveries je suis heureuse, je me sent libre, je n’ai pas peur de ce que peuvent penser les autres de moi. Mais quand je revient à la réalité je me sent très mal, triste et vide car j’ai l’impression que mes rêveries sont irréalisables et me servent uniquement d’échappatoire. Je n’arrive pas à parler car j’ai peur d’être inintéressante, de dire des bêtises, de bafouiller et que l’on se moque de moi. En plus de ça je rougis très facilement et je trouve cela très gênant.
Si j’arrive à surmonter mes peurs et mes appréhensions et que j’arrive à communiquer avec les personnes qui m’entourent, est-ce-que mes rêverie compulsives s’arrêteront?
Bonsoir , comment allez vous ?
Moi j’ai 18 ans !
J’ai vraiment pas eu ce que je voulais réellement dans la vie où qui je voulais être vraiment dans la vie du coup un beau jour je me suis dit et si j’invente un monde où tout tourne autour de moi.
Au début c’était drôle jusqu’à ce que je devienne accro à mon monde imaginaire genre je pensais toute la journée seul à la maison à parler , rigoler , pleurer , mes moyennes à l’école ont commencer à s’abaisser .
Un jour mon petit frère m’a demander pourquoi tu rie seul et j’étais vraiment embrasée , devant tout le monde je ne peux m’empêcher de rire , je prends la version des autres et j’en construit la mienne .
Mais actuellement je me demande comment sortir de se rêve éveillé
Bonjour,
J’ai 17 ans et je ne me souviens pas du moment exact où j’ai commencé à faire des rêves éveillés. J’ai toujours été très créative, enfant j’aimais écrire des histoires et lire. Je n’ai pas eu de véritables amis avant le lycée et cela m’a beaucoup marquée.
Mais ce que je sais c’est que mon MDD a empiré après le confinement, quand on est retournés en classe. C’était mon échappatoire à l’ennui. Je rêvais en classe, dans le bus, dans les couloirs, en étant chez moi. Je n’arrêtais plus. Même quand je parle avec mes amis cela m’arrive de rêver. Pourtant j’ai les amis que je voulais, je suis dans l’école de mes rêves, je ne vis plus avec mes parents, mais je ressens toujours le besoin de créer des vies alternatives, plus satisfaisantes, plus parfaites. Dans ces rêves, je suis toujours le héros principal : je sauve mes amis, j’ai des talents secrets, je vis des histoires d’amour (ce que je n’ai encore jamais vécu). Je rêve aussi d’expériences très douloureuses comme des viols, des kidnappings etc. pour recevoir l’empathie et l’attention de mon entourage » imaginaire « .
J’ai découvert le terme Maladaptive daydreaming grâce à Tiktok et en faisant des recherches je me suis rendue compte que c’était une pathologie, une maladie, dont j’étais atteinte. Jusqu’alors je n’y avais jamais vraiment pensé, c’était comme une partie de moi.
Je n’en ai parlé à personne sauf à une infirmière psychologue mais je regrette de l’avoir fait car elle ne l’a pas pris au sérieux.
J’espère pouvoir me débarrasser de cela car même si c’est plaisant, ce n’est pas la réalité et je suis en train de perdre ma jeunesse, je ne vis pas ma propre vie, et je ne veux pas le regretter plus tard.
J’espère que vous y parviendrez aussi.
Bonne chance
Salut ici , j’ai longuement pensé que j’étais seul dans cette situation, mais voilà, je constate que non…. également rêveur compulsif je me reconnais dans la presque la totalité, des cas cités ici… dans ce cas je tiens a souligner un cas de plus en plus croissant chez moi…. j’arrive de plus en plus imaginer ceque ressentent les autres et ressentir , pareil que ce soit blessure , toucher un objet quelconque , au début c’était juste pour cause d’empathie (…), non seulement je contrôle a peine mes imaginations quotidiens mais encore ça…. franchement j’en ai déjà marre et ya des scènes dégueulasse que J’ai eu à voir et dont mon cerveau s’est chargé de faire le reste vraiment. . J’espère un jour mettre à profit cet excès de créativité qui actuellement me peine beaucoup..
Beaucoup de force à nous.
Bonjour je me suis retrouvé dans tous ce que tu dis, je fais exactement la même chose et j’ai l’impression que je ne pourrais jamais m’arrêter j’ai des souvenirs de moi petite qui avait déjà tous ça en tête (dès 5/6ans et j’ai 14ans) j’ai envie d’en parler mais une partie de moi ne veut pas car c’est comme une distraction pour moi je m’imagine pas non plus sans ce trouble enfin bon je suis perdue
Bonjours, j’ai 19 ans et ça un peu de temps qu’on a commencer a me parler de la rêveries compulsives, et après avoir lu des dizaines d’articles et de témoignages de personne portant ce trouble je me suis rendu compte que nous les rêveurs compulsifs faisions tous a peu près la même choses en nous créant des mondes fantastique ou tout est possible où notre imagination est notre seul limite. Des mondes ou nous sommes les héros de notre propre histoire ou nous pouvons devenir une meilleur version de nous même avec des talents ou des traits de caractère que nous n’oserions pas avoir dans la vrai vie.
Depuis petite j’ai toujours été une grande rêveuse déjà petite j’aimais me réfugier dans les mondes magiques ou je créé mon propre personnage je vivais avec les personnages de mes films et dessins animés préféré. Plus grande j’ai continué de faire ça les professeurs disaient que j’étais trop souvent dans la Lune. Je rêvait en me brossant les dents le matin, en déjeunant, sur le chemin de l’école, à la récréation, en classe etc… Je pense que c’est durant ma primaire que cela a commencé a vraiment devenir excessif à cette époque là je n’avait pas d’ami et j’ai commencé à lire Harry Potter dans la cours sur mon petit banc c’est à ce moment là que chaque livre que je lisait et chaque film que je regarderais je m’imaginais faire partie de l’Univers de l’histoire. J’avais des capacité de combat extraordinaire, je défiait Hermione Granger dans des duels magiques, je vivait des histoires d’amour pleine de rebondissement avec le personnage qui me plaisait. Après avoir retrouvé des amies vers mon CM2 tout ça c’est atténué, même si je continué chez moi pendant le diner, les cours, les promenades, la voiture, parfois même quand des personnes étaient en train de me parler. Durant mon collège se n’est pas partie et il y avait des périodes compliqués ou je recommencer a ne plus vraiment être là. Cela m’aidais a passer les mauvais moment, je m’inspirais même parfois de situation réel où j’imaginais la scène avant qu’elle se produise afin de me « préparer ». Aujourd’hui j’ai appris a vivre avec et je suis devenu la personne que je rêvait d’être plus jeune sans tout les pouvoirs magique bien sur. Et même si dans les moment compliqués il m’arrive de replonger un peu trop longtemps dans mes mondes imaginaires qui peuvent parfois être un peu envahissant. Je ne me voie pas être qui je suis sans ça. Dailleur personnellement je ne vois pas la rêverie compulsive comme une maladie mais plutôt comme un automatisme de défense chez certaine personne pour s’échapper d’un quotidien trop dur a supporter comme le sommeil chez les personnes atteinte de dépression.
Je souffre également de rêverie compulsive depuis toute petite je m’invente un monde imaginaire j’ai juste besoin d’aide pour m’en sortir je suis marié et mère d’une fille j’ai besoin de vivre ma vie avec plénitude
Bonjour,
J’ai 66 ans et j’ai passé ma vie à la rêver.
La cause : le manque d’affection de mes parents m’a conduit à me construire un monde imaginaire où ce manque était comblé.
Je continue toujours à mon âge mais sans que ce soit obsessionnel.
Alors je me dis que la Nature est bien faite.
Car si je n’avais pas pu rêver, comment aurais-je pu supporter cette blessure au fond de moi et ce manque ?
J’ai trouvé aussi dans la spiritualité un grand soutien.
Je dirais donc que le rêve compulsif n’est pas une maladie mais la réponse à une souffrance.
Si on est conscient de ce monde imaginaire que l’on a construit pour « se faire du bien » et que l’on sait exactement à quoi correspondent ces rêves récurrents, alors ce n’est pas grave.
Il ne faut pas passer son temps à rêver bien sûr mais ne pas non plus culpabiliser et se sentir anormal.
Rêver permet de s’évader de la noirceur de la vie et de nous donner de l’espoir.
Bon courage à tous et à toutes
Merci beaucoup pour votre retour. Votre parcours est touchant. Le rêve fait partie de nos vies, de cet impossible. Il nous permet aussi de nous amener plus loin.
Bonsoir, moi aussi je suis passé par la rêverie compulsive et avec le temps et les efforts tu t’en rend compte se réjouir dans le paraître ca rend malheureux. C’est une jouissance trompeuse, rêver c est oublier son existence. Une question, si vous saviez que vos reves peuvent etre realiser que feriez vous? C ‘est bien de rever et je pense que pour vous c est votre plus grand reve d etre a l aise avec les gens. Donc allez y realiser votre reve , commencez par dire bonjour aux gens, a les aborder. Vous verrez qu’avec le temps que la realité sera infiniment bien plus savoureuse que celle des reve. C est vrai qu au debut vous serrez decu vous allez echouer dans vos echanges mais ce n est pas grave l etre humain en face de vous oubli tout d une seconde a l autre. En plus vous etes vraiment les droles les plus intelligents car votre imagination depasse la normal. Vous avez surement des fois des blagues ou des choses interressante a dire les, bah dites les je vous jure que plus vous prenez de risque plus vous allez etre fiere de vous, au debut vous allez peut un peu trop reflecfhir a ce que vous avez dis mais ce n est pas grave parce que votre negativite ne veut pas que vous alliez de l avant mais croyait moi que si pendant rien que 10 jours vous passez du temps avec les gens et vous dites tout ce qui vous passent par l esprit d interressant et marrant je vous jure que vous allez petit a petit vouloir realiser vos reveries dans la realité. C est du vecu , il y aura toujours au debut une voix dans votre tete qui vous dira que vous etes pas capable etc mais sachez une chose c est que cette voix une fois que vous voulez aller de l avant elle aura plus peur que vous l ecouter pas que vous avez peur d etre decu. Apres la souffrance viens la joie et vous verrez que c est dans votre combat que vous trouverez du plaisir. Si votre cerveau vous dis de dire une chose dites la directement si elle est bonne. Sachez que c est en combattant sa souffrance qu on apprend a s aimer, vous n avez qu une vie un jour vous serez seul dans votre personne ne sera plus la pour vous donc pourquoi avoir peur de se faire rejeter si un jour ca arrivera. Meme les personnes les plus a l aise au monde se font juger se font rejeter se font critiquer mais qu est ce qu ils en ont rien a foutre au contraire ca leur donne le sourire. Dans tout les cas les personnes qui vous aimes ne vous laisserons jamais peu un porte votre comportement et si il partent qu il ailles se faire foutre il ne vous méritent pas . Tout etre humain a la capacité de faire des discours devant des milliers de personnes il faut juste la developper bon je parle pour moi aussi mais c est bien de le mentionner.
Vaux mieux souffrir dans le reel et que de se rejouir dans le paraitre voila portons nos couilles et affrontons cette putain de vie et celui qui veut nous stopper dans notre effort on lui fais fermer sa bouche jusqua qu il comprend qu il peut pas nous atteindre.
Vous avez à un moment donnée ont se rend compte nous même que c’est rêve font faillite à notre réalité mais au fond de nous même , nous voulons le croire car c’est là où existe la version parfaite de nous alors pourquoi ne pas essayer d’être la meilleur version de nous même dans notre réalité .
Nous sommes forts et nous sommes uniques .
Ensemble nous y arriverons à bout 🙏
Grâce à cette bloc j’ai suit que j’étais pas la seule et nous sommes dans un monde où il n’y a pas de propriétaires à part le bon Dieu , alors ne soyons pas intimité par les autres nous méritons le bonheur .
Je ne sais pas pourquoi mais j’ai l’impression d’avoir la paix d’âme quand je vois vos messages .
Alors essayons de ce battre du mieux qu’on peut
J’ai été une rêveuse compulsive jusqu’à peu. Je ne saurai dire quand ça a commencé ou quand j’ai arrêté, mais je sais qu’à ce jour je suis plus absorbée par la joie réelle. Je ressent tout de même de la tristesse car ces histoires elles faisaient partie de moi et elles m’apportaient tant de satisfaction. Mais si je peux conseiller quelque chose qui a réellement été magique et qui a changé ma vision des choses, c’est le role play. Au lycée, un ami m’a introduit à sa communauté de jeu de rôle et j’ai pu alors rêver les vies extraordinaires de mes personnages avec d’autres personnes. Comme c’était un forum, tout se passait à l’écrit (ce n’était pas les jeux de plateaux qui se déroulent sur l’instant). Chacun incarnait un personnage et écrivait des textes les uns après les autres pour monter une histoire, des interactions…En credibilisant mes rêveries, en leur donnant un statut, en trouvant moins honteuses car partagées, en les extériorisant je pense avoir assouvit certaines de mes pulsions. J’ai toujours évidemment mes rêves et pensées. Je passait évidemment énormément de temps dessus, je vivais réellementes émotions de mes personnages, elaborait mes nouvelles stratégies quand je n’étais pas sûr le forum, mais je me suis découvert une passion pour l’écriture et j’ai relégué mes rêveries dans le domaine du passé temps. Alors je vous conseille peut-être d’essayer. Ça fait maintenant 1 an que j’ai arrêté de jeu de rôle, ça me manque des fois mais j’ai en parallèle découvert des études qui ont accaparé tout mon esprit, ce qui est un sentiment très étrange, vous le comprenez sûrement. Mais voilà, je me souviens de la petite fille que j’étais qui était terriblement angoissée à l’idée d’être un jour comme ces gens qui n’ont rien en tête, qui ont l’esprit vide. J’ai découvert que le lâcher prise était pas si mal au final.
Bon courage à tous!
Bonjour Enora,
Je suis journaliste et je m’intéresse à la rêverie éveillée pour un futur projet. Votre témoignage m’intéresse tout particulièrement (notamment en ce qui concerne le rôle de l’écriture dans votre parcours) et je serai ravie d’échanger avec vous à ce sujet. Voilà mon mail si jamais: jeannemayer@hotmail.fr
Merci de votre attention,
Jeanne
Bonjour,
Dans mon cas, j’ai commencé à faire de la rêverie compulsive après m’être rendue compte que je ne trouvais plus aucun plaisir a cette vie et je me disais que peut-être si je commençais à lire des livres ça allait m’aider à fuir cette réalité. Malheureusement c’est la pire idées que j’ai prise car étant un personne avec un besoin affective énorme ( vu la relation que j’ai eu avec mes parents ) eh bien ça était la pire chose que j’ai faite, lire de la romance . Tout simplement car cela m’a davantage plongée dans ce monde imaginaire. Chaque jour, je passe des heures à faire des expressions faciales, environ 5h ou plus, la musique est un moyen pour encore plus s’imaginer de nombreux scénarios et la plus part du temps on me prend pour une idiote qui rigole seule, et moi je trouve ça injuste car ils ne savent pas ce que je vis, ce que je fais et ce que je pense. Mais le problème de ce monde est que c’est un plaisir éphémère car une fois revenue à la réalité, dans mon cas, j’ai besoin d’une pause de plusieurs jours entre ces rêves car je commence à prendre conscience que tout cela n’existe pas et que la réalité est insignifiante et je m’effondre sans aide et seule car j’ai tellement tout idéalisé dans mes rêves que dans la réalité j’ai beaucoup trop d’attentes. Puis après avoir pleuré et souffert sans pouvoir rêvé car je n’en trouais pas l’utilité étant donné que ce n’est pas réelle, je reprends les rêves et je me sens mieux. Je suis une personnes qui est sociable et qui semble avoir confiance elle alors qu’en réalité ce n’est pas le cas. Tellement j’ai idéalisé les gens dans mes pensées, je m’éloigne de tout le monde car ils ne correspondent pas à mes attentes alors que ces personnes font tout pour m’aider mais je ne les crois préférant ce que je me suis imaginée. Et après je me plains de ne pas trouver les bonnes personnes, et c’est toujours le cas. Je me retrouve réellement seule à force de repousser les gens et je me sens incomprise alors je décide de m’imaginer avec mes amis imaginaires. Je me suis rendue compte que la plus part de mes scénarios se créent en fonction des mes insécurités, mon besoin affective et d’attention, ma faible estime de moi.
Le plus dur pour moi, c’est de sortir de ce monde pendant quelques jours car tout mon plaisir et tout ce que j’ai fondé s’effondre d’un coup et je prend conscience de la réalité où je suis et donc je me renferme et je pleure beaucoup, c’est vraiment horrible surtout que je ne reçois aucune aide, je considère que je n’ai personne, c’est vraiment horrible.
J’espère que ça aurait aidé certaines personnes qui se sentent seules dans ce monde là.
De là à dire que c’est une maladie c’est carrément ôté la liberté de l’individu. Des psychiatres tentent de faire passer la rêverie compulsive comme une pathologie ce que je trouve scandaleux. À la limite je dirais que c’est une sorte de trouble du comportement mais sûrement pas une maladie. Renseignez-vous sur l’idée de savoir à qui cela profite au final… je pense qu’il faut adapter au moeux de nos capacités l’imaginaire à la réalité et que les personnes qui souffrent d’inspiration trop envahissante peuvent se débrouiller pour vivre un peu plus sereinement. Toujours est-il qu’il faut arrêter de coller le mot maladie sur tout ce qui bouge et apprendre à laisser parler ses émotions telles qu’elles sont. Il faut arrêter de repprocher à son esprit son côté trop « extrême ». S’il agit comme il agit c’est qu’il a raison même si on ne comprend pas pourquoi. Enfin bref il faudrait que la psychiatrie cesse de diaboliser autant le cerveau des gens en leur faisant peur. C’est presque aussi nocif que la religion…
J’ai corrigé mes petites fautes…
J’ai actuellement 24 ans. Je pense que mes rêveries ont commencé au collège. J’étais fan des One Direction, et je me suis imaginé être très importante dans le groupe, être chanteuse.. Puis vampire dans Twilight.. Ça s’est arrêté comme ça, quand j’ai rencontré mon conjoint actuel. Puis ça a repris depuis 1 an, avec la série Cobra Kai, puis Stranger Things. Je suis actrice, pleine de talents diverses.
Le mot maladie est mal choisi, je pense. Dans la vie de tout les jours tout va bien. J’ai un appartement, un job, un conjoint, une famille, des amis. J’ai des projets de voyage et d’activité.
Mes rêveries se font principalement le soir avant de dormir, pendant 2/3h ou quand je m’ennuie dans la journée. Surtout quand je suis seule.
C’est un échappatoire. Un monde que l’on s’imagine, c’est plutôt créatif. Je suis introverti, calme, je n’aime pas quand tout ne se passe pas comme prévu. Je pense que cela à un lien. J’ai le contrôle dans ses rêves éveillés.
Mon conjoint est bien sûre au courant de mon petit monde imaginaire. C’est ma petite bulle de bien être, certains s’occupe d’eux avec des soins, une série et un plaid, jeux vidéos. Moi c’est mes rêves éveillés et mes séries dans le bain..
Mon Conjoint a ses petits moments à lui du coup quand je décide d’aller dans la chambre, me détendre. Ils jouent à la console et regarde son foot et son catch.
C’est bien d’avoir ses moments. On se pose la question « Qu’est-ce tu veux faire ce soir ». C’est soit on regarde un truc ensemble, où soit « Je veux être tranquille ce soir ».
Cela ne me dérange en rien à ma vie personnelle et professionnelle. J’arrive à mieux communiquer avec les personnes qui m’entourent.
Mes rêves éveillés viennent et s’en vont. Ça dépend, ce n’est pas tout les jours.
Je me dit « Qu’est-ce que ferait ton double ? ». Elle parlerait avec les gens, elle n’hésiterai pas à passer une journée toute seule. Elle est dépendante d’elle même.
Je n’avais jamais osé le pas d’aller dans une convention par exemple, seule. Mais j’ai osé, je vais sur Paris seule, à une convention.
Les rêves éveillés m’ouvre au monde d’une autre façon. Je me disais que j’étais toute seule et que je n’étais pas normale. Mais je viens de connaître se trouble de la personnalité. Et j’arrive à le gérer.
C’est mon petit moment à moi, je devrais peut-être les écrites sur Wattpad ? Je ne sais pas. C’est un peu des Fanfictions.
J’ai ce petit truc du, je n’aime pas prendre de l’âge. Mais j’étais tombé sur un article. L’âge n’est qu’un chiffre, il vieillit le corps mais pas l’état d’esprit. On peut être soit même entre deux factures. Rêver et aller acheter un plaid de sa série favorite par exemple. J’ai des responsabilités d’adultes, que je gère très bien mais les rêves éveillés m’échappent et me détendent de ses papiers infernales. Un peu comme quand on décide de ce poser devant un film et de ne plus rien penser.
La vie devient de plus en plus compliqué avec ce qu’il se passe dans le monde. C’est un échappatoire.
J’en suis bien consciente que ce ne sont que des rêves. Cela ne m’empêche pas d’avoir ma vie réelle comblée.
Merci beaucoup Ludivine pour votre partage et votre témoignage. Cela ne vous empêche pas de vivre de beaux moments et de réaliser plein de choses. L’actualité peut en effet favoriser les rêveries 😉
Bonjour Ludivine,
Je suis journaliste et je m’intéresse à la rêverie éveillée pour un futur projet. Votre témoignage m’a particulièrement intéressée (notamment la place des fictions audiovisuelles dans vos rêveries) et je serais ravie d’échanger avec vous à ce sujet. Voilà mon mail si jamais: jeannemayer@hotmail.fr
Merci de votre attention,
Jeanne
Ah, le blog parle de « Philippe, le docteur »; eh bien je vais vous parler de « Ramsey, la pop star ». Avant tout j’aimerais dire à Delta qu’il se trompe complètement. Mais je le comprend et j’espère qu’il aura la chance de rencontrer un vrai cas de rêverie compulsive.
Bon revenons à la pop star (Ramsey). Je tiens à vous dire que je n’ai pas honte de vous (enfin un tout petit peu mais ça ne compte pas) puisque je vous écris depuis Kinshasa (surprise! 🙂 )
Alors voilà, j’avais l’habitude de rêvasser depuis mes 8-9 ans si je m’en souvient. Et déjà à cette âge là c’était intense car à certains moments ça passait par des gestes physique et des émotions. Bon à cet âge là je trouvais cela normal. Puis j’ai eu 10 ans puis 11 puis 12, 13, 14, 15 et 16 ans et c’est là que les choses ont commencé à empirer.
J’avais tenté de rentrer en contact avec mon père (je n’avais pas eu la chance de grandir à ses cotes) mais les choses ne se sont pas vraiment passées comme je l’avais souhaité. Alors j’ai recommencé à rêver et je me suis rendu compte que je le faisait déjà quand j’avais 9 ans. Sauf que là c’était moins intense puisque je me donnais également à font sur mes cours. Dès cette âge je sentais déjà que quelque chose n’allait pas.
Puis j’ai eu 18 ans et je suis allé à l’Université. J’étais très confiant j’avais toujours été un élève modèle durant tout mon parcours scolaire (à au moins 80%) et donc je me voyais bien continuer sur cette lancée jusqu’à l’Université.
Une fois de plus les choses ne se se passeront pas comme prévu. Le domaine dans le quel je comptais faire mes études n’est pas disponible dans la « grande » université où, avec le consentement de tout le monde (y compris mon père que je n’avais pas encore rencontré en vrai, ma mère et moi même), je devais faire mes études.
Au même moment j’essaie de rencontrer mon père et cette fois ça marche. Après 18 ans d’existence en le rencontre enfin! J’aurais pu être heureux mais une fois de plus les choses ne se passent pas toujours comme on le souhaite…
je commence alors à voir en cet homme qu’est mon père, une ignoble personne dont je me serais passé (très longue histoire).
Et l’Université, vous demandez-vous? Et bien c’est la catastrophe.
Après avoir changé de domaine puisque j’étais obligé de m’adapter à la situation de mon pays. Je me retrouve alors dans une faculté que je n’aime pas (et alors pas du tout). De plus la qualité d’études proposé n’est pas très encourageant. Mon père qui me lâche, les mauvaise notes qui pleuvent…
Pour oublier tout ça, je replonge alors dans mes rêveries, là où je les avais laissé il y a 2 ans (quand j’avais 16 ans) et commence alors à « construire la personnalité » de cette star de la chanson que j’appellerais alors « Ramsey ».
Qui est Ramsey ? C’est un mec beau
(ce n’est pas Zayn malik non plus hein) au yeux vert qui à une voix aussi belle que celle d’Adèle (au masculin mais avec les 4 octaves. Il faut bien qu’il assure niveau vocal pour rafflyer ses récompenses). Ramsey est auteur-compositeur-interprète de talent. Il a très souvent raflé des grammy awards, des BRITs awards et toute ces récompense de la musique. Pour enrichir cette Pop star (qui est toujours en quête d’attention et un peu trop capricieux à mon goût 🙂 ) j’ai lu des tas d’articles sur la pop culture.
A l’heure actuel, Ramsey rivalise avec des grands noms tel qu’Adèle, Taylor Swift, Bruno mars ou encore Justin Bieber. Son succès est sans égale sur la pop culture. A l’heure où les disque ne se vendent plus comme avant (sauf Adèle bien sûr, je suis un grand fan vous l’aurez compris) eh bien Ramsey lui écris ses albums et les vents par millions. (D’ailleurs son plus vendus jusqu’ici s’intitule « Beautiful Madness », c’est quelque chose du genre 40 millions d’exemplaires vendu à travers le monde dont plus de 2 millions d’exemplaires rien qu’en France) bref ce mec là est du même rang qu’Adèle, Michael Jackson, Beyoncé ou encore Elton.
Vous voyez un peu le délire ?! Parfois je me dis que je deviens fou. Et le pire c’est que je ne contrôle pas tout ça. Ou alors il faut un effort presqu’impossible pour revenir à la réalité. Inutile de vous dire qu’à Kinshasa nous n’avons pas de psychologue (enfin pas tant que je sache).
Le retour à la réalité ? Ahlala, la honte…
Je me dis qu’au lieu de rêvasser j’aurais mieux fais de réviser mes cours (que je déteste) ou alors de chercher autre chose à faire…
J’ai commencer à m’éloigner de mes proches (je l’ai tout de suite senti) je me demandais si j’étais le seul à avoir ce « truc » ou si il y a également d’autres personnes qui, comme moi, ne se sentent pas du tout normal avec ce genre d’idées en tête.
Heureusement qu’il y a internet hein. Sinon je n’aurai pas trouvé ce blog.
Bonjour David, je sais que votre message date de 2017, soit il y a 5 ans, mais je voulais savoir si Ramsey était toujours avec vous au quotidien à ce jour. J’ai été passionnée par son histoire. Merci pour votre témoignage.
Bonjour
Je pense souffrir de trouble de rêverie compulsive.
Je fais tous les soirs des rêves qui sont toujours à mon avantage, ces rêves sont issues soit d’un film, musique ou situation dans la vie réelle. Et tous au long de mes rêves j inclus des moments où situation que j’ai réellement vécu. Dans mes rêves , je suis toujours le centre du monde tout me réussi, professionnellement et personnellement je m’imagine amoureuse (soit d’un footballeur, un trafiquant, un policier, prince et même des fois je rêve d’un inconnu charmant que j’ai croisé). Au début tout est rose et après j imagine dés obstacle à notre amour et après des réconciliations. Dans mes rêves je suis toujours très riche et la plus belle.
Ces rêves me fatiguent je suis toujours fatigué même lorsque je fais pas grand chose.
De plus, j’ai l’impression d’avoir une double personnalité :
-avec ma famille je suis très extravertie je dis ce que je pense et je suis même colérique
-alors que avec mes amis et les autres que ce soit quand j’etais A l’école, au travail ou quand je fais mes courses : je suis très introverti je ne vais jamais au conflits je perds facilement les mot je déteste croisé des personnes que je connais, pas parce que je les aiment pas mais je ne sais pas comment réagir du coup j’essaye de les éviter. Même quand je parle à plus d’un personne je me sens pas bien, peur d’etre Jugé, je bégaye je ne trouve pas mes mots j’ai du mal à m’expriMer
Bonjour
Je ne sais pas vraiment à quoi je m’attends en laissant ce commentaire puisque personne n’a rien ajouté sur ce blog depuis 2017 ( ce qui est plutôt triste)
Bon alors je pense souffrir de trouble de rêverie compulsive
J’ai 14 ans, et on va dire que je ne suis pas quelqu’un de très extravertie, je n’aime pas être trop entourée, je me sens mal à l’aise quand il y a trop de monde autour de moi, alors je préfère m’isoler, et rêver. J’ai un peu honte quand même, car mes « rêves » sont tout ce qu’il y a de plus futile. Je n’ose pas en parler autour de moi, de peur qu’on me rigole au nez en me disant que je suis hypocondriaque. Je n’ai pas beaucoup d’amis (pour ne pas dire aucun), et ça me manque quand même un peu, mais je m’en sors quand même. Je vis ma vie « réelle » avec détachement, comme si rien n’avait vraiment de l’importance. Je vais en cours en espérant que personne ne me parle et que je puisse rêver tranquillement. J’attends que le temps passe et que je puisse enfin mettre mes écouteurs et rêver.
Avant je ne connaissais pas ce trouble et je pensais d’abord que c’était normal, puis j’ai cru que j’étais la seule à qui ce genre de chose arrivait ( la contraire m’ a beaucoup rassuré). J’appelais ça « partir », ou m’évader.
Mais au fond je n’ai pas envie que ça s’arrête, je ne pense pas pouvoir arrêter, j’ai bien essayé, mais c’est trop dur, je n’arrive pas à me contrôler. C’est comme si on pense « ne pense pas à … », et bien rien qu’en se disant ça, on y pense. Alors peut-être que je n’ai pas assez de volonté, mais je sais que si je ne peux plus « m’évader », je vais sûrement tomber en dépression, et m’isoler de tout. C’est plus qu’une simple envie de partir de ma vie « réelle », c’est un BESOIN, au même titre que boire ou manger.
Alors voilà, en espérant que quelqu’un lise ce commentaire et aie la gentillesse de me répondre ( n’importe quoi, ça fait toujours plaisir), je vous souhaite une bonne soirée
(on dirait une lettre de motivation ma fin)
Bonjour Sarah, merci pour l’intérêt que tu portes à mon blog et particulièrement à cet article. En effet, je n’ai pas ajouté de nouveaux articles sur mon blog depuis un moment car je ne prends pas le temps en raison de mon activité en libérale et d’autres projets professionnels. Les idées et l’envie et là! Je reviendrai avec de nouveaux articles.
Je comprends cette notion de « besoin » concernant les rêveries et je trouve que pour ton jeune âge, ton analyse et ta réflexion très matures. Savoir que l’on est pas la/le seul(e) est déjà rassurant, mais ne suffit pas. As-tu une question en particulier que tu aimerais poser ?
Bien cordialement,
Bonjour tout le monde, j’espère que vous allez bien.
A l’heure où je vous parle j’ai 17 ans. J’ai commencer à rêver chez mes grand parents quand j’étais en 6eme ( je devais avoir 11 ans à peu pres). Au début je me suis dit c’est tout à fait normal de rêver tu n’est qu’une enfant. Seulement depuis 2/3 ans je voit que mes rêveries prennent de plus en plus de place dans ma vie je m’isole de ma famille, je passe moins de temps avec eux. Et c’est à ce moment là que je me suis dit que je devait pas être là seule. J’ai alors commencé à faire des recherches sur le net et j’avais rien trouver jusqu’au jour où j’entend parler du psycholoque Somer (c’était hier). J’ai donc continuer de chercher et je suis tomber sur ce forum (qui est TROP cool). Je peux vous assurer que ça fait du bien de ce sentir moins seule, je me sens mieux maintenant.
Je me reconnais sur beaucoup des commentaires. Je voudrais dire à toute les personnes qui souhaitent arrêter cela (comme moi) que c est possible c’est très compliquer c’est sur mais je vous assure qu’une fois qu’on a arrêter on découvre la vrai vie. L’année dernière pour l’an 2021 j’avais décider d’arrêter du coup j’ai arrêter et sa ma fait un bien fou. J ‘ai seulement tenu 3 mois. Ce qui m’a fait reprendre les rêveries c’est que j’ai vue une scène de fiction à la télé et bam j’ai commencer à rêver :(.
Et pendant cette arrêt j’ai appris une chose: c’est possible de vouloir arrêter. A chaque fois que je voulais reprendre je me disais si tu reprend tu va encore plus d’isoler je me suis battu encore et encore mais la tentation était grande et j’ai replonger. Pour cette nouvelle année j’ai décider de vraiment arrêter parce que je sens que je vais partir en cacahuètes pour mes études car je suis déconnectés à cause de cette reverie.
En tout cas sa fait plaisir de parler de ça. C’est la première fois que j’en parle.
Merci d’avoir créé ce forum 🙂
Salut aurore je suis moi aussi atteinte de reveverie compulsif et j’ai moi aussi tenté de arrêté de un coup sa succès je voudrai savoir si toi tu a trouver une solution car j’ai vraiment besoin d arrête merciii j’espère que tu pourra me rep ou même quelqu’un d autre qui voie se message et qui a réussit
Bonjour Sarah, on ne se connait pas et je ne sais pas si tu répondras à ce commentaire….
J’ai commencé à ressentir les mêmes choses que toi quand j’avais autour de 13 ans. Aujourd’hui, à 16ans, je ressens de plus en plus de mal à vivre avec ses rêveries. Au début, c’était rassurant, plaisant de pouvoir s’évader. Maintenant, c’est devenue une difficulté, quelque chose qui m’empêche d’avancer. Je m’isole de plus en plus et je souris de moins en moins car je ne veux qu’une chose : que mes rêves se réalisent.
Je n’ai évidemment jamais parlé de cela à personne. Pourtant, je ressens un besoin fort : j’ai envie d’en parler et d’apprendre à vivre ma vie et non celle qui c’est créer dans ma tête ( mais je n’ai aussi pourtant pas envie que ses rêveries s’arrêtent ) Je ne sais plus quoi faire.
Quand j’ai vu ton commentaire, j’ai compris que tu avais sans doute le même âge que moi aujourd’hui, en 2021 ! 🙂 Si j’avais tu vois mon message et que tu me réponds, j’aimerais vraiment que l’on puisse discuter ensemble… on pourrait s’aider j’en suis sûre. Évidemment si cela te ferais plaisir 😉
Coucou, je ne suis pas là jeune fille à qui tu as répondue mais je voulais mettre un commentaire au tien. Moi même je pense souffrir de ces rêveries compulsif, je me suis rendue compte que ces moments où je m’évade sont de plus en plus présents à différents moments de ma journée et qu’ils m’empêchent de faire des activités, de répondre à mes ami’e’s, je suis dans mon monde et je n’arrive pas à y sortir pendant 1/2h et ce plusieurs fois. Ça devient très pesant et problématique ces rêves et je cherchais justement à savoir si une solution existait, car pour des projets de vies qui incluent d’être beaucoup présente dans la réalité, c’est assez compliqué. De mon côté ils ont toujours été présent de l’enfance jusqu’à maintenant, petite je pensais celà normal, mais je vais bientôt avoir 18 ans actuellement et c’est une grande partie de ma vie ces rêveries.
Je me demandais si ça te dirait qu’on en parle ensemble ? ^^
Bonjour alpha je vie exactement la même chose que toi. Et je comprend que c’est très énervante epas pouvoir ce séparer de ces rêveries quand on a des projet de vie. Est ce que sa te dit qu’on en parle? 🙂
Je fais de la rêverie compulsive depuis mes 13 ans, j’en ai 26. Et pour ma part, il ne s’agit pas de quelques heures par jour non, c’est 24/24, le jour ET la nuit. Vraiment tout le temps. Mon monde imaginaire est très complet, je suis une autre personne plus âgée et qui a déjà des enfants… Je ne veux pas que cette vie imaginaire s’arrête et de toute façon c’est impossible, ça fera partie de moi pour toujours. Mais j’aimerais un jour vivre MA vie.
Je précise que contrairement à vous tous, j’assume complètement d’avoir une vie imaginaire, tout mon entourage le sait et c’est un des 1ers trucs que je dis aux inconnus aussi, j’assume vraiment, et j’aime susciter l’intérêt des autres… ^^ Je parle toute seule tout le temps, et quand je suis dans la rue je fais semblant d’être au téléphone 😅
Salut , je viens de lire ton commentaire , avec 4 an etard , comment va tu depuis ? Je te pose cette question car depuis mais 12ans (j’en ai 22 maintenant ) j’avais le même problème que toi et malheureusement pour moi ça ne c’est pas vraiment arrangé .
Désolé de ce long témoignage : il m’a fait beaucoup de bien et je crois utile de le partager, parce que mon parcours de rêveur compulsif a quelques différences que je n’ai pas relevées dans les autres témoignages, des différences dans lesquelles certains se reconnaîtront peut-être.
J’ai 41 ans. Du plus loin que je me souvienne, j’ai toujours compulsivement recouru au mécanisme de m’isoler dans ma tête pour penser. Et il y a longtemps que j’y reconnais des problèmes. Vers 8 ans, je réalisais déjà que ça m’isolait des autres enfants. J’ai alors commencé à faire le clown en classe et ça m’a rapidement permis de joindre un groupe d’enfants que j’avais ciblé et dont je suis devenu ami.
Mes rêveries compulsives n’avaient pas pour autant cessé.
Ça ne faisait d’ailleurs pas partie de mes objectifs. Mes pitreries avaient plutôt pour buts de m’ouvrir aux autres tout en me faisant accepter comme j’étais. J’ai plus tard remarqué que ça m’a sans doute aussi protégé contre l’intimidation. Comment ? En surjouant moi-même de façon comique mes propres absences que tout le monde remarquait lorsque je tombais dans la lune. J’ai ainsi introduit par l’autodérision un second mécanisme de protection pour me permettre de ne pas souffrir socialement de mon premier mécanisme de protection!
À l’adolescence, ma propension à la rêverie, combinée avec sa mise en scène caricaturale, m’avait conduit à être identifié comme une personne pas fiable, souvent en retard, perdue sur la route et pas toujours présente lorsqu’elle est là. C’était plus qu’une réputation, c’était devenu à la fois mon mode de fonctionnement et un personnage auquel je m’identifiais. C’était moi.
En entrant dans l’âge adulte, ce moi devenait toutefois gênant et même franchement nuisible à ma quête d’autonomie et à mon ambition de devenir un homme – plus particulièrement un père – responsable et présent. J’ai donc mis une quinzaine d’années à travailler sur moi-même pour devenir la personne fiable à laquelle j’aspirais : d’une part en apprenant à gérer mon temps pour parvenir à produire mes travaux universitaires dans les délais prévus; d’autre part en apprenant à demeurer attentif et vigilant à mon environnement par le travail d’éducateur avec les enfants.
Mes rêveries compulsives n’avaient pas pour autant cessé.
Elles avaient cependant pris une nouvelle forme. Comme dans l’enfance, j’avais continué à imaginer être une vedette, donner des entrevues, poursuivre ou perfectionner des conversations que j’avais eues, revenir dans le passé corriger ma vie et imaginer aussi des récits fictifs dont le héros était quelqu’un d’autre que moi-même. Cependant, en passant à l’âge adulte, je me suis mis à canaliser la plupart de mes rêveries vers des rêves réalisables. Plus souvent qu’autrement, depuis que je suis sorti de l’enfance, je pense compulsivement aux romans, bande-dessinées ou essais politiques que je pourrais publier et que je commence souvent à écrire, mais aussi aux argumentations que je pourrais avoir à soutenir, aux cours d’université, conférences et entrevues que je pourrais avoir à donner. Bref, je me prépare à la vie d’artiste ou d’intellectuel engagé que je pourrais avoir. Sauf que, paradoxalement, plus je me prépare à cette vie, plus je l’auto-sabote. Autrement dit, en me critiquant trop durement, cette vie possible, tout-à-fait accessible grâce à mes études universitaires, demeure une vie imaginaire, parallèle à la vie que j’ai réellement mené et mène encore comme éducateur, intervenant communautaire et père de famille.
Résultat : les rêveries compulsives de mon enfance n’ont semble-t-il jamais cessé.
C’est un constat qui me devient plus clair depuis que j’ai découvert, cette semaine, ce concept de rêverie compulsive et lu tous ces témoignages. Mes psychothérapies m’ont conduit à me reconnaître un problème d’anxiété et un syndrôme de l’imposteur, plus précisément un sentiment que je trahirais la classe populaire d’où je viens si je devenais un artiste ou intellectuel. Il y a cependant un autre aspect de ma relation à cette vie possible dont je n’ai jamais parlé à mon psychologue : c’est qu’il m’arrive très souvent de ne pas vouloir la réaliser, cette vie, car elle alimenterait ce que je sens comme une dépendance contre laquelle je lutte depuis très longtemps.
En effet, bien avant de découvrir le trouble de la rêverie compulsive, j’étais d’avis que, pour moi, devenir professeur et/ou auteur, ce serait comme devenir barman pour un alcoolique. Il m’a toujours été très clair que, si j’ai poursuivi des études universitaires et si je je m’imagine encore aujourd’hui la vie et les œuvres que je pourrais réaliser, c’est pour une seule raison, au fond : pouvoir me maintenir le plus d’heures possible, chaque jour, dans ma tête plutôt que dans le monde… même s’il s’agit d’un plaisir coupable qui se conclut habituellement par un sentiment de honte le lendemain. C’est avec grande fierté que je suis devenu capable de me limiter à quelques heures le soir afin d’être, le jour, un intervenant, un conjoint et un père aussi présent que je souhaitais l’être. Cette réussite, fruit de mes efforts constants, est peut-être même ma principale objection à réaliser cette vie dont je rêve néanmoins encore : une vie qui consisterait à me maintenir en état de rêve éveillé toute la journée.
Je n’y parviendrais probablement pas aussi bien sans la compréhension et le soutien de ma conjointe, avec laquelle je partage ma vie depuis 20 ans, la seule personne qui sache vraiment à quel point je demeure un rêveur compulsif. Il est clair, lorsque nous en parlons, que, malgré le fait qu’elle passe beaucoup plus d’heures que moi isolée dans sa tête depuis qu’elle est en production de sa thèse de doctorat, elle n’est pas animée comme moi par un besoin obsessif de s’isoler mentalement du monde, mais plutôt par les besoins de son projet doctoral. De plus, même si ce projet de recherche-action participative la conduit à entreprendre des actions politiques avec la population qu’elle étudie, elle n’est pas mue comme moi par le fantasme d’être une intellectuelle engagée, mais par la nécessité que quelqu’un agisse pour améliorer le sort de cette population dont elle fait aussi partie. Je l’envie depuis qu’elle a commencé ce projet doctoral. Et je n’assume pas encore très bien d’être comme je suis.
Mon cheminement n’est pas terminé. Il ne cessera peut-être jamais.
Bonjour, je ne sais pas si tu verras ce message mais j’espère que oui j’ai actuellement 15 ans et je me reconnais tellement dans ce que tu dit j’espère que ça va mieux.
Bonjour, je m’adresse à toute personne pouvant apporter des réponses/solutions au problème qu’est la rêverie compulsive.
Je m’explique, j’ai 20 ans et je suis également plutôt introverti dans la vie (comme toutes les personnes concernées d’après mes recherches), et je passe plusieurs heures par jour à mettre en scène ma vie (je revis des moments où alors j’en anticipe d’autres) en m’imaginent extraverti, sans problème de confiance et avec une repartie digne des grands politiciens. J’attirerai l’attention sur un détail: La musique, je suis incapable de rêver sans etre en train d’écouter mes musiques, qui deviennent des « déclencheurs » de rêveries. Je me plonge un peu comme dans un clip/film et me met en scène sur les différents sentiments que me procurent la musique en question (tres spécifique à chaque fois). Je me vois en star ou en train de danser sans gêne, ou simplement entourer de mes amis/famille qui me respectent et m’admirent pour une personnalité forte et des talents insoupçonnés. Je pense que ces rêveries entraînent un gouffre entre la vision qu’on a de nous et notre ego, ce qui renforce le manque de confiance en soi. Ce problème touche beaucoup de personnes mais très peu de conseils et analyses sérieuses existent. Je cherche donc des aides/témoignages sur les forums en espérant ne pas être seul à chercher une solution.
Merci beaucoup Bastien pour votre partage. Cela est toujours très intéressant de savoir quelles formes cela peut prendre. Je constate que c’est un sujet qui touche de nombreuses personnes et qu’en effet il y a trop peu de réponses et de solution. Une première étape est de mettre un mot, de savoir que nous ne sommes pas seul.
Bonjour Bastien,
Je ne suis pas psychologue et je ne sais pas plus que Mathilde Depaulis s’il y a des solutions démontrées scientifiquement au trouble de la rêverie compulsive. Je ne suis qu’un rêveur compulsif de 41 ans ayant vécu certaines victoires, sans m’être vraiment défait de cette dépendance. Mes « solutions » ne sont donc que partielle et peut-être seulement valables pour moi (et ceux chez qui ça rencontre du succès).
J’ai partagé mon parcours ci-dessus. Personnellement, il m’a fallu du temps avant de confronter directement ce trouble et ça n’a pas rencontré beaucoup de succès. Je suis encore un rêveur compulsif. Peut-être faut-il sérieusement considérer ce trouble, tel que nous sommes nombreux à le faire, comme une véritable dépendance, de sorte que nous demeurerons peut-être toujours, comme ceux qui se disent encore alcooliques malgré une longue sobriété, des rêveurs compulsifs même si nous arrivons à limiter beaucoup nos heures de rêverie par jour.
À ce sujet, il y a un TED talk sur la toxicomanie qui m’a beaucoup touché : il consistait à dire que les études démontrent que l’opposé de l’adiction n’est pas l’abstention, mais la connexion. Il semblerait que la science indique que la dépendance se développe seulement chez ceux qui ont un problème de connexion avec les autres. J’ai l’impression, comme toi, que ce soit également notre problème à nous, les rêveurs compulsifs. Ce TED talk expliquait aussi que l’abstention de ce à quoi nous avons une adiction n’est pas une solution si elle n’en pas précédée ou accompagnée d’un processus de connexion. Là encore, je me reconnais.
En effet, dans mon cheminement personnel, là où j’ai rencontré le plus de succès et les succès les plus durables, ce n’est pas en essayant de limiter ou arrêter mes rêveries, mais en travaillant à améliorer la qualité et la quantité de mes connexions aux autres. J’ai personnellement procédé de plusieurs façons. Certaines approches ont été successives, d’autres simultanées, quelques-unes ont été temporaires, d’autres durables. De manière générale, les pas de bébé ont été les plus fructueux à long terme. De plus, il m’a été favorable de partir des intérêts que j’avais déjà (plutôt que ceux que je rêvais avoir) pour leur donner une dimension plus sociale et plus organisée.
Par exemple, comme j’aimais déjà beaucoup jouer des rôles avec un autre quand j’étais enfant, je me suis mis à jouer des personnages devant deux ou trois enfants, puis devant la classe. Aussi, comme j’aimais déjà m’occuper des jeunes enfants durant mon adolescence, c’est dans ce domaine que j’ai travaillé à améliorer pendant des années ma vigilance à mon environnement et ma capacité d’organisation (que ma rêverie compulsive avait maintenues atrophiées).
L’amélioration de ma connexion au monde n’a pas éradiqué mon désir de rêver auquel je cède encore compulsivement presque tous les soirs. Elle m’a toutefois considérablement aidé. À l’âge de 41 ans, si je ne sens pas que j’ai complètement raté ma vie à la rêver, c’est précisément grâce à tout ce cheminement dont le résultat a été de me rendre habituel et normal d’être connecté au monde la majeure partie de la journée.
J’ignore, Bastien, si mon partage t’apportera quelques pistes de solutions. Tu auras compris que ce ne sont pas des solutions à la rêverie compulsive, mais plutôt au déficit de connexion. Et ce sont des solutions très personnelles, pas valables pour tous, que chacun doit adapter à sa personnalité et son cheminement particulier. Néanmoins, parce qu’elles m’ont fait le plus grand bien, c’est encore au développement de ce filon que je mise dans ma vie, plutôt que de confronter ou dénigrer ma compulsion dont je ne me débarrasserai peut-être jamais complètement.
Bonjour Nicolas, un grand merci d’avoir pris le temps de répondre à Bastien.
en effet, très peu d’études à ce jour existent sur les rêveries compulsives.
Pourrais-tu nous envoyer le lien de la conférence TED s’il te plait ?
Je peux la rajouter dans l’article. Je trouve cette notion de connexion très interessante.
Bonjour Mathilde,
Voici le lien vers le Ted Talk auquel je me référais :
https://www.ted.com/talks/johann_hari_everything_you_think_you_know_about_addiction_is_wrong
Bonjour Nicolas, je suis Bastien et cela fait 5 ans que j’ai posté le message auquel vous avez répondu récemment. Autant vous dire que la situation a évolué depuis, et dans le bon sens. Je vais donc vous partager cela ici. Vous faites référence à la « connexion » avec les autres qui permettrait de diminuer la rêverie compulsive, et je suis parfaitement d’accord. Mes rêveries éveillées ont nettement diminué depuis 5 ans, et ce parce que j’ai construit un cercle social et professionnel me stimulant au quotidien. Cela empêche de se laisser aller aux rêveries quotidiennes même si j’en fait encore le soir avant de dormir ou quand j’écoute de la musique sur de longs trajets. La connexion à la réalité est ce qui permet de sortir de cette bulle, que ce soit en interagissant avec les autres ou en accomplissant des projets qui nous tiennent à cœur.
Merci Bastien d’être revenu et d’avoir formulé une réponse à Nicolas.
Bonjour
Ayant souffert moi aussi du trouble de la rêverie compulsive j’espère que mon cas va vous être utile à vous tous et que cela marquera la fin de vos maux. Je me sens beaucoup mieux aujourd’hui.
J’ai longtemps souffert du trouble de la rêverie compulsive. Au début c’était hyper plaisant pour moi car j’étais de nature solitaire et c’était un moyen pour moi d’arriver à supporter cette solitude.
Je ne l’étais pas par envie mais c’était mon environnement qui faisait que j’avais envie de m’isoler. De nature hypersensible, je voulais me protéger et donc pendant des années je me suis réfugiée dans la rêverie.
Mon cas était parfois accompagné de TOC et il m’arrivait d’écouter de la musique pour mieux me sentir vivre dans ces rêves. C’était donc une routine et à chaque fois j’avais qu’une hâte, c’est de pouvoir rentrer à la maison et pouvoir rêver.
Ce n’était pas dérangeant à mon adolescence. Mais là où ça a commencé à devenir dérangeant c’est lorsque j’ai commencé à avoir du monde autour de moi.
J’ai commencé à m’entourer et à avoir autour de moi des personnes qui m’aiment et que j’aime. Donc je n’étais plus seule et c’est cette réalité de ne plus être seule que mon cerveau n’arrivait pas à accepter. J’ai commencé à vivre la rêverie comme une sorte de cauchemar.
Si vous aussi commencez à ne pas aimer cela, c’est la preuve que vous n’êtes plus seuls et que vous êtes entouré et de ce fait votre cerveau ressent cela comme une menace à votre vie de rêveur qui vous rend si heureux pourtant.
Parfois je devais interagir avec les autres mais j’aurais préféré en ce moment là être seule car mon envie de rêver mattrapait. Il arrivait même que je sois en plein rêve et qu’une personne me coupe dans mon monde et dans ce genre de moment je revenais frustrée mais comme je suis de nature douce je ne montre pas ma frustration à l’autre.
Je pense que lorsque on est habitué à la solitude et qu’une fois qu’on commence à être entouré, il y a toute notre personne qui se bouleverse.
J’ai accepté cette réalité, que je n’étais plus seule. Que j’étais réellement aimé. Et c’est là que j’ai réellement voulu lutter contre ce trouble.
J’ai lu beaucoup de manuels sur le fonctionnement du cerveau et j’ai appris qu’on est capable de faire en sorte que notre cerveau aille dans notre sens.
Ce n’est pas facile mais c’est possible. La sensation de vivre après ce trouble est extraordinaire. On a l’impression de ne jamais avoir vécu auparavant. On apprend à aimer les gens réels car avant, presque tous nos sentiments étaient dirigés vers le monde dans nos rêveries.
C’est comme une nouvelle naissance alors n’hésitez pas à faire ce combat contre vous-même.
Ce n’est qu’à l’âge de 27 ans que j’ai découvert que la vie réelle même avec ses épreuves est formidable.
N’ayez pas peur des obstacles de la vie car elles sont nos alliés très souvent vu qu’elles nous aident à comprendre la vie.
Au début quand j’ai commencé à vouloir changer, j’ai eu à peu près les mêmes difficultés qu’une personne voulant arrêter la cigarette ou toute autre substance qui le rendait addict.
Eh oui, le trouble de rêverie compulsive est une addiction. Le chemin vers « sa guérison » est lourd. Ça engendre du stress.
En fait, toutes ces émotions que vous fuyez, vous allez les ressentir. Il y a de la colère durant les premiers jours du « sevrage ». T’a envie de rêver mais tu te reviens et donc tu as Du stress, de l’angoisse, de la peur etc … Car ton corps a pas reçu sa dose de rêverie du jour.
Lorsque ton esprit vit dans une chose, ton corps se met dans les conditions. Si ton esprit vit dans un passé douloureux, ton corps sera coincé dans ce passé.
Ça va de même avec toute émotion ressenti qui nous a troublés et qu’on refuse de faire le deuil avec. Là où tu penses, ton corps se met dans la condition. Si tu penses manger un citron, même si tu ne le manges pas, ton corps va sécréter de la salive.
Du coup si vous faites comprendre à votre esprit que vous voulez le monde réel il va y avoir un bouleversement c’est comme une sorte de » téléportation ».
Pardonnez-moi d’abuser avec les termes. Votre sommeil se trouvera peut être perturbé ainsi que vos humeurs. Vous allez peut-être détester des proches car leur présence va vous empêcher de vous évader.
Mais vous devez revenir vers nous. Ce n’est pas vous qui les détestez, ni qui êtes en colère mais c’est votre autre « moi » qui essaye de vous protéger en voulant que vous restiez là bas. Ne l’écoutez pas. Là bas pour votre égo c’est un peu votre niche de sécurité.
Ne vous éloignez pas de ceux que vous aimez et ne soyez pas agressifs envers eux. Vous avez besoin d’eux pour vous couper du monde de rêve dans lequel vous vivez.
Leur présence vous est nécessaire pour revenir dans la réalité. Ils sont la preuve que vous ne vous situez pas dans la bonne dimension dans votre esprit alors faites en sorte de les garder tout proche.
Nous les humains sommes fait pour vivre entre nous mais pas avec des choses inexistantes et surtout qui n’existent que dans une rêverie .Au pire si vous voulez continuer à vivre avec ces rêves » écrivez-les et au moins vous pourrez les partager avec d’autres.
Vous verrez que vous serez incapable de les relire ou bien votre esprit, en les relisant, sera incapable de les reconnaître. Car les lire c’est agir avec le vrai monde alors que si c’est juste dans votre tête, vous les reconnaissez.
Mais vous remarquerez que souvent si vous les écrivez, vous vous trouvez bloqué car ces rêveries changent souvent de synopsis.
Elles changent de synopsis selon vos humeurs et selon l’émotion que vous voudrez ressentir au moment où vous vous y plongez.
Je vous conseille d’écrire toutes ces versions et d’ensuite les relire et vous verrez ô combien c’est absurde. Rien de cela n’a existé. Seulement son fil conducteur a eu lieu mais la version donné du rêverie n’a rien de réel
Il est facile de mentir au cerveau. Vous lui faites croire que vous êtes triste, il va vous mettre dans les conditions pour pleurer. C’est pour ça que vous interagissez avec vos rêveries.
Toutes les bonnes choses dont vous rêvez sont possibles à condition de se donner les moyens dans le monde réel.
Toute pensée négative ou impossible, jetez la à la poubelle de votre esprit et physiquement aussi. Écrivez la dans une feuille et froissez la feuille et jettez là à la poubelle.
C’est pour faire comprendre à votre cerveau que ce genre rêve ou pensée ne sont pas les bienvenu et que leur place est à la poubelle.
Votre cerveau va vouloir tout faire pour que vous restez dans cet état. Car il veut vous protéger. Il croit que vous êtes mieux dans le faux. Non!
Montrez que vous êtes mieux en étant déconnecté en faisant des actes qui vous procurent du bien comme du sport ou une activité que vous aimez.
Pour les livres, je vous conseille les livres audios. Comme ça vous avez une voix dans vos oreilles qui lit le livre. Ainsi comme une seconde personne avec vous. Et aussi pour vous concentrer vous pouvez par exemple, écrire le livre que vous écoutez. Car si vous ne parlez pas à l’autre voix, votre cerveau va comprendre que ce n’est pas une vrai personne et donc vous allez à un moment donné vous évader.
Du coup pour contrer cela écrivez ce que vous entendez dans le livre. Les livres de développement personnel offrent parfois des exercices à faire en même temps alors n’hésitez pas.
Sortez! Voyez du monde ! Participez à des évènements et pratiquez une langue étrangère pour pousser votre cerveau à la concentration.
Si une personne vient à vous pendant que vous rêvez, souriez ! Elle vient de vous sauver d’une chose qui vous est nuisible et remerciez la !
Ainsi votre cerveau comprendra que c’est bien que vous soyez déconnectez et avec le temps voir du monde va vous procurer de la vrai joie et vous vous allez vouloir en voir de plus en plus.
Et pendant que vous faites des activités avec votre corps dans le but de vous déconnecter , forcez vous de sourire .
Au début ça sera dur et vous aurez l’impression de faire Semblant mais rappelez vous que le cerveau ne fait pas la différence entre le réel et le faux. Au bout d’un moment, il va y croire.
Rappelez vous au début des rêveries c’était pas tous les jours car le cerveau y croyait pas. Mais avec la persistance dans ces rêveries, il a fini par croire que vous vivez réellement dans ces rêveries et que c’est votre autre domicile là bas du coup il vous laisse y aller à volonté.
Faites lui croire avec des actes ou des pensées que là bas vous n’êtes pas bien et vous verrez qu’il vous aidera à arrêter.
N’ayez pas peur de la réalité car votre corps est réel. Vous devez faire comprendre à votre cerveau que vous existez et cela dans la vrai dimension et non dans un monde de rêve.
Apprenez la méditation. Entraînez votre cerveau à se vider. Qu’il n’est pas toujours obligé de penser. Durant la méditation, obligez le à ne penser à rien.
Détendez vous et prenez connaissance de votre corps. Tout ce que vous vivez dans ces rêves éveillés ne sont pas réels.
Réalisez ce qui est bon et le reste jetez le. Dans ces rêves on a souvent toute l’attention des autres. Mais croyez-le ou non, nous n’avons pas besoin des autres pour prouver notre valeur où nous valider.
On a pas besoin que les autres soient au courant de à quel point nous sommes formidables. Prenez conscience de cela.
Vous êtes déjà des personnes extraordinaires.
Nous mêmes, en apprenant à nous aimer, sommes capables de sentir que nous sommes tout ce dont nous pouvons rêver d’être.
L’attention des autres n’est pas importante. Visionnez toutes ces personnes que vous rêvez et regardez si ça vaut vraiment le coup de perdre 2heures par jour de son temps à vouloir les impressionner dans un monde de rêverie.
Une personne qui ne voit pas votre valeur c’est son choix alors inutile de perdre votre temps à l’imaginer. Aimez seulement ceux qui vous aiment et acceptez ce qu’ils vous donnent car c’est ce qu’ils arrivent à donner.
Ne demandez pas plus. Prenez seulement. Dans le monde actuel que nous vivons, une personne qui t’accorde une minute t’a réellement fait une faveur et ne parlons pas de ceux qui nous accordent des heures de leur temps de vie et c’est avec eux que nous devons vivre mais pas avec ceux qu’on imagine dans ces rêveries.
Ceux là qui sont peut être inaccessibles et ne savent même pas qu’on existe peut être. Prenez conscience de ce que vous perdez. Imaginez vous partez demain et n’avez jamais connu le plaisir de vivre.
Soyez raisonnable et ouvrez les yeux et voyez votre conjoint, votre frère ou les seules personnes à vos côtés et restez avec eux quand ils sont avec vous.
Ne vous évadez plus des heures et gardez le souvenir de ces moments… n’attendez pas d’avoir pour seul souvenir de leur vie, des photos collées à vos murs car de toute façon, à cause de ces rêveries, vous n’aurez pas le souvenir de ce que vous faisiez ou disiez … car pendant qu’ils parlaient à côté de vous, vous rêviez de parler avec votre star préférée qui vit à l’autre bout du monde mais qui ne sait même pas que vous existez.
Quand vous commencez à rêver il faut leur barrer la route et faites une activité avec votre corps ( la vaisselle, balayer la maison ou écrire un mot etc … ) mais barrez leur la route avec une activité réelle.
Prenez votre vie en main. Votre temps, vous n’allez jamais le récupérer. L’heure que vous passez après ne sera plus … en plus j’ai lu tout vos témoignages et vous parlez d’années… à vous de voir… c’est dommage, deux heures par jour à rêver, on peut les passer à apprendre une nouvelle science qui nous permet d’avoir une meilleure vie.
Courage !
Merci pour votre retour et toute l’aide que vous apportez ! Vous pouvez écrire un livre !
Je suis sûre que cela va aider beaucoup de personnes ici.
Bonjour,
j’ai beaucoup apprécié votre article. Je l’ai trouvé car je souffre aussi de rêveries compulsives, depuis l’adolescence, mais par période.
Comment chasser ces rêveries ?
Je vous remercie
Bonjour Cécile, merci pour votre retour. La question est déjà de savoir en quoi cela vous gène ? Qu’est-ce qu’elles vous apportent (en bénéfices et inconvénients) ? En fonction de cela, plusieurs « outils thérapeutiques » peuvent être proposés.
Bonjour, et je ne pense pas avoir une question en tête, merci de votre réponse d’ailleurs, ça me touche beaucoup. Je ne sais plus vraiment quoi dire maintenant, j’ai déjà tout écrit dans mon dernier commentaire. Mais rien que le fait de l’écrire, je pense que ça m’a aidé, alors juste pour ça, merci d’avoir créer ce blog,
Merci beaucoup Sarah pour ton retour! Cet article est celui qui suscite le plus d’intérêts et de commentaires. Cela me donne envie d’approfondir cette question et de vous apporter d’avantage de « solutions ». Si déjà le fait d’écrire t’a fait du bien, j’en suis sincèrement ravie.
Merci pour cet article. Le fait que vous le citiez comme mécanisme de défense, je m’y reconnais bien… Je prends conscience aussi que c’est de cela dont il est question.
Sauf que, je ne sais pas si ça arrive de cette façon à d’autres, mais pour ma part, ce n’est pas une personne imaginaire ou moi même que je glorifie, mais une personne que je salis constamment dans mes rêveries. Toujours la même et qui existe vraiment… Je la joue, victime des choses les plus horribles et violentes qu’il soit, en y incluant sa famille souvent responsable de ce qui lui arrive, ils sont très construits mais finissent toujours bien et je sens une dépendance de ces rêveries, ainsi qu’envers la personne concernée (pourtant que j’adore et ne lui voudrais jamais de mal dans la réalité…) Je me dis que si elle savait ça… Je culpabilise parce que c’est qqun que je vois toutes les semaines… Parfois j’y pense devant elle en me disant mais pourquoi je n’ai pu m’empêcher de la salir ainsi ?
Je suis suivie, j’ai un super feeling avec ma psy mais bizarrement elle n’est pas choquée par cette attitude, elle ne m’encourage pas à arrêter ou quoi que ce soit , elle me dit juste que j’en ai besoin pour banaliser toute la violence (physique et morale, pas d’abus par contre) reçue depuis l’enfance.
Je ne sais pas si je devrais être incitée à arrêter, ces rêveries (au lit à voix basse) prennent place lorsque je peux me le permettre (enfants en bas âge et compagnon à l’autre bout de l’appartement, parfois 1h par jour où plus sur qq semaines pour une seule rêverie ! ) , mais j’ai aussi ces rêveries violentes un peu différentes quand je marche avec la musique sur les oreilles.
Qu’en pensez vous ? Bien sûr, ma thérapie n’est pas prête de s’arrêter… Merci 🙂
J’ai aussi l’impression de souffrir de mes rêveries compulsives, et me reconnais dans tous les témoignages ci-dessus : je ne peux pas contrôler mes rêveries, elles s’imposent à moi, je rejoue toutes les scènes de ma vie que je considère comme ratées, m’imagine en pop star ou en ambassadrice de l’ONU… et je vis ces scènes physiquement, ce qui m’oblige à me cacher. Tout ça est très tabou. C’est terrible parce que tout est fluide dans ces rêveries, mes répliques sont 1000 fois plus brillantes que dans la vraie vie. En « redescendant » de mon trip, car pour moi c’est comme un shoot, je me sens nulle, vide, et sans aucun talent. D’où le terme « souffrance » associé à ces rêveries. Certes je suis euphorique quand je les vis, mais dans la réalité je ne pourrai jamais être à la hauteur de mon alter égo et ça me bloque complètement pour essayer.
Et pourtant… Si j’étais très introvertie et complexée ado, comme la plupart des rêveurs compulsifs, ce n’est plus le cas aujourd’hui. Après avoir consulté plusieurs psys, fait du théâtre, dressé des listes des choses qui me faisaient rêver et être passée à l’action (faire une année d’erasmus et rencontré plein de gens, sauter à l’élastique, reprendre le dessin…), j’ai pris confiance en moi. J’ai désormais plein d’amis, qui me voient comme une personne déterminée qui se lance plein de défis. J’ai un petit-ami super. J’ai l’impression d’être chanceuse et de faire plein de trucs cool. Du coup je pensais que mes rêveries partiraient d’elles-mêmes… C’est ce que m’avaient dit mes différents psys, mais ils ne semblaient pas prendre au sérieux ce problème.
Non seulement mes rêveries n’ont pas disparu, mais elles continuent à s’imposer au moins 2 heures par jour, si ce n’est plus (en fonction des déclencheurs : bus, marche, fatigue ou non au moment où je me couche…). Et elles me donnent l’illusion que ce que j’ai ne suffit pas, que je pourrai faire beaucoup mieux, notamment au niveau professionnel, que je pourrai avoir des amis beaucoup plus drôles, que mon mec pourrait être plus brillant… Alors que je les adore ! Il faut dire que ma peur de l’échec continue de me paralyser pour les projets plus ambitieux. Par ex, je n’ai jamais postulé à l’ONU, sous prétexte que je ne maitrise pas assez de langues. Je n’ai pas essayé non plus d’en apprendre. En ai-je seulement vraiment envie ? Ou travailler à l’ONU n’est qu’un fantasme d’enfant de « sauver le monde » ? Je ne sais pas répondre à cette question.
En tout cas, s’il manque les notions de « reconnaissance » et de « succès », il y a plein d’autres choses qui me rendent heureuse dans ma vie. Au fond je ne pense pas avoir vraiment envie d’en changer. Clairement le concept de célébrité – ma vie exposée et commentée par les autres – serait un cauchemar pour moi qui suis très pudique et qui aime plus que tout me fondre parmi les autres. Alors pourquoi me rêver en popstar ? Pourquoi je ne parviens pas à me satisfaire de mon travail, qui certes n’est pas aussi valorisant que si je bossais à l’ONU, mais auquel je me rends tous les matins avec plaisir ? Je culpabilise de ressentir ces émotions négatives. J’ai l’impression de tromper mon compagnon et mes proches avec mes relations imaginaires. Surtout je m’en veux de ne pas réussir tout court à chasser ces rêveries. Si vous avez des outils concrets, je suis preneuse !
Je ne sais pas, je crois que si les rêveries compulsives restent relativement modérés, ils ont aussi de bons côtés. Perso, si j’ai une dispute avec quelqu’un ou même si je vis un évènement quelconque riche en émotion, c’est quelque chose qui se met en marche automatiquement. Je parle toute seule et soit je m’imagine parler à la personne avec qui je suis en conflit ou celle dont le comportement m’a vexé pour lui expliquer des choses que je n’oserais absolument pas lui dire dans la réalité, soit j’imagine une personne en particulier (j’ai 23 ans et j’ai également eu deux autres « confidents » dans ma vie à qui je m’adressais dans le passé) en train de m’écouter avec bienveillance et empathie.
Pour moi, ces rêveries compulsives n’ont pas forcément que de bons côtés, mais je crois qu’ils peuvent réellement apaisés dans la vie de tous les jours et que dans le cas d’évènements traumatiques, ils peuvent sérieusement aider la personne à se reconstruire. Pour moi, ces rêves sont sans doute quelque chose que nous développons pour pouvoir nous protéger nous-mêmes quand l’environnement autour de nous n’est pas sain. C’est très important de pouvoir réussir à mettre sa vie en récit après certains évènements traumatiques et je pense que les rêves éveillés peuvent constituer un outil parmi d’autres pour y faire face. Du coup, Chacha, si tu lis mon message, ce n’est que mon avis, mais j’aurais tendance à être d’accord avec ta psy (si ce sont des rêves qui te procurent du bien-être, parce que j’ai lu quelque part que certains s’imaginaient des scénarios qui augmentaient leur anxiété ^^’).
Ce que je pense au final, ou en tout cas dans mon propre cas, c’est que les rêves éveillés ne sont pas le problème en soi, même si moi aussi souvent j’ai un peu honte des scénarios que je m’imagine (même si je pense que ce qui prend réellement du temps et de la place, ce ne sont pas les scénarios, mais les conversations que je m’imagine), que je n’en ai jamais parlé à personne et que bah clairement, quand j’avais des travaux à rendre ou des examens à étudier à l’unif et que je m’en servais comme moyen de procrastination, c’était franchement pas l’idéal.
Mais pour moi, quoi qu’il en soit, dans mon cas, le réel problème c’est mon image de moi, c’est la couche de honte qui entoure ma vie et qui m’entoure moi-même, ma difficulté à être à l’aise avec les gens et surtout l’insécurité constante que j’ai par rapport à mes relations avec les autres. Je n’ai pas toujours été de cette avis, mais aujourd’hui, je partirais plus du principe que ce sont mes véritables problèmes et que les rêveries compulsives sont secondaires et peuvent même constituées un « outil » pour m’apaiser et faire face à d’autres problèmes
MErci beaucoup pour ton messages et ta réponse à Alicia. Tu le décris très bien. Derrière les rêveries compulsives il peut y avoir de l’anxiété sociale dû notamment à un manque d’estime et de confiance en soi avec un sentiment de honte. J’espère que tu pourras trouver des solutions et des outils pour te sentir plus sereine.
Salut SSJ,
Je me reconnais vraiment beaucoup dans ton commentaire: j’ai 26ans, mes « sessions » de rêverie comportent beaucoup de conversations également, et le tout est particulièrement chronophage… Bref je me demandais s’il y avait de manière générale sur le forum, des personnes qui souhaitent échanger mais surtout essayer de s’entraider pour diminuer voire stopper leurs rêveries? C’est ce que je souhaite car j’en souffre énormément, ça me pourrit la vie pour être claire, j’ai déjà essayé d’en parler avec divers professionnels mais je n’ai jamais trouvé quelqu’un qui comprenne réellement et prenne cela au sérieux…
Salut Lily je suis moi aussi rêveuse compulsive et j’ai 20 ans je fait depuis je ne me souvien même plus j’ai l’impression de l avoir toujour fair j’ai toujour voulue en parler avec quelqu’un mais j’ai trop honte je suis d’accord pour en discuter avec vous et pk pas essaille s entraider si tu est d’accord
Bonjour,
Je suis journaliste et je m’intéresse à la rêverie éveillée pour un futur projet. Votre témoignage m’a particulièrement intéressée (notamment ce que vous dites de l’aspect positif des rêveries) et je serai ravie d’échanger avec vous à ce sujet. Voilà mon mail si jamais: jeannemayer@hotmail.fr
Merci de votre attention,
Jeanne
Bonjour Alicia,
Je suis journaliste et je m’intéresse à la rêverie éveillée pour un futur projet. Votre témoignage m’a particulièrement intéressée et je serai ravie d’échanger avec vous à ce sujet. Voilà mon mail si jamais: jeannemayer@hotmail.fr
Merci de votre attention,
Jeanne
Bonjour, je vous remercie grandement pour cet article. J’ai lu tous les commentaires et je me reconnais partout. C’est d’ailleurs le seul site où je vois des commentaires récents et donc sur lequel je me permet de commenter.
J’ai 16 ans. Je suis rêveuse compulsive depuis… Si longtemps. Déjà en maternelle, je crois, mais c’était juste avant de m’endormir. Puis durant la primaire je me suis mise à « penser » (j’appelle ça comme cela) en marchant. D’abord c’était en rond enfermée dans ma chambre et après, encore aujourd’hui d’ailleurs, dans mon couloir de long en large et même si il y a ma famille qui passe ou que je vois, je continue. Ils sont habitués, ils me laissent faire. Par contre, en public je n’ose pas du tout le faire même si des fois je ne m’en rends pas compte, je commence à tourner en rond en pensant, mais heureusement je m’arrête vite. C’est gênant quand-même.
Le pire c’est que je murmure, je bouge mes lèvres, je fais des mouvements, et c’est ça qui me gêne parce que quand quelqu’un de ma famille me voit le faire il me dévisage. J’ai toujours eu une très grande imagination, ce qui m’a toujours été utile pour mes rédactions.
Je peux « rêver » ou « penser » à des scénarios sur du court ou du long terme. Par exemple, si j’ai vécu une situation et bien je vais la revivre 15 fois dans ma tête mais je ne vais pas forcément y repenser le lendemain. Ou des fois j’ai une musique en tête et je la « repasse » sans arrêt… ou bien je me prends pour une célébrité ou autres choses dans le genre (tout ça sur du court terme).
Mais sur du long terme… Depuis la primaire j’ai commencé un scénario que j’ai beaucoup beaucoup modifié avec le temps bien sûr mais en fait la racine est la même. C’est pour vous dire… C’est carrément une seconde vie. Ce scénario je l’ai inventé avec une fiction, je ne citerai pas laquelle parce que ce serait comme dévoiler tous mes secrets, je suis l’héroïne principale et j’imagine des trucs mais vraiment… C’est impossible (ex : voler dans les airs). Ce scénario a tellement été encré en moi (en primaire je croyais ça un peu possible en fait je me disais que un jour ça arriverait) que même si je suis grande et sensée, j’y « crois ». Je sais que c’est impossible je le sais très bien, tout ça n’existe pas. Mais inconsciemment j’espère encore que ça va m’arriver. C’est débile mais je n’arrive pas à le contrôler. Je crois que si je ne « pensais » pas, je deviendrais dépressive et folle (c’est une addiction). À la base je me souviens que quand j’étais petite je m’ennuyais tout le temps. Et que j’avais découvert cette solution comme anti-ennui. Je ne sais pas vraiment à quelle fréquence je pense en faisant les 100 pas (rêverie compulsive) ça dépend des jours. Je suis un peu devenue accro au téléphone portable mais il n’empêche que je continue toujours à « penser » beaucoup malgré ça.
Bref j’ai plusieurs scénarios, des courts, des longs comme je l’ai dis et mon scénario principal j’ai l’impression que c’est réel sans vraiment l’être. Impossible mais tellement prenant…
En primaire j’avais quasiment jamais d’amies et on me harcelait ou excluait. J’avais aucune confiance en moi. Au collège pareil mais au moins j’avais des amies et j’ai eu quelques problèmes mais on ne m’a pas harcelée. Au lycée je n’ose aller vers personne… Et personne ne vient vers moi :/.
Je n’ai pas envie d’arrêter la rêverie compulsive, c’est comme si c’était ce qui me maintenait en vie, la seule chose où je me sens importante pour une fois.
Ce qui me peine c’est juste que ça ne se réalisera jamais ce à quoi je pense.. c’est plutôt ça le problème, c’est de vivre dans la réalité.
Si j’avais à choisir entre la réalité telle qu’elle est, complètement nulle (je parle de ma vie) et un faux monde virtuel/irréel, j’aurais choisi le faux monde virtuel/irréel. Bref c’est mon échappatoire.
J’ai toujours cru que j’étais la seule à faire ça jusqu’au jour où j’ai rencontré une fille à qui j’ai osé parler de ça et qui m’a dit faire pareil. Je n’ai fait aucune recherche jusqu’à être tombée par hasard sur un article qui parlait de ça et j’ai vu que beaucoup de gens dans le monde faisait ça, j’étais choquée.
Le TRC ne m’empêche pas d’avoir de bons résultats scolaires en revanche je crois que c’est lié à mon manque cruel d’envie de faire autre chose que ne rien faire (donc penser ou faire du téléphone portable). Il suffit que l’on me demande de faire une tâche ménagère pour que je ressente un mal au fond de moi (et ce n’est pas que de la flemme, réellement) voire carrément de la colère surtout si j’étais en pleine rêverie compulsive, je suis vraiment irritée.
Je ne sais pas si ça s’arrêtera un jour, en fait je n’imagine pas ma vie sans tellement ça fait longtemps que j’en suis atteinte.
Je suis désolée d’avoir écris un tel pavé mais c’est la première fois que je me confie sur internet.
Amicalement,
Une jeune fille qui ne s’appelle pas réellement Anna.
Bonjour Anna,
Un grand merci pour ton témoignage et ton partage, si riche.
Merci à tous de déposer votre vécu ici car cela aide à mieux comprendre, à se sentir moins seul et en tant que psychologue cela m’aide à mieux comprendre et à mieux accompagner.
Cela peut être intéressant de noter en quoi ces rêveries t’apportent quelque chose dans ton quotidien et au contraire les conséquences négatives. Tu dis t’ennuyer dans ta « vraie vie », qu’elle est « nulle ». Et si tu mettais en avant les choses positives de ce quotidien ? Comment aujourd’hui pourrais tu décider de rendre ta vie meilleure ?
Belle journée à toi.
Je suis une rêveuse compulsive, j’ai fait une thérapie pendant plusieurs années, avec des psys différents, mais je n’ai jamais osé parler de mes rêveries, j’avais honte jusqu’au moment ou je suis tombée par hasard sur un article qui parle de rêveries compulsives, en dirait qu’il me décrive point par point. Je voulais m’en finir avec ces scénarios qui se répètent dans ma tête, finir avec ces longues heures de rêveries sans fin. Mais Je suis tj à refaire des milliers de scénarios, je ne cesse de refaire des belles histoires d’amours exceptionnels, je suis tj la plus belle, la plus intelligente, énigmatique, espiègle…. j’ai essayé de contrôler mon esprit, mes rêveries mais en vain, car le scénario qui suit s’impose de lui-même en plus beau, irrésistible. Je me retrouve de nouveau malgré ma volonté d’en finir, entrain de revivre une belle histoire. Mon imagination n’a pas de limite. Si j’étais scénariste ou réalisatrice de film se seront à succès. Parfois quand je regarde un film si je trouve l’histoire est quelconque, je la reprends et je fais à ma façon l’histoire, des scènes jamais vu en réalité attractives, attirantes, irrésistibles. A la longue, je suis fatiguée, j’ai conscience que c’est une perte de temps mais rien n’y faire. Mon cerveau s’est habitué depuis mon adolescence à ce mode de pratique. Je me pose toujours cette question : jusqu’à quand je cesserai ces rêveries ?. J’ai compris que c’est une addiction pire qu’une drogue q faut-il l’accepter et vivre avec ?. Si je connais un psy capable de m’accompagner a finir avec MDD j’irai au bout du monde (encore une rêverie !).
Bonjour, nous sommes un groupe de chercheurs de l’Université de Lausanne et nous recherchons des volontaires pour
témoigner de leur expérience de rêverie compulsive en participant à notre questionnaire en ligne :
http://quest-etu-ssp.unil.ch/index.php/378836/lang-fr
Si vous le souhaitez, vous pouvez aussi nous contacter à cette adresse : cindy.roth@unil.ch
Merci d’avance pour votre participation !
Cindy Roth
Bonjour Cindy,
Merci pour l’intérêt que vous portez aux rêveries compulsives et de permettre aux personnes concernées de pouvoir partager à ce sujet.
Au plaisir d’avoir des nouvelles de votre étude.
Bonjour,
Je m’appelle Pamela Charpilloz et je suis actuellement en troisième année de Bachelor à l’Université de Lausanne.
Je suis en train d’écrire mon travail de Bachelor sous la direction de Mme Daniela Jopp et il consiste à explorer de manière plus approfondie les apports/points positifs liés à la condition de rêverie compulsive, de maladaptive daydreaming. Le but sous-jacent serait de pouvoir développer ces points positifs, les exploiter et optimiser pour que les personnes touchées puissent les utiliser en tant que ressources face aux aspects négatifs occasionnés par la rêverie compulsive.
Les apports de la rêverie compulsive n’ayant été que peu explorés dans la littérature jusqu’à maintenant, je suis à la recherche de personnes qui accepteraient de passer un entretien sur le sujet, dans le but d’accéder à des informations plus concrètes et approfondies.
Dans l’idéal, il faudrait que ce soient des personnes qui voient leur rêverie compulsive de manière plus positive que négative. Voici quelques exemples :
– La rêverie est une source de créativité, elle permet de vivre une certaine émotion, de se décharger émotionnellement ;
– Elle permet de vivre des expériences qui manquent dans la vie réelle ;
– Elle permet de se calmer, de se relaxer ;
– Elle fait partie intégrante du rêveur, lui permet de s’autoobserver, autocritiquer pour mieux agir dans la vie réelle ;
– La rêverie aide à la concentration et à l’apprentissage ;…
Si vous êtes intéressé(e) à participer à ces entretiens (face à face, vidéo ou téléphoniques) ou connaissez quelqu’un qui serait intéressé, contactez-moi sur mon adresse e-mail : pamela.charpilloz@unil.ch
Bonne soirée !
Bonjour Pamela,
Un grand merci pour votre commentaire. J’espère que vous trouverez via le blog des participants.
Au plaisir d’avoir un retour par mail de vos recherches.
Bien cordialement,
Bonjour
J’effectue des rêveries compulsives depuis mes 7-8 ans (j’ai plus de 50 ans) et j’ai toujours vu cela comme un aspect positif (bien que cela puisse m’avoir nuit dans certaines occasions).
J’aimerais participer à votre étude ou si elle est terminée, avoir accès à vos résultats
Mimi
Bonjour,
Il existe une communauté francophone pour les personnes rêveuses compulsives qui souhaitent échanger et rencontrer des personnes dans le même cas sur la plate-forme Discord.
https://discordapp.com/invite/gCUfbMY
Un grand merci pour votre commentaire et votre partage de la discussion sur Discord.
Bonjour,
Je suis aussi d’une nature très rêveuse, j’ai 39 ans et il me semble qu’il en a toujours été ainsi. Mes scénarios imaginaires sont de l’ordre du plausible. Je suis moi et il y a des liens avec ma vie réelle, il s’agit de relation amoureuse ou d’histoires dans lesquelles j’imagine des situations fortes émotionnellement, que je surmonte avec brio, lors des quelles je prends des risques… je dirai que je me raconte des histoires qui m’apportent des émotions que je ne vais pas assumer/provoquer/nourrir dans le réel. Dans mes rêverie, je choisis la fin c’est tellement plus facile. Mon comportement ne m’a pas toujours interrogé mais j’ai par période un sentiment de solitude et d’insatisfaction et je crois que j’aurai à y gagner à vivre davantage ma vie plutôt qu’à la rêver. Mais c’est plus facile à dire qu’à faire .
Mes rêveries m’aide certainement à supporter ce qui me pose problème mais avec le sérieu inconvénient de ne pas les affronter réellement (les problèmes) et certains me rattrapent.
Niveau « caractère « , j’ai une fâcheuse tendance à repousser les problèmes/ à les relativiser et j’agi peu spontanément , je suis dans le contrôle des émotions. Les personnes de mon entourage me décrivent comme patiente, calme, peu de caractère, peu de volonté.
Et je crois que mes rêveries viennent combler la façon dont je gère mes émotions dans le réel autant que le fait d’être rêveuse conditionne les relations que je construis. De l’oeuf Ou de la poule?
Merci Sandra pour ce partage très touchant.
Bonjour, Bonsoir,
J’ai découvert par hasard le trouble de la rêverie compulsive aujourd’hui, je ne savais même pas qu’une telle chose existait. Tous ces témoignages font écho en moi : les scènes refaites 15 fois, les rêveries où je suis une star, celles où j’ai une grande romance, les « j’aurais du dire/faire ça », les personnages hauts en couleurs… C’est comme si vous parliez à ma place, et je croyais être la seule au monde à vivre ça ! J’appelle ça « imaginer ».
J’ai imaginé plusieurs sagas dans ma vie, dont une qui dure depuis le collège. Elle met en scène des êtres plus ou moins inspirés de personnages d’autres œuvres de fiction et d’autres totalement inventés par moi. Et elle me met en scène moi, dans une meilleure version de moi-même. Une moi vivant des aventures, ayant beaucoup d’amis et des romances. Mais le point de vue se place également sur d’autres personnages ayant aussi des qualités et des aventures intéressantes. Il m’arrive aussi d’imaginer le futur, par exemple des choses que je pourrais faire ou des gens que je pourrais rencontrer si je voyage.
Pour ma part, j’ai 26 ans et je me suis toujours inventé des histoires. J’ai toujours été timide, introvertie, indépendante. Je jouais toujours seule à l’école primaire et j’ai commencé à avoir des amis seulement en CM2. J’ai vu une psychologue en primaire à cause de cela, mais elle a dit « elle est normale, elle n’a besoin de personne ». À savoir également que j’ai 3 grands frères et que je n’ai jamais eu de problèmes pour jouer avec eux. Je préfère largement me promener seule, jouer aux jeux vidéos, regarder des vidéos plutôt que d’aller en soirée, rencontrer des gens. En général, je suis très mal à l’aise en présence d’inconnus. Quand on me dit d’aborder les gens pour faire connaissance, je suis paniquée et je pose toujours la même question « je leur dis quoi ????? » J’ai souvent l’impression d’être une inadaptée sociale d’ailleurs. La rêverie a commencé à prendre beaucoup de place dans ma vie vers 12-13 ans. Je me souviens que j’étais en 5ème et que je détestais ma classe : il y avait les élèves que je détestais le plus dans le collège.
Je crois vraiment qu’imaginer m’aide à affronter le vrai monde de la réalité véritable. Au lieu de penser à la politique, au dérèglement climatique, à mon avenir incertain, je m’isole dans un monde qui n’appartient qu’à moi et dont je contrôle tous les aspects. C’est un monde parfois joyeux, parfois triste, souvent incohérent avec le vrai monde, mais c’est le mien. Et parfois, lorsque je ne vais vraiment pas bien, je me dis que j’aimerais vivre dedans, être au RSA toute ma vie et passer mes journées à imaginer… Pourtant, j’aime aussi vivre dans le monde réel, que je trouve parfois plus stimulant et intéressant que ma rêverie, et j’aime faire des choses qui occupent mon esprit. Par exemple, les jeux vidéos occupent mon esprit à 100% et je ne pense même pas à imaginer lorsque je joue à un bon jeu. J’adore lire mais c’est parfois moins facile ; parfois je lis une page, et la rêverie revient. Lorsque je « reviens dans le monde réel » (c’est-à-dire que je fais des choses utiles et importantes) et qu’ensuite je me remets à imaginer, je me dis que ces histoires sont vraiment ridicules, mais j’y reviens toujours, c’est comme si j’en avais besoin pour vivre. Il m’est déjà arrivée d’être très occupée pendant quelques temps au point de ne pas pouvoir beaucoup imaginer, puis d’être littéralement obligée de rester une journée entière à ne rien faire à part imaginer. J’ai aussi assez honte des histoires que je m’invente, j’espère que personne ne les connaîtra à part moi !
Désolée du pavé, mais ce sujet m’a inspirée. Je ne sais pas si c’est un vrai problème, je ne sais pas si je devrais me faire soigner pour ça, mais je suis extrêmement heureuse de voir que je ne suis pas la seule à imaginer.
Sur ce, bonne journée/soirée
Askja
Un grand Merci Askja pour ton témoignage ! Je suis heureuse d’apprendre que cela a pu vous faire du bien. Savoir que nous ne sommes pas seul soulage beaucoup 😉
Bonjour à tous,
Je m’appelle Audrey Botbol et je suis thérapeute, voix off et auteure. J’écris actuellement mon premier roman dont le personnage principal, est diagnostiquée « rêveuse compulsive ». L’histoire est totalement inventée mais j’aimerai profiter de ce roman pour parler de la rêverie compulsive et je pense le commencer ou le finir avec des témoignages, partages de « vrais » de rêveurs compulsifs.
J’ai demandé la permission à Mathilde Depaulis de vous solliciter à travers ce post et elle a été très ouverte à cette idée. Je la remercie.
Seriez vous d’accord pour m’accorder un peu de votre temps? 30 minutes peut être? Par telephone ou par skype? Je ne citerai aucun nom évidemment.
Je promets que l’entretien sera bienveillant et que je ferai tout pour ne pas être intrusive.
Vous pouvez me contacter par mail:
audreyjoelle@gmail.com
Merci par avance pour votre retour.
Bien à vous
Merci Audrey pour l’intérêt que vous portez à ce sujet !
J’espère que le blog vous aidera à trouver des témoignages et à faire connaître les rêveries compulsives.
Bonjour/Bonsoir
Nous somme en 2019 et je ne sais pas si ce blog est encore actif mais je me lance quand même. Après de longue hésitation (je suis très timide dès que l’on entre dans le cadre du virtuel), j’écris ce message car je pense être atteint de rêverie compulsive. Mes rêveries remontent à mon plus jeune âge, j’ai toujours rêvé je pense. En maternel, je jouais constamment seul, enfermé dans mon monde, avec mes propres amis imaginaires, je leur parlais à haute voix comme si ils étaient présent à côté de moi.
J’ai donc ainsi grandi avec mes rêveries. Je me souviens au collège, je me levais le matin en commençant les rêveries devant la télé et mon petit déjeuner, je me souviens aussi que je traînais des pieds quand j’entrais dans le collège car je savais que j’allais devoir parler à des gens et que mes rêveries prendraient donc fin, et ça, je n’en avait pas envie.
Je ne sais pas si on peux appeler ça de la chance, mais je rêve assez peu en cours, j’arrive à effectuer le travail demandé du moins tant que j’ai quelqu’un de supérieur pour me surveiller. Les devoirs sont devenues assez chaotiques à faire (auparavant je les effectuait avec ma mère mais en grandissant j’ai arrêté) je n’arrive pas à me concentrer, et si je ne me force pas, alors je rêves…
Mes rêveries sont très diversifiées car je peux me mettre à rêvasser à partir de rien, (rien que en lisant cet article je me suis arrêté plusieurs fois en m’imaginant écrire ce message ou en parler à mes proches) si il y a des événements de la vie courante, alors je vais me mettre à rêvasser de deux personnages que j’ai entièrement imaginés, ils ont leur prénoms, leurs passés, leurs métiers, ils s’aiment et sont complices, ils ont des passés douloureux mais sont toujours heureux et ils rencontrent des imprévus qui sont issus des choses que j’ai pu être témoin. En fait je crois que c’est deux personnages sont un peu une métaphore de moi-même et tout ce que je voudrais être, ils incarnes complètements la vie parfaite que j’aimerais mener.
En revanche mes rêveries peuvent prendre des aspects plus « fantaisistes » si je suis inspiré d’événement qui ne sont pas issue de la « vie courante », par exemple, étant en train de lire Game Of Thrones, je ne lis jamais plus de 3 chapitres, parce que je m’arrête et me met à rêver de mes propres personnages dans leur propre monde fantastique. Et ce même schéma ce répète si je suis inspiré par quelque chose de futuriste/cyberpunk.
Quand je rêve, je fais beaucoup de mouvement répété, je peux être assis sur mon lit, et je vais me lever pour aller remettre bien la chaise de bureau (qui est déjà bien mise) ou alors je vais prendre un objet et le déplacer autre part, ou encore murmurer (souvent en anglais d’ailleurs) ce que mes personnages pourrait dirent. Mes rêveries s’accompagnent la plus part du temp de musique, j’écoute énormément de musique à vrais dire (du metal principalement si vous voulez tout savoir), et je rêve évidemment une très grande partie de la journée si je n’est pas cours, peux importe l’activité si elle n’a pas besoin de monopoliser toute ma concentration, je rêve. Si je suis dans un environnement où je ne peux pas rêver ou écouter ma musique, ou pire, les deux, alors je vais devoir m’isoler, ce qui arrive tout le temp leur des dîners de familles (je n’est pas vraiment de relations proche avec mes oncles/tantes/cousin(e)s).
J’ai remarqué aussi une chose c’est que parfois je vais me mettre à rêver plusieurs fois la même chose en boucle, cela arrive souvent quand je suis témoin de quelque chose qui m’offense, me blesse, j’imagine alors répondre au personne ayant dis ces choses, les faire taire par tout les moyens, mais la réalité, c’est que je ne fais rien. Je suis obligé d’ailleurs de me faire violence pour rêver/penser à autre chose, car cela est très désagréable.
Finalement après ce long message (enfin) je dois dire que mes rêveries ne me gâchent pas la vie, je vis plutôt bien avec, en tout cas pour l’instant (je n’est que 17 ans après tout), Mes rêveries m’aident beaucoup dans mon auto-analyse, pour observer le monde et mieux le comprendre, je suis aussi quelqu’un de très créatif, et les rêveries m’aident (peux être que un jour je les coucherais sur papiers, qui sait), et je dois aussi dire que ce (long) message ma grandement aidé et Il y a plein d’autre chose que j’aimerais parler concernant ces rêveries mais je vais m’arrêter la. Merci de m’avoir lu (et je m’excuse pour les fautes, l’orthographe et conjugaison non jamais été mon fort).
Bonjour Elias,
Un grand merci pour ton témoignage/ton partage si intense et si mature malgré ton jeune âge. Le regard que tu portes dessus et comment tu décides de vivre avec tes rêveries est très intéressante et pourra sûrement aider d’autres personnes.
Je suis ravie que le « simple » fait d’avoir écris ce message t’es fait du bien. C’est en partie une des raisons de ce blog.
Je te souhaite une belle continuation.
Bonjour je souffre de rêveries compulsives et j’ai exactement comme l’a témoigné elias et j’ai 16ans. J’adore être dans mes rêveries compulsives car elles me permettent de gérer mon stress ou se passer mon ennui bien sur lorsque je suis avec des gens je reviens dans la vie réelle mais depuis quelques jours je suis terrifiée et j’ai peur que ça soit grave et qu’avec le temps je me déconnecte du monde réel et d’oublier qui je suis j’espère que quelqu’un me répondra pour me rassurer merci d’avance
Je me corrige : pour l’instant les devoirs ne sont pas un problème mais je me déconnecte vraiment quand je rêve j’appelle ça « jouer » mais ce n’est pas moi que je mets en scène mais un personnage d’un film ou d’une série que je mets en scène et que « j’incarne » cela permet de me vider les pensées me détendre ou me divertir et j’ai vraiment peur de perdre le sens de la réalité ou d’oublier qui je suis ou même d’être folle pourtant jaimerais continuer à rêvasser comme ça mais depuis 3 jours je suis rongée par le stresse je vous remercie d’avance pour votre réponse
Bonjour Théa,
Un grand merci pour ton commentaire. Mes excuses pour mon délai « de validation ».
Je sens que tu as besoin d’être rassurée. Tu me dis « merci d’avance pour votre réponse », mais je n’ai pas saisi de réelle question. N’hésite pas à m’écrire un mail personnellement.
J’espère que l’article et les témoignages partagés ont déjà pu t’aider dans tes questionnements et ta démarche.
A moi de rajouter ma pierre à l’édifice.
Je pense aussi souffrir comme beaucoup ici de rêverie compulsive.
Ca a commencé au lycée, ou en tout cas je ne me souviens pas d’en avoir fait avant, mais au lycée je suis tombée amoureuse d’un garçon de deux ans mon aîné et je savais très bien qu’il ne s’intéresserait jamais à moi, alors dès que j’avais un moment pour moi, ou parfois même alors que j’étais avec des copines je m’imaginais en couple avec lui,
Aujourd’hui c’est assez différent, je crois que depuis près d’un an c’est un peu une continuité d’un rêve, je me vois moi en tant que célébrité du monde de la musique, avec argent, fans, amis célèbre et bien sur l’amoureux qui va avec…
J’ai d’abord pensé que j’étais folle parce que ses rêves prennent presque tout mon temps, chaque petits gestes, petits moments de ma vie va se rejouer dans ma tête avec une autre version de moi-même que je préfère qui est aimée et adulée, aujourd’hui que je peux mettre un mot dessus ça me soulage, je ne suis aps folle et pas schyzophrène non plus.
Et malgré le fait que ces rêves me prennent une grosse partie de mon temps je ne veux aps les arrêter parce que la réalité du monde est trop cruel et mon imaginaire me fait du bien
En tout cas merci d’avoir crée ce blog c’est agréable de voir que nous ne sommes pas seuls
Merci beaucoup « NoName » pour ton partage et ton témoignage.
En effet, tu n’es pas tout seul et cela porte un nom.
Je comprends que tu ne souhaites pas les arrêter.
Bonjour,
Pour tout vous dire, je rêve depuis que je suis toute petite. Toute la journée je ne peux pas m’empêcher d’imaginer des histoires parallèles souvent inspirée par des films ou des livres, parce que je lis beaucoup mais également parfois de moi. Au fur et à mesure, ces rêves prennent de l’ampleur et j’ai presque l’impression que les personnes dans ma tête existent et que je les connais, que c’est les seuls avec qui je peux me confier et être réellement moi. J’ai des amis géniaux et une que je considère comme ma sœur mais je ne peux pas leur parler de ça, du monde dans ma tête, parce que je pense qu’il faut le vivre pour comprendre et que eux, malgré leur amitié sont trop terre à terre pour me comprendre réellement.
À vrai dire, je ne pensais pas que beaucoup d’autres personnes ressentaient, comme moi, le besoin de s’évader du quotidien jusqu’à ce que je tombe sur un article internet qui parlait de la rêverie compulsive. A vrai dire j’ai déjà rêver de parler de mille et une chose dans ce message mais cela serai beaucoup trop long… Un rêve que je fais depuis toujours c’est de connaitre une personne avec qui je peux enfin être moi-même, j’ai 16 ans, je suis au lycée et on nous demande de choisir une orientation. Et malgré le fait que devant tout le monde je fais la fille pas stressé, je n’ai jamais eu aussi peur parce que je sais que tous mes rêves ne se passe que dans ma tête et que si la bas je maîtrise la situation, dans la vrai vie j’ai l’impression que tout le monde est monté dans un train qui part sans moi.
J’ai lu les commentaires précédents, et pour être franche j’ai pleuré parce qu’au moins un de mes rêves vient de se réaliser.
Je ne sais pas si quelqu’un va aller au bout de se message mais si c’est le cas je vous en remercie.
Si la personne prénommée Elias, qui a écrit un message plus haut, lit ce commentaire j’aimerais dire que chacun de ses mots m’a touché parce que je ne saurais mieux que lui, décrire ce que je ressent…
J’aimerais plus que tout parler enfin de ces rêveries compulsives avec une personne alors je laisse mon numéro au cas où en parler ferai également plaisir à une autre personne: 0768281962.
Merci beaucoup, vous ne pouvez pas savoir ce que je ressent en lisant ces messages.
Merci.
Bonjour Emma,
Ton message m’a profondément ému. Je ne pensais pas qu’en écrivant cet article cela susciterai autant de lecture et surtout de témoignages plus touchants les uns que les autres. Comme si enfin vous pouviez chacun mettre un mot et vous sentir moins seul.
Afin de garder l’anonymat de chacun, je vais envoyer un mail à Elisa pour le mettre au courant.
J’espère que cela permettra à plusieurs d’entre vous de vous mettre en lien, d’en discuter.
Bonjour, je souffre depuis des années de rêveries compulsives j’ai 20 ans, sa remonte aux collèges, j’aimerais vraiment que cela cesse. Je tourne en rond dans ma chambre, sur moi-même, je me suis souvent dis que j’étais folle, bientôt je vais vivre avec mon compagnon et j’espère de tout coeur que cela vas cesser, contrairement aux nombreux témoignages j’en ai extrêmement honte, je me cache, j’ai une vie sociale comblée, professionnellement je suis une formation pour changer de métier enfin, une vie banale au fond sa me fais du bien, j’ai commencé après le divorce de mes parents, dans mes rêves ils ne le sont pas, je suis une tout autre femme.
En repas de famille je m’isole et c’est ce qui me dérange le plus, je fais des efforts, je me contient mais c’est pas évident j’aimerai vraiment arrêter et revenir sur terre, parfois sa peux durer pendant des heures et je ne fais rien d’autres que sa c’est pesant.
Je cherche des solutions, j’ai peur de l’avenir, ou de ne jamais réussir a arrêter.
Merci « Voila » pour ton message et ton partage.
Je comprends tout à fait ce besoin de trouver des solutions. Cela montre que tu es dans une dynamique. Tes peurs sont légitimes.
Peut-être qu’un travail thérapeutique avec une psychologue te ferait du bien pour revenir sur certains évènements et mieux comprendre tes rêveries ?
Je n’en ai jamais parlé a quelqu’un, et je ne saurai par où commencé, je vais me renseigner pour voir un thérapeute. Merci pour votre réponse, ça m’as fait du bien d’avoir posté ce message, et me rendre compte que je ne suis pas seule ni folle.
Bonjour, je suis moi aussi atteinte de la rêverie compulsive. J’incarne toujours mon personnage préféré dans une série et je ressens toutes les émotions qu’il pourrait exprimer. Il sait tout le temps tout faire et a parfois des pouvoirs surnaturels, il a souvent un passé difficile. Lorsque quelqu’un pourrait me surprendre en train de faire ça, je ressens un énorme sentiment de honte. Mes mouvements sont répétitifs et je dis tout le temps les mêmes mots (lâcha-t-il, une énorme boule gigantesque de magie …) je n’arrive pas à tenir plus d’une journée sans faire mes rêveries et par contre j’arrive quand même à me contrôler lorsque c’est dans le cadre des études ou que je suis avec d’autres personnes. Mes histoires sont les plus intenses quand je suis dans mon lit avant de m’endormir ou bien sur la balançoire qui est dans mon jardin, assez spécial non ? Mais mais mon envie de faire ces histoires apparaissent de temps en temps lorsque je trouves une musique bien ou un film qui m’inspire pour ces réalités fictives… Mes parents sont au courant et ma maman ne sait pas trop et se pose des questions, mon papa trouve que c’est un peu une manière de se reconnecter avec moi-même. J’ai peur d’en parler, qu’on me prenne pour une folle, … qu’est-ce que je dois faire ? En parler à un psy ? Continuer sans rien faire ? Qu’est-ce que je dois faire ?
Bonjour,
Merci pour ton témoignage.
C’est déjà une première étape de se documenter dessus, de laisser un témoignage ici. Si tu ressens le besoin d’en parler et peut-être d’avoir des outils pour t’aider alors contacter une/un psychologue peut être une solution. Cela te permettra de décharger, de mieux comprendre et éventuellement de mieux les gérer.
Tiens nous au courant.
J ai 46 ans et je me souviens tres bien de ce jour ou j ai basculé dans la reverie compulsive sans pouvoir determiner mon age exact, autour de 10 ans. Pris d une angoisse extraordinaire du fait d une tres grande timidité et le sentiment profond que le cahos et la souffrance organisait le monde, je me suis refugié dans le grenier pour ecouter de la musique en boucle en repasssant, en boucle egalement, un reve eveillé dans lequel j etait tout puissant et reconnu. Reve me procurant un soulagement incroyable et me permettant de ne pas disparaitre. Dans mon imaginaire tout du moins. Enfant colerique, J etais pour autant invisible de mon entourage. Ces coleres etaient tres souvent destinees a mon frere jumeau, qui ne semblait pas reagir a mes sautes d humeur. Je ne sais pas quel etait le monde interieur de mon frere, si il etait pris lui aussi de reves compulsifs mais j en doute. Nous etions physiquement identiques, je parle au passé car mon frere jumeau c est suicidé a l age de 18 ans en se jettant d une falaise. Notre genetique par definition etait tres similaire mais nos personalités etaient diametralement opposées. J etais angoissé a l interieur de moi alors que mon frere etait tres relaché. J etais en position d observateur mais incapable de vivre l instant present quand mon frere vivait l instant present mais sans beaucoup de distance. J etais tres manieré (je ne le suis plus), d ailleur je suis homosexuel quand mon frere etait masculin et heterosexuel. Il etait detaché, j etais devenu maniaque. C est comme si pour chaque notion qui definit la personalité j etait positioné d un coté et mon frere de l autre. L un etais plus cerveau gauche et l autre cerveau droit…. c est comme marcher sur une seule jambe… on finit fatalement par tomber…. mon frere a fait un episode maniaque a l age de 18 ans impliquant un sejour a l hopital psychiatrique, il mettra fin a ses jours quelques mois plus tard en se jettant d une falaise…. je connaitrai la folie moi meme 18 ans plus tard. Un brote psyquotique qui provoquera mon internement egalement dans un hopital psychiatrique de barcelone en espagne ou je vis depuis plus de 12 ans maintenant. Un premier episode maniaque tres proche de celui de mon frere dans mon comportement. Avec une difference fondamentale: mon frere jumeau a fait une explosion lorsque moi j ai fait une implosion. Mon frere vivait dans ses trippes l instant present avec une forme de relaxation en lui en restant en superficie sur les choses, mais lorsqu a 17 ans il a commencé a remettre en cause le monde qui l entourrait cela a été trop soudain et violent a incorporer. L angoisse est monté en lui rapidement, il souffrait au cerveau qui faisait pression sur son crane, alors il se mettait une ceinture sur la tete pour contrecarrer sa douleur. Quand moi j ai ressentit un vide siderant avant d etre emporté par la folie…. ce qui semble logique car le fait d observer la vie et s evader constamment dans des reves eveillés cela implique que je ne m etais pas assez incarné dans ma propre existence. Alors que pour mon frere c etait tout le contraire. J ai pour ma part fait 6 episodes psychiatriques ou bouffees delirantes qui ont duré quelques semaines chacune. Les deux premieres du coté bipolaire, les deux suivantes je les qualifie de mixtes et les deux dernieres strictement du coté de la schizophrenie. Entre mon premier episode et la fin du dernier,avec vraie remission pour ce qui est de l equillibre de ma conscience, il s est ecoulé 7 annees…. trop long a expliquer, sans pouvoir tout raconter sur ce voyage interieur delirant ( pas a tous les niveaux) je dirai que j ai commencé avec une absence de peur totale dans ma premiere phase maniaque…. pour vivre la peur maximale a l etat pur dans ma derniere phase schisofrenique. La phase maniaque c est comme si la consience devenait soudain un volcan en eruption tout s accelere mais au final la conscience se delite et se crash. pour autant les neurones font des connections nouvelles, les sens s affinent ( j ai par exemple vecu la musique en trois dimension dans mon corps, la musique vibrant litteralement en moi…. et pour avoir fait une fois l experience dans ma jeunesse de l extasy…. je crous vraiment avoir vecu la musique d une maniere vraiment exeptionelle contrairement a l usage de la drogue ou l effet fut plus chimerique moins essentiel… . En phase maniaque j etais capable de ressentir l energie des gens d une maniere tres physique. Et je crois que c est lié a mon positionement dans mon cerveau d alors. Si mon frere qui avait choisi pour lui meme etre artiste le placant sur l hemisphere droit du cerveau…. et donc bien sur j ai commencé par une filiere scientifique me placant sur l hemisphere gauche du cerveau. En basculant dans la folie j ai crashé la partie ou j etais essentiellement et donc la partie droite a pu s exprimer librement. J avais perdu cette petite voix interieure qui etait a la source de mon anxiété…. s expliquant aussi sur un plan physiologique par la secretion de serotonine a des taux tres elevés. et pour en revenir au pourquoi je pouvais ressentir en moi l energie des gens c est parceque mon cerveau gauche etait HS et le droit a cette particularité de s attacher a l expression corporelle de l autre dans la communication. J ai pendant cette phase exprimé ma part artistique de moi meme, ce qui a grandement participé a ma guerison pour ce qui est de la folie.c est ici Je vais arreter sur mon histoire personelle. Si vous voulez me poser des questions vous le pouvez. Quant a moi j ai été tres emu de lire les differents temoignages sur la reverie compulsive. J ai le sentiment qu elle m a sauvé a un moment de ma vie mais que c est devenu avec le temps une veritable prison dont je suis incapable de sortir. Car reussi a consolidé ma conscience et je ne me crois pas capable de replonger dans la folie ( voix dans la tete, halucinations ecteras…. ) mais ce desiquilibre qui fait parti de mon equilibre je l ai retrouvé a la sortie et je continue a faire mes reves eveillés compulsifs en boucle. Je crois que cela agit comme une espece de drogue et je ne sais pas comment m en debarasser. Si je peux aider par mon vecu dites le moi, si quelqu un peut m aider a ne plus avoir a recourir a ces reves diurnes pour me procurer du bien etre, je suis preneur. Je precise que je ne suis pas depressif et que jusqu a present je suis plutot dans une phase constructive 🙂
Bonjour Jérome,
Merci beaucoup pour votre témoignage. Vous nous partager des détails, des ressentis qui peuvent en aider certain. Il n’y a pas qu’une forme de rêveries compulsives. Elles sont toutes différentes et uniques.
Lire les autres peut déjà apporter un soulagement et parfois des réponses.
A ce jour je n’ai pas connaissance d’un outil ou d’une technique qui marche à 100%.
Plusieurs professionnels, notamment des chercheurs m’ont contacté par le biais du blog, en espérant que cela aboutisse à des résultats. Bien sûre, si j’ai connaissance d’avancée scientifiques et ou cliniques je vous en ferai part à tous sur le blog.
Maintenant j’ai 20 ans, je fait des efforts chaque jour pour m’améliorer, pour ne plus perdre le contrôle, de mes expressions faciales, de mes gestes, que tu ne puisse plus contrôler mes émotions. En vérité je crois qu’il est plus simple que je laisse mes pensées, partir, imaginer des choses, des scénarios qui n’arriveront jamais, car la vie réelle m’effraie énormément.. Ca va faire bientôt 10 ans que tu es à mes côtés seule, même en public et c’est le pire je m’efface mon corps est présent mais l’esprit non..
Au fond, j’aime rêver car ça m’as permis de m’évader de situations diificiles, mais en même temps je te déteste car j’ai l’impression de passer à côter de ma vie, souvent j’imagine que je suis une femme accomplie avec un chez moi et le métier que j’ai toujours voulu exercer, je n’arrive même pas à écrire ce à quoi je rêve. En plus de sa, je peux rêver dans mon lit, allongée mais souvent, je suis obigée de tourner en rond musique a fond..
Je fais des efforts chaque jour, je me suis mise au sport, je reprends mes études, j’ai trouvé un travail mais même quand je travaille les rêves arrivent, alors je me reprends et je continue mais cette fois en étant plus concentrée.. Je ne peux pas laisser mon esprit seul, je me met une grosse pression, mais je veux que ce ne soit qu’un mauvais souvenir, peut-être que je m’y prend mal, mais je veux que sa change.
J’ai déjà vu un psy, un pédopsychiatre à l’adolescence pour d’autres raisons mais je n’arrivais pas à mettre de mots dessus, alors j’ai jamais osé lui en parler, j’avais peur d’être interné, j’ai cru que j’étais schyzophrène alors que non je suis consciente que je rêve, je n’ai jamais entendu de voix ou eu des hallucinations, je sais m’arrêter mais cela se complique avec le temps, alors en parler à mes proches jamais. J’ai mis du temps à comprendre ce qui se passait j’ai découvert la notion de TOC (je savais que sa existait mais pas sous cette forme) le jour ou je vous ai écrit et je dois avouer que cela m’as énormément soulagée et je me suis sentie moins seule ce jour-là.
Souvent je me demande pourquoi moi, je me sent vraiment seule alors que j’ai un bon cercle amical, familial avec des hauts et des bas comme tout le monde, mais sa devient ingérable..
Je vous ai déjà écrit je suis Voila mais je n’avais pas réussi à vraiment m’exprimer, mais à ce moment la je voulais déjà arrêter
Au passage, merci pour votre blog il m’as beaucoup aidé.
(désolé pour les fautes)
Merci beaucoup pour ton deuxième partage 😉 Cela est difficile de trouver les mots et de les partager.
J’espère que tu trouveras des réponses, de l’apaisement.
Merci pour ta confiance.
Je viens de tomber sur ce forum et de mettre un nom sur ce qui m arrive, je ne m etais jamais poser la question auparavant, jusqu a ce que mon chéri me demande « mais pourquoi tu te mets à dans le noir pour t isoler avec de la musique » et ma réponse ete très simple « parce que j en ai besoin » il m arrivait de lui demander de sortir de la chambre afin que je puisse avoir une petite heure a moi avec la musique je me plonge alors effectivement dans le noir et je met en boucle la même playlist qui déclenche sans attendre ses rêves compulsifs . Dans ses rêves comme pour vous tous je suis un peu l héroïne , il y a des choses très concrètes inspiré de ma vie reel des personnes que je côtoie s y trouve aussi et d autre tiré de la fiction pure et simple. De ces rêves je ressens des émotions, il m arrive parfois de basculer d avant en arrière, au début je pensais comme vous avoir une pathologie sous-jacente telle que la schizophrénie ou encore meme une forme d autisme car ce que je fais maintenant je le faisais déjà il y a 10 ans de cela, sauf que je passais mon temps sur la balançoire avec de la musique jsuqu a l age de 17 ans à la grande incompréhension de certain de voir une ado passer sa journée sur la balançoire et qui se moquait un peu mais si ils avaient su le bien que cela me procurait. cest que je me rends bien compte et fait bien la distinction du monde réel et de mon monde imaginatif, il m est déjà arriver qu un rêve soi si puissant qu il s’est imposé à moi alors même que mon cerveau été occupé puisque je travaillais , mais même si mes gestes pouvais laisser croire que je suis présente mon esprit lui etait dans ce rêve alors même que je prenais soin d une personne étant aidé soignante à l epoque. Mes capacités à réfléchir ne sont pas forcément affectées pour vous dire je passe ma licence dans 1 mois pour devenir infirmière et je suis sur la bonne voie pour obtenir mon diplôme avec mention, j ai parfois même l impression que ces rêves me donne la capacité de croire que j en suis capable et de ce fait une fois dans la vie reel j’utilise tout mon potentiel. Bien que jai parfois du mal a assimiler certaines choses la mémoire me permet de retenir mes cours très rapidement. Je me dis si dans 1h j ai retenu ma leçon je pourrais me plonger dans un rêve alors ca me motive et j apprend tout par cœur. Vous verrez aussi dans mon écriture que je suis dyslexique jai appris à écrire mais je n ai pas assimiler certaines règles.
Souvent après un rêve je suis épuisé, je suis aussi parfois en sueur comme si je venais de faire un gros effort alors que non j etais assise au milieu du lit dans le noir avec de la musique.
Je viens tout juste d annoncer à mon chéri que jai enfin trouver pourquoi j agis ainsi , et il est la seule personne à qui je me suis confié, il ma soutient et vois ca plutôt comme étant une capacité d avoir une imagination que certaines personnes ne peuvent avoir , et me propose même de rédiger mes rêves dans un livre si cela peut m aider. Jai commencé et il se trouve que mon chéri est mon premier fan (il corrige aussi toute mes fautes d d’orthographe et grammaire lol)
Donc voilà je voulais témoigner et je me sens rassurer de voir que non je ne suis pas folle je ne me met pas a halluciner ou entendre des voix , et de nombreuses personnes comme moi on cette capacité extra ordinaire d avoir une imagination élargie 🙂
Merci beaucoup Elodie pour votre témoignage très touchant et émouvant. Que c’est bon d’avoir un partenaire de vie qui vous comprend, vous écoute et vous soutiens ! Si en plus il corrige vos fautes.. c’est une pépite 😀
En effet, mettre un mot dessus, comprendre et ne pas se sentir seule, ni folle fait tellement de bien. Il y a aussi de belles choses positives qui en ressortent et de savoir les utiliser, en faire quelque chose peut être très thérapeutique. Au plaisir de lire vos nouvelles 😀
Belle continuation.
Bonjour Elodie,
Je suis journaliste et je m’intéresse à la rêverie éveillée pour un futur projet. Votre témoignage m’intéresse tout particulièrement (notamment en ce qui concerne le rôle de l’écriture dans votre parcours) et je serai ravie d’échanger avec vous à ce sujet. Voilà mon mail si jamais: jeannemayer@hotmail.fr
Merci de votre attention,
Jeanne
Bonjour,
Je suis tombée sur cet article alors que j’étais justement à la recherche de solutions pour traiter ce problème de rêverie récurrente. C’est dommage que si peu de professionnels en parlent en France (merci Mathilde pour ce partage). Cela ne fait que quelques mois que j’ai découvert que ce que je vivais était documentée et que d’autres rencontraient les mêmes problématiques. Comme les autres cela a commencé très tôt, en primaire, personnellement je rêvais plutôt pour compenser l’ennui que je ressentais à l’école et le décalage avec les autres. J’arrivais néanmoins à mener de front les deux, la vie réelle et la vie imaginaire qui m’aidait à pallier ce que je vivais dans la vie réelle. J’ai même utilisé cette partie créative pour développer une activité artistique. Néanmoins aujourd’hui c’est devenu un vrai problème car cela impacte ma vie professionnelle et je m’en veux de ne pas réussir à avancer mes projets professionnels à cause de ça. Je n’arrive pas du tout à contrôler car je crois que j’ai cette habitude depuis trop longtemps. Après en parallèle, j’ai découvert que j’étais HP/EIP. Je m’interroge sur le lien possible entre les deux ? J’ai lu qu’il pouvait y avoir deux solutions pour limiter ou contrôler ces rêves : se faire prescrire des antidépresseurs pour traitements liés au Tocs ou la méditation pleine conscience. J’aurais bien testé les premiers, mais je ne sais pas vers qui m’orienter pour demander. Comment trouver un spécialiste pour en parler? Quelle catégorie de psychologue serait plus à même de proposer une écoute bienveillante et des solutions?
Bonjour Rose, merci beaucoup pour votre témoignage.
En effet, cela est difficile de trouver le bon interlocuteur. A priori, tous les psychologues devraient être à même d’en parler avec vous et de vous aider. Cependant, cela est encore bien méconnu. L’idée est de trouver un psychologue en qui vous faites confiance et à l’aise car la relation thérapeutique est le plus important avant les outils en eux mêmes. Vous pouvez lui parler des rêveries compulsives et voir s’il est à l’écoute, curieux d’apprendre s’il ne connaît pas. Les Thérapies Cognitives et Comportementales peuvent être une approche interessante. Mais vous pouvez aussi vous tourner vers la sophrologie, la méditation etc si cela vous parle davantage. Tenez moi au courant par mail. Belle continuation à vous.
Bonjour,
J’ai 22 ans et je souffre de rêverie compulsive. Enfin.. souffre. C’est positif et négatif en même temps.
Depuis toute petite j’ai toujours adorer les jeux de rôles. Jouer à être un chevalier, ou une princesse. Ect. Mais ma grande sœur était trop vielle et mon petit frère n’aimait pas. Donc j’avais prit l’habitude de jouer seule et je pense que c’est la que j’ai commencer à faire mes rêveries.
Maintenant, c’est pire. Suite à une évènement dans ma vie. Je me suis isoler et je vis au crochet de mon conjoint. Je passe la journée à la maison et je rêve tout le temps. Ma vie actuelle ne me va pas. J’ai peur des gens, j’ai peur de travailler. Alors je préfère ne rien faire et vivre dans mon monde.
Je vais commencer une thérapie TCC mais j’ai terriblement peur d’en parler à la psychiatre. Vu que c’est très peu connu j’ai pas envie qu’elle pense que je suis schizophrène ou je ne sais quoi.
Après.. je ne suis pas sure que j’ai envie d’effacer se trouble. Parce que je l’utilise pour inventer des histoires que j’essaye d’utiliser en comic. Mais évidemment.. je n’arrive plus à dessiner à cause du stress.
Mais j’aimerais au moins pouvoir controller mes rêverie compulsive.. et en faite seulement quand je veux travailler les histoires. Et non pas en faire tout le temps au lieu de dessiner, de faire le ménage, ou quoi que ce soit d’autre.
Alors voilà mon témoignage. Comme dis plus haut. C’est handicapant, mais en même temps. J’en ai besoin. Alors je suis perdue. Je verrais bien ce que le dira la psychiatre…
Bonjour Lynda, merci beaucoup pour ton partage. En effet, il y a une ambivalence dont tu es totalement consciente.
Comment s’est passé ton rdv avec la psychiatre ? As-tu pu lui dire et si oui, comment a-t-elle réagi ?
Bonjour,
J’avais déjà posté un message il y a quelque temps maintenant mais j’ai ressenti l’envie de revenir.
J’ai l’impression que les reveries envahissent mon cerveau. Avant je n’avais pas trop de problème à séparer la vie réelle des rêves mais depuis que je suis rentrée au lycée j’ai l’impression que tout m’échappe. Je n’ai plus envie de rien, je suis tout le temps mélancolique, j’évite les sorties avec mes amies et pour tout vous dire je crois que j’ai été soulagée qu’il y ai le confinement pour pouvoir éviter l’école. Plus l’heure de l’orientation approche et plus je me réfugie dans les rêves pour ne pas avoir à affronter la réalité en adulte. Il y a quelque temps à une soirée chez une amie, j’ai fait une sorte de crise de panique, il y a avait trop de monde, la musique était trop forte, je ne pouvais pas rêver tranquillement et j’ai paniqué. A mes amis et mes parents j’ai dis que j’étais fatiguée. A chaque fois que je veux en parler je me bloque et je fais marche arrière et c’est pareil dès que je dois m’affirmer. Je me réfugie toujours dans les rêves et ça commence à me peser même si je ne peux pas m’arrêter.
J’aimerai vraiment voir un psychologue ou quelqu’un pour en parler mais je manque de courage.
Voilà désolé pour ce pavé et merci Mathilde Depaulis pour avoir créer ce forum qui nous permet de nous exprimer en toute liberté.
Emma.
Bonjour Emma, merci pour ton message et ton partage. Je comprends que tu sois fatiguée, épuisée. Tu as déjà pu trouver un mot de part ta curiosité, c’est une étape ! Maintenant, en parler, de soulager, être compris pourrait en effet te faire beaucoup de bien. N’hésites pas à m’envoyer un mail afin que je t’aide un trouver un praticien qui pourrait te convenir.
Bonjour.
Cela me fais du bien de savoir que je ne suis pas seule à souffrir de rêveries compulsives.
J’ai toujours plus ou moins eu des rêveries. Mais j’arrivais plus ou moins à les canaliser.
Mais il y a un an j’ai du cesser de travailler pour des raisons de santé. J’ai commencé à beaucoup déprimer.
Petit à petit j’ai commencé à fantasmer sur un acteur d’une série et je me suis imaginé plein de scénarios et j’ai rêvé yout d’abord le soir et ensuite des heures entières dans la journée.
J’ai eu une première alerte quand en ŕêvant dans le bus je me suis mise à pleurer à chaude larmes car je rêvais d’une situation difficile.
Puis quand je revenais dans la réalité je compléxais beaucoup sur mon physique . Et j’ai tellement eu honte de moi que j’ai arrêté de sortir.
J’ai cherché sur internet si j’avais un problème et je suis tombée sur ce blog.
Aujourd’hui j’essaie de limiter le plus possible mes rêves et j’évite le plus possible les séries ou les musiques qui me font partir dans les rêveries . J’ai pas mal d’angoisses mais j’essaie de gérer tant bien que mal.
Merci Magalie pour votre partage et votre réponse à Emma. Bravo à vous pour ce que vous mettez en place.
C’est incroyable comment cet article m’a fait du bien, m’a soulagé d’un poids. En fait, je me cache beaucoup de choses, je me fuis. Et ce soir j’ai enfin oser marquer « rêve sur la durée vie imaginaire ».
Ma mère m’a toujours dit que j’observe depuis que je suis née. Et je repetais très tôt les mouvements des autres avec justesse et parfois avec espièglerie. A l’école maternelle, la maîtresse m’a filmée pour montrer à ma mère mon comportement : j’étais assise toute la journée à observer les gens, leur place, leurs émotions et je rêvais énormément. Je n’étais plus dans notre monde.
J’ai eu une enfance difficile avec un père manipulateur et je crois que la rêverie m’a sauvé quand je n’avais rien, quand j’étais en position de peur, de faiblesse. J’ai dû apprendre à me méfier et à me protéger dès l’âge de 4ans. Et puis je me suis toujours imaginé comme étant forte, pertinente, parfois méchante mais respectée et reconnue. Et rêver, je pense que c’était une manière d’affronter les situations difficiles auxquelles j’ai dû faire face, mais également pour me convaincre que j’étais quelqu’un comme dans mes rêves. Ça m’a permis de tenir tête à mon père, et surtout de ne pas perdre pied.
Sauf qu’aujourd’hui je ne le vois plus, mais je ne cesse de faire des rêves où je suis comme j’aimerai être. Mes rêves sont une façon de m’évader mais aussi de me confronter à de potentielles situations. Je revis des moments de honte et dans mes rêves je ridiculise la personne, j’en ressort gagnante.
Mais c’est dur d’avouer ses rêves. Cette compensation met juste en avant ce que je ne suis pas et ça peut paraître puéril pour les autres, vu de l’extérieur. Donc forcément on ressent de la honte et c’est impossible d’en parler.
Je rêve également d’être avec des personnes que j’ai aimé et j’imagine des situations où ils me remarquent où je les fascine. Parfois je suis leur sœur, leur belle fille, leur nièce, leur élève et bien sûr leur copine.
J’imagine aussi souvent que je suis reconnue dans un domaine, où l’on me respecte pour mes connaissances et mon intelligence. C’est sûrement dû au fait que j’analyse beaucoup les gens, la société ce qui fait que je suis quasiment toujours dans le vrai avec les gens. Ma mère est d’ailleurs toujours un peu sur les fesses quand elle voit que j’avais anticipé le vrai caractère d’une personne alors qu’elle, par comparaison ne l’a vu que bien après. J’adore aussi le monde des micro-expressions et j’essaye de l’appliquer sur les autres.
Tout ça pour dire que j’ai des compétences qui ne sont pas valorisées dans la société. Ce qui me rend sûrement aigrie et finalement en colère, frustrée. Le rêve n’étant qu’une compensation à cette non reconnaissance, à tort ou à raison d’ailleurs. Ce que je remarque aussi dans les commetaires précédent. Ce sentiment d’injustice, on finit par se réfugier ailleurs.
Le problème est qu’écouter de la musique et marcher des heures est devenu un besoin vitale. J’ai même un répertoire de scénarios que je paufine, avec des musiques correspondantes. Sauf que je suis en L1 de droit et que je ne peux plus me permettre de rêver 5-6h par jour comme je le faisais avant. Même si j’arrive à compenser par une certaine rapidité à comprendre et à retenir. Mais je ne pourrai plus tenir très longtemps, c’est certain. Surtout quand des rêves sont capables d’influer sur mes humeurs quotidienne : colère, frustration, scénario passé où j’ai ressenti de la honte etc
J’arrive au bout de mes problèmes, au pied du mur : si je ne trouve pas un problème je rate mon année. Ma concentration est difficile à maintenir. Connaître mon problème me fait du bien, je me sens moins seule, mais comment le surmonter ? Sachant que la rêverie fait aussi partie de moi et vivre sans me parait impossible.
Désolé pour le long message,
Coline 17 ans.
Bonjour Coline,
Je suis journaliste et je m’intéresse à la rêverie éveillée pour un futur projet. Votre témoignage m’a particulièrement touchée et je serais ravie d’échanger avec vous à ce sujet. Voilà mon mail si jamais: jeannemayer@hotmail.fr
Merci de votre attention,
Jeanne
Ah oui et j’ai oublié d’ajouter que même si mes rêves sont des échappatoires où je met en scène ma vie (mon passé et mon futur), je rêve aussi de chose vraiment pas agréable. Et en même temps c’est comme si c’était un besoin. Et en plus, des rêves où je suis l’actrice de la violence ou l’héroïne qui sort les gens de la situation. Par exemple : je suis portée disparue, je me bagarre, une dispute très violente avec ma mère, un incendie, un meurtre, une rupture amoureuse terrible. Et bizarrement il y a toujours une personne que j’aime ou que j’ai aimé par le passé qui est présent dans la scène, qui me regarde. J’ose le dire ici mais j’ai honte, c’est complément puéril et ridicule. Pourquoi si le rêve est censé être un échappatoire, je rêve de scénario négatif, malheureux, qui se termine mal mais où je me démarque ? Pourtant je ne suis pas maso hein ! ^^ Ma question s’adresse à tous les concernés !
Bonjour, je tiens à dire que je suis contente de ne pas être la seule à rêver. Moi enfaite depuis que j’ai découvert j’avais le trouble de rêverie et je me sens moin folle. J’en rêve depuis à peu près 6 ans, je m’imagine des scènes, je me suis créé des personnages que je vois à la télé , dans des série ou films et enfaite la j’essaye d’arreter mais j’ai mal d’oublier sa comme ça, le truc c’est je me suis attaché aux personnages et j’ai du mal à leur dire aurevoir et ne plus penser à sa. Parce-qu’au début j’en rêvais mais d’un années en années j’en rêvais de plus en plus je me rendait pas compte du mal je me faisait, j’ai vraiment envie d’arreter parce que j’ai honte d’utiliser des gens de la télé, j’ai du mal à concentrer que ce soit dans ma prière, en cours ou bien dehors. À vrai dire à chaque fois que j’en rêve je me remet en question , Est-ce que c’est une bonne chose? , si je m’arrête pas quand est ce que ? Et après sa va être plus dure à oublier.
Bonjour,
Aussi loin que je m’en souvienne, j’ai toujours fait des rêves compulsifs. Avec une enfance difficile avec un grand sentiment d’insécurité, m’abandonner dans ces rêves et m’imaginer un quotidien autre que le mien m’aider beaucoup.
Adulte, j’ai souffert de phobie sociale et d’agoraphobie. Mes rêveries compulsives ont pris beaucoup d’ampleur à cette période. Je pouvais rester couché toute la journée avec des écouteurs et me faire les meilleurs scénarios qui existent.
Maintenant je suis suivie par un excellent psychiatre pour des épisodes dépressifs mais je n’ai jamais parlé de ça avec lui. Je me trouvais anormale de m’inventer une vie, de passer des heures à refaire les mêmes scènes dans ma tète, de trouver LA musique qui sera parfaite pour mon scénario, de m’imaginer gymnaste olympique et sauveuse du monde en même temps .
Je continue à rêver. J’en ai besoin. De toute façon je ne peux pas le contrôler même si par moment c’est envahissant. Quand je marche dans la rue, en faisant la vaisselle, en écoutant la musique mais aussi lors de conversation avec des personnes, je peux d’un coup partir dans une rêverie qui à un rapport avec la conversation. etc. Dans beaucoup de mes rêves éveillés, je suis une adolescente avec un physique, un nom et un entourage différent. Mais depuis quelques années, il m’arrive de rêver en adulte (ce que je suis j’ai 35 ans), avec mon visage et mon entourage. Je ne sais pas si c’est compréhensible ^^
Je suis tombée par hasard sur ce blog et lire tout ces témoignages me fait me sentir moins seule. Si vous saviez comme cela me fait du bien ! Je pense en parler à mon psychiatre lors de notre prochain rendez vous. Vous avez donné un nom à mes « maux » et je vous remercie.
Hanyssa
Bonjour! Je pense également souffrir de rêveries compulsives. Je me retrouve totalement dans les autres témoignages! J’ai l’impression qu’on me décrit.
Dans mes souvenirs ça fait très longtemps que j’en souffre. Je ne me rappelle pas avoir vécu sans. Mais ces dernières années c’est de pire en pire. Le premier problème est que j’ai l’impression d’être constamment à côté de la plaque avec les autres dans le monde réel… Ensuite mon plus gros problème est que j’ai du mal à rêver en présence d’autres personnes. Et dès que je m’arrête de rêver je me sens vide et démunie. Surtout que j’ai déjà du mal à parler au autres, je suis très introvertie… Le lycée est donc très difficile à supporter.
Et puis, j’ai l’impression que mes rêveries sont devenus une véritable addiction. Bon, je pense que c’est pire mais quand je vois des témoignage d’addict à la drogue ou a l’alcool, j’ai l’impression de ressentir la même chose. C’est presque une douleur physique. Ça m’obsède. J’ai vraiment du mal à m’empêcher de partir rêver.
Ces rêveries m’empêchent de vivre et j’ai l’impression de m’être créer comme un paradis artificiel. Ce qui est étrange et qui diffère des autres témoignages, c’est que ma vie imaginaire n’est pas une vie idéale. Elle est même parfois plus dure que ma vie actuelle.
L’autre problème est que pour la plus part des choses que j’ai envie de faire dans ma vraie vie, je l’ai fait dans ma vie imaginaire. Je me sens plus en sécurité la bas. Mais du coup je ne fait absolument rien dans ma vraie vie. Je suis une adolescente. Je ne sors pas, je n’ai pas d’ami, je ne parle à personne. Mes rêveries ont du commencé à être envahissante quand j’avais environ 11 ans ( mon entrée au collège). Je n’ai presque aucun souvenir de cette période de ma vie. Ce début d’année scolaire est pire que les autres. Je ne me suis pas fait d’ami. Quand je me retrouve au lycée, je suis donc totalement seule avec le vide qui est en moi et ma seul envie est de partir le plus loin possible à l’abri des regards. Je ne ressemble pas aux autres adolescents qui eux vivent leur vie de manière normale. J’ai l’impression de venir d’un autre monde.
Ma lutte contre ces rêveries me provoque des sautes d’humeur assez fortes. Pendant dix minutes je me retrouve à sautiller partout et à être dans mes pensées. Et d’un coup, je vais me dire qu’il faut que j’arrête de faire ça, je vais me sentir vide, déprimé comme si j’étais au bord gouffre, parfois même me mettre à pleurer. Et dix minutes plus tard, j’aurais cessé de lutter et je me retrouve super heureuse comme si le monde entier étais à mes pieds.
J’aimerai vraiment que ces rêveries s’arrêtent. Même si les moments où je les vie sont les seuls moments où je me sens bien j’ai envie qu’elles s’arrêtent ou au moins avoir un contrôle sur elle et finir par être capable de vivre sans. Bref si quelqu’un a des conseils je suis preneuse.
PS : à toutes les personnes qui se pensent ennuyeuses à cause de ça, on ne l’ai pas! Même si j’avoue ressentir le même sentiment, on a des milliers de scénarios dans notre tête. Je pense que si j’arrivais à me rappeler un peu, avec tout les personnages et toutes les histoires que j’ai imaginé je pourrais écrire plusieurs films et séries! Il ne faut pas oublier que on a finalement juste trop de ce qui manque à beaucoup de gens : de la créativité.
Bonsoir je perd le contrôle entre ma vie et mes rêves qui est quoi je mélange tout. Ma vie est réussie marié deux enfants 20 ans de couple mais dans mes rêveries fantastiques il manque quelque chose une compagne qui me comprenne je ne lui est jamais avoué. C est dur . De mentir mentir pas simple elle ne comprendra pas la réalité elle est est terre à terre. Elle est heureuse et moi non j ai quarante ans et je me sent coincée entre la norme et mon désir !
Bonsoir yann 40 ans 2 enfants mes rêve me permettent de perdre le contrôle de ma vie 20 an de relation ma fEmme n est au courant de rien ou est le vrai du faux bilan j’ai été heureux 20 ans sur quelle base femme exemplaires enfant adorable mais moi j’ai joué le jeu couple parfait
Alors que ma réalité était différente je passe les détails de mes rêveries un opposé
Snif dans mes rêves je suis tout dans la réalité je suis le père de famille tranquille
Si c’était à refaire je choisirais quelqu’un qui me comprendrait histoire d’être heureux
J’ai 21 ans et je souffre de ce trouble depuis toute petite. Jusqu’à récemment je n’y avais jamais réellement porté attention. Je pensais que j’avais juste beaucoup d’imagination et que j’étais une grande rêveuse, le genre à faire des romans à la Jk Rowling. Quand j’étais petite, j’étais selon mes parents, un vrai rayon de soleil. Un petit fille qui respirait la joie. Puis quand le primaire (Je suis canadienne) a commencé, je me suis fait intimider, beaucoup intimider. Et je n’avais pas beaucoup d’amis, voir pas du tout. Je crois que j’ai passé la plupart de mes dîners toute seule à faire le tour de la cours extérieur. J’ai commencé à ce moment à vivre dans mon petit monde à moi, mais à ce moment là c’était « normal », je veux dire … J’étais une enfant après tout.
Je me suis fait une amie, qui selon moi souffre elle aussi de se trouble. Nous nous imaginions être un tel ou tel personnage dans un univers particulier et nous le décrivons à haute voix, mais encore là j’étais jeune donc je n’y voyais rien d’anormal. Finalement, j’ai eu ma période « anime et manga » ou je me projetais dans ce monde impossible, j’ai découvert à cette période un truc magique ; Danser et écouter de la musique avec un casque me permettait de plonger dans mon petit univers encore plus profondément ! À ce moment, c’était le début de la fin.
Au lycée, je me faisais encore intimider, je n’ai jamais compris pourquoi d’ailleurs parce que j’étais à cette époque très douce et aimante, juste un peu timide. (C’était peut-être ça le problème en fait) Je me faisais aussi lâcher pas mes amis, parfois c’était de ma faute, un comportement x que j’avais, j’imagine. Mais ça n’enlève pas que le rejet était bien là. Du coup du moment que je le pouvais, dans l’autobus jusqu’à la maison et à la maison dans ma chambre isolée ou dans la salle de bain, je me plongeais dans mon monde. Mais encore une fois, je ne voyais rien de mal car jusqu’à là, j’étais quand même capable d’interagir un minimum avec l’extérieur et les gens, faire des trucs etc. (Et ma mère me poussait dans le c*l pour mes études …)
Puis plus la vie avançait et plus les merdes sont arrivés, dépendance affective, petit-ami giga toxique (je l’étais aussi, au fond), peine d’amour douloureuse, toujours de l’abandon de mes amis. À un moment c’est devenu plus intense. Ça vacillait beaucoup, quand j’étais dans une période creuse, ça devenait très intense, par moment je pouvais ne faire que ça. (Surtout quand tu habites chez papa / maman, t’as moins de responsabilité)
J’ai été voir 2 fois un psychiatre et deux fois une psychologue, mais j’allais les voir pour une dépression, bipolarité peut-être. Je n’ai jamais osé parler à personne de mes rêves éveillés. J’avais tellement peur qu’on me sorte « Tu es schizophrène ». Alors je n’ai jamais parlé de ça à aucun spécialiste. Je me faisais prescrire des médicaments genre pour borderline selon ce que je décrivais ressentir (parce que hein, à force spectre dans ton monde comme ça, tu deviens giga dépressif), mais aucun médicament ne fonctionnait. Mais après, parler de ce genre de truc, c’est gros quand même, c’est limite humiliant. J’ai fait des recherches sur le web pour tenter de trouver le pourquoi du comment, je ne trouvais rien. J’ai longtemps cru que j’étais seule … Bref.
Mon monde intérieur et le personnage que je « joue » dans ma tête varie énormément. En fait, quand j’accroche à un univers en particulier, mon petit monde intérieur change ; Marvel ? Harry Potter ? Un jeu vidéo ? KPOP ? Pour chaque univers ça change, mais parfois je créer mon propre univers. Mes personnages sont souvent des filles (Mais je créer aussi des garçons, pour interagir avec ce « moi » de x univers). Se sont des univers très détaillés, je fais même des recherches sur le web pour que mes histoires mentales soient cohérentes. Je ne pense pas parler lorsque je « rêve éveillée », mais je sais que parfois je m’immerge tellement qu’il m’arrive de pleurer si je fais vivre x situation triste à mon « moi » imaginaire. J’en viens à réellement m’attacher à mes personnages, généralement ils possèdent les traits de caractères que j’aimerais avoir, genre la réussite professionnelle et l’accomplissement, motivation (lol). Tout ce que je n’ai jamais car je suis trop occuper à rêver.
Ça été comme ça toute ma vie, mais durant la dernière année j’ai complètement et totalement perdu le contrôle suite au fameux virus « COVID ». À ne pas pouvoir sortir du tout, j’ai commencé à m’immerger complètement dans mon univers intérieur. Du moment que je le pouvais, j’allais me réfugier dans la salle de bain (seul endroit où je peux être tranquille), je mettais mon casque, ma musique dans le tapis et partais dans mon monde. Des heures et des heures et quand mes responsabilités m’attendaient et que je devais revenir à la réalité, je me sentais frustrée, limite énervée. Parfois au boulot (je travaille sur la route) je m’arrangerais pour faire mon job le plus rapidement possible en négligeant de manger et les arrêts pipi pour arriver le plus rapidement à la maison et pouvoir danser et m’évader. Et par ailleurs sur la route je réalise que je devais être un danger public au possible comme je partais toujours dans mon monde à moi avec ma musique. J’ai aussi négligé des heures de sommeils incroyables pour pouvoir « rêver ». Quand on avait de la visite à la maison, je disais que je devais aller à la salle de bain ou que j’avais la nausée pour pouvoir m’évader. J’ai entamer de reprendre les études, vous savez. (D’ailleurs j’y suis encore) Parce que nécessairement je suis tout sauf accomplit dans ma vie. Parce que j’ai toujours prioriser mon univers intérieur à ma vie réelle, sauf que voilà. Parfois au lieu de faire mes études comme je devais le faire, je commençais à écouter ma musique en me disant « juste 15 minutes » au final ça devenait 3h et j’avais toujours rien fait. C’était une drogue, carrément. Une dépendance même, au même titre qu’un toxicomane ou un alcoolique, j’avais besoin de m’évader des problèmes, c’était mon seul moyen. Et c’est que tout récemment que j’ai compris l’ampleur du truc et à quel point ça avait détruit ma vie.
J’ai fais des recherches en anglais cette fois et je suis tombée sur ça « rêverie compulsive ». Ça y est, je ne suis pas seule !!! Mes troubles viennent tous de là !!! C’est bien une dépendance !!! Super, si c’est une dépendance je vais pouvoir l’abandonner. Sauf que … Attendez. Une dépendance c’est archi difficile de s’en débarrasser, je le sais parce que j’ai été sévèrement dans la dépendance affective et que ça m’a prit 3 ans à m’en sortir. Oups, j’aurais juste à m’évader dans mon pour m’en sortir – … Oh merde, attends. Je peux pas.
Donc bref, j’ai décidé que c’était assez, c’est récent hein, très récent. D’abord, plus de musique et de danse pour moi. Déjà en enlevant ça, ça enlève 50% du problème. Sauf que juste ça, c’est super difficile, c’est comme un toxicomane qui lutte contre son envie de drogue. Ensuite, lorsque je fais un truc genre dessiner, peinturer ou quelque chose de banal, si mon esprit divague je tente de me ramener à la réalité un peu comme on fait en méditation quand une pensée apparaît. Mais encore là, c’est super difficile parce que mon esprit divague TOUJOURS. Et ce qui est ardu comme dépendance, c’est que tu luttes contre ton mental. Un alcoolique si tu lui enlèves toute ses bouteilles c’est déjà moins difficile (je ne néglige pas la chose, pas du tout. Comme j’ai dis j’ai eu une autre dépendance aussi), mais ce que je veux dire c’est que, penser c’est en permanence.
Enfin, le truc est que depuis que je n’écoute plus ma musique, je me suis un peu remise à vivre normalement. Je me lève à 4h du matin, je fais une petite routine genre méditation, affirmation etc et à 5h je commence mes études jusqu’à 8h (et ça me tient sacrément concentré). Puis après je vais travailler et pour m’éviter de m’évader je mets de la musique bien nulle donc je reste concentrée sur la route et non mon univers. Et du coup maintenant comme je sais que je ne peux plus danser en arrivant à la maison, je prends plus mon temps. Je fais des arrêts, me prends un truc à manger, va faire les courses etc. J’ai aussi recommencé à faire des trucs plus productif, genre dessiner, peindre, écrire ou juste regarder des films (chose que je ne faisais plus du tout parce que je préférais danser). Je passe plus de temps avec mes parents aussi.
Ça n’enlève pas à quel point c’est difficile. Hier je me suis mise à pleurer, mais genre vraiment pleurer, dans ma chambre comme si j’étais en train de vivre une peine d’amour. C’était le même sentiment. Dire adieu à mon univers et mes personnages que j’ai passé une dizaine d’année à construire c’est archi hard quand même. Mais je le fais pour moi et mes proches aussi. Je suis en train de manquer ma vie et de passer à côté de TELLEMENT de trucs. Je sais que j’y arriverai, quand j’ai eu ma dépendance affective, c’était très très profond, au point où je me suis déjà dis que jamais je ne pourrais passer à autre chose et que blah blah blah, au final j’ai réussi. J’ai guéri ça, alors pour moi rien n’est impossible.
Ça va juste prendre du temps et vraiment tout mon courage. Voilà, c’était mon petit roman à moi. Ça fait étrange d’écrire ça publiquement quand tu gardes ça pour toi depuis je ne sais combien d’année. Merci à ceux qui me liront, courage !
Enfin après 30 ans de questions sans réponse je sais que je ne suis pas seule.. c est une libération de savoir que je ne suis pas folle merci a vous pour ces témoignages…je peux vous dire que je suis dans un seul scénario évolutif qui me suit depuis 30 ans..il est très complexe et imaginatif..malheureusement quand je suis dedans a fond il faut que je boive de la boisson…
Salut-salut!
Alors pour commencer!,je surfais sur TikTok (oui TikTok, on juge pas merci), je suis tombé sur un post parlant du trouble de la maladie compulsive et curieuse comme je suis lorsque qu’il s’agit de médecine, je me suis lancer à la recherche de ce qu’il s’agissait, cela m’intriguais au plus au point. Au fils des sites je me suis rendus compte que sa me décrivais parfaitement.
Je n’ai pas très bien vécu ma primaire ni les années qui ont suivi. Je faisais des cauchemars la plupart des nuits ou sinon je passais des nuits sans rêve. Je dit ça mais, j’étais du genre à me cacher sous ma couette pour jouer à ma DS jusqu’à tard le soir. C’était pour moi ce qui me permettait le soir de pouvoir échapper à la réminiscence de souvenir que je souhaitais effacé ou éviter aussi de chialer (je suis une vrai madeleine). Bref, en soit, je n’aimais en rien ce qui ce rapprochais des rêves et surtout des cauchemars.
Je m’était isolé, j’etait devenu asociale et la mort n’avait aucune peur pour moi, j’avais abandonné l’idée de me faire des amis et j’ai même rejeter des personnes sans même comprendre qu’ils essayait de venir vers moi.
{ A mon avis si je n’était pas tombé amoureuse en primaire je ne serais pas là aujourd’hui, c’est pour ça que même si l’amour parfois n’est pas réciproque, c’est bien aussi car sa te donne de l’espoir. ❤️}
Bref! Je m’égare, Venons-ens au fait! Lorsque j’allais commencé le collège,pendant les grandes vacances, j’avais fait un rêve qu’à mon réveille, je voulais absolument continuer, il m’avait laisser un sentiment de sécurité. Je me souviens avoir passer les jours suivant à essayé de reconstituer ce rêve. C’était de venu ma drogue, mon moyen d’échappe à mes problèmes. Depuis, j’ai commencé à aimer les rêves et j’accueillais avec joie tout cauchemars qui s’amenait à moi.
Je me crée des histoires dans un monde imaginaire. Un monde complètement différent de celui dans lequel nous somme. Je crée des personnages selon mon entourage proche ou alors je reprend des caractéristiques physique et psychologique de certains personnages que j’adore (ou pas) de mangas, Bd et autres. Je modelais un monde rien qu’à moi, un monde où j’avait le pouvoir dessus a-et qui a put m’aider à me forger car aujourd’hui je pense que cela m’a beaucoup aider. Petite, j’étais naïve, trop gentille, en gros j’étais pas chiante, sarcastique, vaneuse, sadique… comme je le suis aujourd’hui. Non, aujourd’hui je suis un démon au masque d’ange. Attention sa veut pas dire que je suis méchante, loin de là, j’aime juste… embêter mes potes, c’est tout. Et contrairement à quand j’étais petite, j’ai une plus grande facilité à aller vers les gens. Voilà pou
Ah et aussi, la musique rythme mes histoires. La musique c’est la Life, je veut pas commentaire.
Ces derniers temps j’aimais tellement ce que j’imaginais que j’ai même commencé à écrire un bouquins dessus. ☺️
Lorsque je rêvasse, je me force à ne pas bouger ou à ne pas avoir un comportement trop bizarre et j’y arrive très bien . Mais, avant aujourd’hui, je ne m’était jamais rendus compte que, ce que j’essayais de contrôler, sans même comprendre pourquoi, c’était a cause de cette pathologie.
Pour ma part, et ce qui est logique, je ne voudrai pour rien au monde qu’on me l’enlève. Je sais bien que c’est une addiction et que certains sa leur pauses plus de problèmes qu’autres choses, mais sans ça… je sens que mon esprit pourrait sombrer. Les rêves sont bien plus beau, bien plus facile… et puis j’ai beau avoir des mauvaises notes à l’école sa veut pas dire que c’est à cause de ça je suis juste… euh… une grosse flemmarde?
Bref, j’arrête de vous embêter avec mes histoires. Je suis heureuse d’avoir put découvrir une nouvelle chose sur moi, d’avoir put lire vos histoires à vous et d’avoir put en appendre un peu plus sur cette pathologie. Et puis, je me sens moins seule a présent.
Je vous fait de gros bisous ( et PS: faite pas attentions aux fautes d’orthographe merci)
Bonjour, depuis l’enfance, je me suis également enfermée dans cette espèce de double vie, les rêves éveillés compulsifs. Une espèce d’échappatoire ou de « dimension parallèle » qui nous permert de transformer la réalité à son goût. D’être un peu, le créateur, la créatrice d’un monde intérieur. Des fois, tellement intime qu’on se garderait bien de partager cette expérience. En lisant vos commentaires, je retrouve une communauté de rêveurs exceptionnels avec un profil plutôt similaire. Une recherche de sensations, d’émotions intenses ou douce. Une envie de réécrire notre histoire de vie en mieux selon notre envie du moment. Je pense que les rêveurs exceptionnels que nous sommes, sommes doués d’une incroyable créativité trop étouffée. Vous avez chacun, un talent de créativité dans un ou plusieurs domaines. Déjà ou pas encore exploité. Par exemple, lorsque je peins ou dessine ou écris une histoire, un conte, ou raconte une histoire sur mon dictaphone à la manière d’un rêve éveillé, ou joue une pièce de théâtre dont le scénario me plait (en correspondance avec ma recherche d’émotions à libérées) mon cerveau arrive à décharger toute cette créativité bouillante, toutes ces émotions presque violentes qui bouillent en moi à la manière d’un volcan prêt à exploser et qui n’arrivent pas à être exprimées dans la vie de tous les jours. Tout se décharge dans des oeuvres concrètes et laisse une trace palpable dans le monde, du coup moins intime que le rêve éveillé. Mais l’apaisement est très fort et l’oeuvre peut-être partagée ou pas. Cette méthode me coupe mes envies compulsives de rêver éveillée et d’être moins épuisée et moins efficace cognitivement parlant (je rame un peu après un rêve éveillé, comme une sorte de décalage horaire, comme si je revenais d’un très long voyage). Alors qu’après la réalisation d’une oeuvre artistique, je ressens plus de bien être car je ne ressens pas cette impression d’addiction que provoquent les rêves éveillés. J’ai voulu être maîtresse de mes rêves éveillés, après avoir eu le courage d’en parler avec mon mari. Il m’a dit « il vaut mieux vivre ses rêves, plutôt que de rêver sa vie ».
Je pense que les rêves éveillés nous font du bien tant qu’on en garde le contrôle et que ça ne devient pas une addiction. On peut coupler notre besoin d’évasion avec d’autres échappatoires artistiques où vous allez être plus que brillants. Par exemple, je m’ignorais talentueuse en tant qu’actrice au théâtre. J’ai passé un casting sans y croire et sans diplôme. Ils ont arrêt le casting et le chef de la troupe m’a toute de suite engagée. Je me suis beaucoup amusé à faire une tournée durant une année. A travers, les scénarios je pouvais exprimer des émotions très fortes. C’était une expérience géniale, valorisante et qui m’a redonné un peu confiance en moi. Dire, que je m’ignorais bonne actrice. J’espère vous apporter au moins, une brume d’espoir pour votre recherche de bien-être.
Olivia.
Bonjour.
Depuis que j’avais 13 et 14ans jusqu’à aujourd’hui je suis toujours un rêveur compulsif sans m’en rendre compte, aujourd’hui j’ai 24 ans et je continue tjrs à l’être c’est aujourd’hui même en faisant des recherches je suis tombé sur cet article et en lisant vos commentaires j’ai réalisé que je n’étais pas le seul a souffrir de la rêveries impulsive, et je me demande si c’est une maladie ou un handicap.
A chaque fois que je suis seul dans mon coin je crée une autre vie dans ma tête dans laquelle je me sens Supérieur au reste du monde, defois je m’imagine sur scène dans un concert entrain de rapper devant un grand public, defois je fais un film genre je suis l’acteur et je sauve toute ma famille y a même des épisodes.
Defois je fais un effort de ne pas rêver mais ça vient automatiquement sans que je pense à ça, defois ça me fait plaisir et y a aussi des moments où ça me rend nerveux.
Je mets tjrs du temps dans la douche je fais plus de 45 minutes dans la douche pourquoi ? Parce que je me mets à rêver pendant longtemps dans la douche ça vient automatiquement je m’imagine des choses étranges, defois entrain de jouer au foot devant bcp des gens defois je suis un super héros, defois super important pour les gens si je ne suis pas là ils vont pas réussir.
Mon problème est de savoir si il y a un moyen de se débarrasser de rêveries impulsive, defois ça me soule.
Avant de dormir il me faut créer un film ou une histoire de ce qui s’est la journée pour dormir.
Je vis vos messages c’est vraiment similaires à ce qui m’arrivait et m’arrive tjrs on peut s’entraider.
Merci pour cet article 🙏🏽
Bonjour
Alors pour commencer je ne vais surtout pas parler de mon identité car mes parents ne savent pas que je vais parler de moi sur quelque chose de comme ça (et aussi parce que je suis mineure hehe). Je ne m’en rappelle plus trop vu que je suis anémique (en manque de sang ce qui fait que je n’ai plus l’impeccable mémoire que j’avais avant) mais à ce que je sache depuis 4 ou 5 ans je rêve mais réveillée aussi. Personne ne le sait, même si je dis tout et n’importe quoi à ma mère j’ai peur qu’elle me dise que je suis folle, bête, ou d’autres choses plus vulgaires. Faut savoir qu’il y a une autre chose que j’ai subi mais que personne ne le sait aussi, je me suis fait harcelée sexuellement pendant plus de 6 ans. Ce n’est que quand j’ai passée mes 10 ans et que j’ai vu un documentaire passer à la télé par hasard que j’ai compris. Je me sens dégueulasse, le pire c’est que ces personnes (et oui y’en a 2) je les vois toujours et eux font comme si rien ne s’était passé du coup je suis obligée de faire de même et rigoler avec eux… Bref, revenons au sujet principal. Je peux rêver quand je suis seule et même en public, quand je suis seule, je bouge, marche, mime avec mes lèvre comme si je parlais, ferme les yeux, halète comme si j’avais couru etc… Mon visage est tellement expressif. Mais le truc c’est que ce n’est pas totalement mon rêve puisque ce n’est pas moi qui choisis c’est comme si c’était des scénarios déjà « imposés » et que moi je dois les « jouer ». Il y a mon entourage (j’ai un très grand entourage vu que je suis très sociable) de tout le jours et des personnes que je ne connais pas. Mais dans ces personnes « fictives » j’en ai vu un en vrai et je me dis que ça se trouve que c’était quelqu’un je connais mais que je ne m’en rappelle pas, mais alors comment je connais tout sur lui genre son prénom, son age, origines, passions, etc…? Je fais aussi des cauchemars que je dorme ou pas, ou mes parents me rejettent, me détestent, m’humilient, me frappent, c’est horrible. Je sens la douleurs et à chaque fois que je me « réveille » je suis en pleure, mais je ne cris pas je suis sans voix et ça, ça me fait extrêmement peur! Mais du coup le plus gros problème est que, je confonde la réalité et mes « rêves », quand l’année dernière j’en ai parlée à une de mes amies proches, elle m’a dit que je mentais puis m’a mis dos à quelques autres filles aussi, mais bon, quand je dis que je suis populaire, j’ai mon entourage. Quand je mets de la musique je suis obligée de marcher genre c’est incontrôlable comme envie, puis je « rêve » en même temps. J’ai des notes plutôt bonnes malgré le fait que je n’ai jamais révisée… Mais je suis insomniaque et ces « rêves » ne m’aident pas du tout, tout au contraire. Ça m’arrive aussi de pleurer d’un coup comme ça pendant la journée. Je « rêve » aussi que je sois réveillée ou non de me faire violer ou tuer, ou de me suicider. L’automutilation, ça m’aidait à oublier mes douleurs en rajoutant une autre mais physique, par exemple je me mordais ou coupais les mains les cuisses, le ventre, même si j’ai arrêtée, je continue à me mordre c’est un instinct de… comment dire… « survie »? Dans la vie de tout les jours, je suis arrogante, impulsive, insolente, mais malgré tout, j’ai toujours le sourire et accueille les gens portes ouvertes mais pas tout le monde j’ai comme un 6ème sens qui me dit dès que je regarde une personne si elle est mauvaise ou pas. Bref je m’égare un trop du sujet là. Waouhhh!!! Ça fait quand même un petit bien j’ai l’impression d’en avoir parlée en face à face avec quelqu’un! Ah oui et aussi…
Qu’est-ce-que je dois faire???
Merci
Déjà merci pour ce témoignage ainsi que tous les autres en commentaire qui m’ont permis de me sentir moins seule alors que je me croyais juste pathétique et étrange. Après m’être renseignée je pense avoir ce trouble (je suis d’ailleurs contente car je ne savais pas que mon « habitude » était là même pour d’autres) mais la différence est que depuis toujours j’ai toujours passé beaucoup de temps à m’imaginer une autre vie à n’importe quel moment sauf que depuis quelques années ces moments de rêverie se sont renforcés et sont devenues un besoin mais en écoutant de la musique. Je ressens à des moments de la journée le réel besoin d’aller marcher avec ma musique pour m’imaginer une tout autre vie, je m’empêche d’aller par exemple chez des amis ou de la famille car je sais que je ne pourrais pas aller marcher avec mes écouteurs et laisser aller une autre vie. Ma question est donc si certaines personnes avaient elles aussi besoin de leur musique pour accompagner à certains moments leur rêverie ?
Pour moi aussi c’est comme ça! Mais moi vu que j’ai une très grande chambre je marche dans ma chambre parce que j’ai peur de sortir et parler toute seule ou encore m’arrêter et tout… Du coup voilà et à force je m’y suis habituée à le faire avec de la musique.(désolée de te répondre si tard j’avais complètement oubliée cette plateforme😶)
Bonsoir,
J’ai 30 ans et je me rend compte en lisant les posts de tout le monde que je suis aussi une rêveuse compulsive.
Ce qui est étrange car j’ai toujours su que je m’imaginais une autre vie à bien des moments pour compenser beaucoup de tristesse, de solitude et de moment où je me sentais incomprise mais je ne savais pas que cela avait un nom.
Je ne me souviens plus vraiment de la première ou j’ai commencé à m’évader pour échapper à la réalité mais je crois que je devais être très jeune (collège, peut-être primaire).
Dans ces rêves je m’imagine toujours être la personne que j’adorerais être (forte, entourée, courageuse, entreprenante, aimée…).
Ce n’est pas que je ne suis rien de tout cela dans la réalité mais j’ai toujours eu le sentiment d’être à part ou d’être incomprise.
Je me suis toujours sentie différente des autres alors je me projette dans ces rêves de la même manière que je trouve une échappatoire dans la musique et les séries.
Actuellement je n’ai pas de raison d’être malheureuse au point de vouloir m’échapper de ma vie quotidienne mais pourtant je me sens triste et j’ai toujours la sensation de ne pas être entièrement satisfaite, qu’il manque quelque chose à ma vie, que j’en ai jamais assez, qu’il y a un vide en moi que seuls ces rêves peuvent combler.
J’ai aussi totalement conscience que cela n’est que rêve et que ce n’est pas la réalité mais plus le temps passe et plus je ressens le besoin de me réfugier dedans.
J’ai conscience que ça empiète sur ma vie aussi car je passe tellement de temps à m’imaginer une vie qui me semble si parfaite que quand je reprend conscience de ma réalité cela me semble fade.
Je ne sais pas si quelqu’un lira ce message mais si vous avez des conseils en terme de lecture à me conseiller à ce sujet ou autre ce serait super.
De même s’il existe un groupe où nous autres rêveurs et rêveuses compulsifs pouvons échanger ce serait vraiment super !
J’ai conscience que je devrais parler avec une personne compétente de ces rêves éveillés et de ce mal-être qui en est la cause et le symptôme mais pour l’instant je ne me sens pas encore prête à dévoiler à quelqu’un qui ne le vis pas ce « jardin secret ».
Merci d’avoir pris la peine de lire mon message et merci d’avoir partagé les vôtres, ça fais du bien de se rendre compte qu’on est pas seule!
Bonsoir, je voulais vous dire que je comprend entièrement ce que vous vivez. Une fois qu’on retourne à la vrai réalité on a l’impression que celle si est fade comme vous l’avez exprimer dans votre message.
Je n’ai pas de lecture à vous recommander ou sinon de groupe pour en parler. Mais c’est vrai que crée un groupe pour qu’on puisse échanger serait vraiment super !!!!
Bonsoir 🙂
Tout d’abord merci! Merci pour ce blog.
Quel soulagement de constater que je ne suis pas seule.
J’ai 44 ans et Je parle seule depuis que je suis enfant et je ne sais pas ce qui a déclenché ce truc.
Enfant, j’ai perdu ma grand mère dont j’étais très proche, cela pourrait il être un des facteurs déclencheurs ? Ajouté à ça une relation compliqué avec mes parents et pour couronner le tout je suis hypersensible…
Chez moi ça se passe de cette façon : Je dispose plusieurs chaises comme si des gens y étaient assis et je suis l’héroïne…
Je parle à haute voix, j’ai un nom, prénom, (j’utilise parfois mon vrai prénom) famille, plein d’expériences faites (pour la plupart jamais réalisées vraiment hein).
Je fantasme ma vie, c’est la vie parfaite. Pourtant j’aime ma vie (et je suis en train de m’interroger à l’instant, sur le fait de l’aimer parce qu’y est intégrée cette sorte de double vie 😐).
J’ai pleinement conscience qu’il n’y a personne comme interlocuteur mais c’est une pulsion et ça me fait du bien, heureuse.
Bémol! C’est fatigant, usant, tant physiquement que psychologiquement.
Je le fais uniquement quand je suis seule, je le faisais quand j’étais en couple, quand j’avais mes enfants mais seulement quand tout le monde était couché.
Je n’en n’ai jamais parlé à quelqu’un j’ai bien trop honte.
Par exemple je peux regarder la télé et un truc m’accroche, genre un documentaire sur les Templiers, je met sur pause pour mettre mes chaises mode discussion et je m’imagine époque templiers etc
Je dialogue vraiment, imagine les discussions avec mes « interlocuteurs » assis.
C’est comme refaire le monde avec moi même et « eux ».
J’ai honte d’écrire ces mots.
Tout ce que j’imagine dans ces moments là j’ai le « beau rôle ‘ je suis presque parfaite, n’ai fait quasiment que des trucs bien, utiles, super intéressants, enrichissants, je parle plusieurs langues, suis très instruite. Je me rends bien compte que je me fantasme… Je me rends compte que tout ça n’existe pas, juste dans ma tête. Et pourtant Je ris, je pleure, j’ai de véritables émotions dans ces moments là.
J’ai l’impression que ce comportement est accroché à moi, que ce sera toujours comme ça.
Je peux le faire pendant des heures.Le faire la nuit, m’empêcher de dormir.
C’est un besoin, si je ne le fais pas ça me frustre, d’où le besoin d’être seule très souvent aussi pour le faire.
C’est grisant, une drogue.
Aujourd’hui j’ai décidé de mettre mon nez une bonne fois pour toute dans ce problème, parce que me concernant s’en est un, ça prend trop de place, et j’ai envie d’autre chose, de réel, je ne sais pas comment je vais m’y prendre pour me désintoxiquer, mais je me suis mise au défi d’essayer une demi journée sans craquer pour commencer. Après, je n’ai pas particulièrement envie de me tourner vers un traitement psychiatrique mais s’il le faut pour reprendre ma vie en main je le ferais.
A côté de ça j’ai une vie mais avec très peu d’interaction forcément vue que ce trouble compense.
Encore une fois MERCI pour ce blog et MERCI pour tous vos témoignages.
J’espère que toutes les personnes dans notre situation trouveront le chemin de cet endroit.
Ça fait un bien fou de ne plus être seule et je de mettre un nom à cette étrangeté.
Bonjour,
J’ai actuellement 31 ans et… je suis assez bouleversée en lisant tous ces commentaires ! Je pensais être la seule dans ce cas… quand j’étais petite (je ne sais pas quand cela a commencé mais cela devait être aux alentours de mes 5-6 ans), on disait de moi que j’étais dans la lune, que j’étais rêveuse. Moi je savais que c’était bien plus que ça.
Je suis une rêveuse très très très compulsive. Les rêveries ont pris depuis toujours une ampleur considérable. A l’école, collège et lycée, j’avais très peu d’interactions sociales et quand j’en avais c’était pour être moquée, harcelée. J’avais de très mauvaises notes car les devoirs ne faisaient pas sens pour moi, et on disait que j’étais dyspraxique et en retard intellectuellement (alors que je savais lire parfaitement depuis la maternelle). Je ne vais pas rentrer dans les détails mais j’ai subi également des agressions physiques/morales à l’école, et vécu des traumas. Mes parents m’ont toujours aimée mais mon pere etait tres absent, et cela m’était compliqué de devoir me séparer de ma mère. Ma mère était également tres angoissée et a fait plusieurs hospitalisations en clinique psy pour cause de dépression quand jetais en primaire (cp et ce1).
Peut-être au tout depart avais-je créé ce monde imaginaire comme une « carapace » me permettant de tenir (auquel cas ça a fonctionné), ceci dit ce monde interne est très vite devenu plus riche, plus passionnant, plus abondant que celui du réel.
Quand je rêvais étant petite, je le faisais partout. Je me souviens que je parcourais la cour de recreation de long en large en « tapant dans mes mains » (je ne sais toujours pas expliquer pourquoi) et les autres enfants, instituteurs, me prenaient pour folle et se moquaient de moi. Je savais à part moi que je n’étais pas folle (ou alors si mais dans ce cas, nous avons tous une part de folie), mais je ne savais pas comment répondre à ces attaques. Aux gens de mon proche entourage, quand je rêvais, je disais que je « tapais des mains ». Même à la maison, dès que je sortais de table, je demandais si je pouvais aller « taper des mains », et il n’y avait rien de plus frustrant pour moi quand on me linterdisait sous prétexte d’aller faire mes devoirs, ou d’aller jouer avec ma cousine / une camarade, ou bien encore d’aller me laver / me coucher / d’aller en classe… Ma mère disait souvent que j’étais égoïste parce que je ne participais jamais aux taches ménagères. Et je ne savais que faire de ces accusations qui me culpabilisaient énormément, entachaient profondément mon estime de soi sans que je ne sache comment y faire face. Je ne pouvais pas choisir entre la réalité et l’imaginaire. C’était comme si l’on m’avait demandé de choisir entre un monde où l’on est rejeté, où les gens disent de nous qu’on est nul et inutile, et un autre où c’est tout l’inverse. Évidemment que je préférais vivre dans celui où j’étais aimée…
Ma mère et les psy que je voyais disaient que je « fuyais » la réalité. Peut être que c’était vrai au départ, mais je ne suis jamais partie dans mes rêves pour fuir le réel ou parce que j’étais angoissée. Je suis toujours partie dans mes rêveries parce que j’aimais ça. Exactement comme on retrouve un bon livre, ou comme on aime faire une activité qui nous fait vibrer. Je vivais/vis réellement dans ce monde, j’éprouve des émotions intenses, amoureuses aussi, et c’est vraiment très très fort. J’ai toujours cru que j’étais seule à vivre ça…
Petite, quand je « flashais » sur un garçon, au lieu d’aller lui parler, je rêvais de lui dans ce monde parallèle, je lui prêtais des sentiments à mon égard, je nous inventais une histoire (je vous laisse imaginer les souffrances quand le garçon devenait rejetant dans la réalité). Aussi, pour mettre fin à cette souffrance, j’ai inventé un personnage quand j’avais 11 ans: il a un prénom, une personnalité très très complexe voire ambivalente, et un très beau physique… je l’ai fait grandir dans ma tête. Je suis tombée très vite totalement dépendante de lui et follement amoureuse. Nous évoluons tous les deux dans un monde fantastique (fantasy) et il a des pouvoirs qui me menacent en même temps qu’il me protège. Sans rentrer dans les détails, il est très dominant avec moi, et je sais que cela a une fonction réparatrice compte tenu des trauma que j’ai subi, du harcèlement etc…
Quand j’ai eu 16 ans, j’ai confié l’existence interne de ce personnage à des gens en qui javais confiance et qui m’ont alors fait très peur. Ils m’ont dit que je devais tout de suite « arrêter » de rêver, et que j’avais eu de la chance de ne pas être devenue schizophrène. Je vous laisse imaginer ma détresse quand ils m’ont dit tout cela. Je leur ai expliqué que c’était plus fort que moi, que je ne pouvais pas, que c’était comme s’ils me demandaient d’arrêter de « respirer ». Mais ils ne comprenaient pas. Je ne m’étais jamais sentie aussi seule ni aussi angoissée.
J’ai continué de toute manière. Je ne pouvais faire autrement. Je savais que mon monde interne prenait complètement la place de la réalité, mais en fait la réalité était si fade que je ne voyais pas l’intérêt d’y vivre. Comme Elias un peu plus haut, j’ai des mimiques et des gestes un peu étonnants quand je rêve, cela m’aide également d’écouter de la musique, lire des livres ou regarder un film pour enrichir ce monde interne…
Vers l’âge de 25 ans, je me suis lancée dans des études de psychologie, j’ai pu rencontrer de magnifiques personnes et même réussir de brillantes études. Ce qui était drôle c’est que j’avais toujours été en échec scolaire et que je pensais être stupide voire déficiente. Pas du tout en réalité… bref j’ai adoré ces études, j’ai compris beaucoup beaucoup beaucoup de choses, et mon monde interne était peut être un tout petit peu moins présent à cette période…
J’ai egalement trouvé un compagnon extrêmement gentil et bienveillant, tres différent d’ailleurs du personnage de mon monde interne, et je me suis mariée récemment. J’ai été diplômée en 2020, je suis devenue psychologue clinicienne, j’ai cherché du travail et… je n’en ai pas trouvé. Les rêveries sont revenues avec force et éclat, elles ont repris beaucoup beaucoup d’ampleur. Je n’ai aucune envie d’arrêter de rêver, de toute manière j’en suis incapable, le personnage que j’ai créé m’accompagne sans cesse (sa présence est toujours avec moi, ce qui est très commode quand on a toujours été abandonnée ou rejetée).
Et avec les conseils de mon mari, je me suis mise à écrire sur ce monde. Ça me fait beaucoup de bien et me permet de travailler / d’analyser mes scénarios fantasmatiques, de comprendre les fonctions réparatrices que cet univers présente pour moi.
Mon seul désir, et c’est ce qui effectivement me fait le plus souffrir, c’est que ce monde parallèle devienne réalité pour moi. Que je puisse comme dans les livres ou les séries « glisser » physiquement d’un monde à un autre, pour ne pas abandonner non plus les personnes qui me sont proches ici. Et c’est une réelle souffrance car je vis le manque physique comme une sensation d’incomplétude et de vide qui me fait mal, qui m’obsède.
Voilà, pour l’instant, après avoir lu tous vos riches commentaires, cest la petite pierre a l’édifice que je souhaitais apporter de mon côté. J’espère que cela pourra aider d’autres personnes qui vivent la même chose et se sentiront moins « seules ». Merci pour votre attention et votre bienveillance !
Bonjour Eleanor,
Je suis journaliste et je m’intéresse à la rêverie éveillée pour un futur projet. Votre témoignage m’intéresse tout particulièrement et je serai ravie d’échanger avec vous à ce sujet. Voilà mon mail si jamais: jeannemayer@hotmail.fr
Merci de votre attention,
Jeanne
Merci infiniment pour tous vos témoignages. Mes rêveries ont démarré très jeune. Déjà avant l’adolescence je rêvais d’histoires d’amour incroyables, de célébrité, de succès. Tout le contraire de ce que je pouvais avoir dans ma vie très « normale » de petite fille. J’étais déjà introvertie mais avait quelques amies et je me considèrai comme heureuse. En grandissant, je n’ai jamais vraiment réussi à prendre confiance en moi. J’étais bien intégrée à l’école avec de très bons résultats, sans pour autant être la fille la plus cool, belle, populaire. Cette fille, c’est celle que j’ai continué à être dans mes rêveries au fil des années. Mes bons résultats me permettaient de rêvasser à l’école en m’en sortant très bien. Mes rapports compliqués avec ma famille a ce moment ont fait que je préférais rester dans ma chambre a rêvasser. Plusieurs heures par jours.
Le fait de me réfugier dans cette vie intérieure m’a empêchée de gagner confiance en moi. Je me voyais toujours comme moins bien que les autres et surtout que l' »autre moi » qui était dans mes pensées en permanence et qui vivaient des aventures géniales, en passant par tous les âges, tous les métiers, tous les pays, toutes ces histoires d’amour….. J’ai peur du regard des gens tandis que dans ces rêves, il m’importe peu. En société je suis dans la retenue et dans ces rêves, une fonceuse.
A 17 ans, j’ai rencontré l’homme qui partage ma vie, mon premier amour. Une personne magnifique avec qui je me suis totalement découverte, avec lui j’étais forte, belle et drôle, comme dans mes rêves finalement. A cette période mes rêveries étaient beaucoup moins présentes. Mon couple, mes études et ma vie sociale me prenait tout mon temps, puis la plupart des soirs je fumais des joints qui me permettaient de dormir sans me perdre dans des scénarios. J’étais encore sujette aux rêveries mais elles étaient beaucoup moins compulsives.
Puis elles sont revenues petit à petit, même en vivant la plus belle des histoires d’amour, l’ennuie s’est encore installé. Je suis passée par des épisodes dépressifs, avec problèmes d’addiction : alcool, weed, que je voyais comme des échappatoires. La rêverie est restée mon échappatoire préféré. Le problème avec ces échappatoires, c’est qu’ils me font sentir merveilleusement bien sur le moment, et encore plus mal après.
Je construis toute sorte d’histoire dont beaucoup se focalisent sur d’autres garçons, je choisis des garçons qui me plaisent physiquement pour me raconter des histoires d’amour tumultueuses. Contrairement à la mienne, qui est passionnelle mais sans aucune dispute, c’est juste évident, intuitif. Ces histoires fictives ont démarré depuis plusieurs années (au moins 5 ans pour certaines), elle avance au fil de ma vie. Je me trouve anormal d’avoir ces pensées quotidiennement, constamment, alors que l’homme que j’aime est près de moi, et que je souhaite concrétiser nos projets et avancer avec lui. Je m’ennuie énormément et n’arrive pas à accepter qu’il y ai des journées creuses dans ma vie, où je m’ennuie, où je déprime. Dès que cela arrive je me réfugie dans ces rêveries. Aujourd’hui, à 21 ans, ces rêveries n’ont jamais été aussi incontrôlées. L’endormissement est une épreuve. Je me retrouve dans des rêveries si intenses, je sursaute, chuchote des choses puis j’ai fini par dire des phrases. Mon copain en « rigole » avec moi sans vraiment le comprendre car je lui ai déjà parlé de ses rêveries sans plus de détails et en dédramatisant. Ironie du sort : lui se reconnaît plutôt dans l’aphantasie, il est incapable de se représenter des images mentales, alors mes histoires de scénarios c’est un autre monde pour lui. Ces rêveries « physiques » se sont installées dans ma vie, mon visage est expressif sans raison quand je marche dans la rue seule, je dis des mots ou je me mets à rire. Des fois j’ai l’impression que ces « débordements » interviennent malgré moi comme pour me rattacher à la réalité, me rappeler que tout cela est faux et me sortir de ça. J’ai de plus en plus de mal à les garder secrets et me retrouve dans des situations gênantes. Quand je suis seule chez moi ça en devient totalement ridicule et j’ai complétement honte de moi quand je reconnecte… Je ne m’en sors pas toute seule, à maintenant 21 ans j’aimerais trouver des solutions et échanger avec des personnes qui se reconnaissent dans ce témoignage.
Rêveuse compulsive depuis toujours j’ai aujourd’hui 56 ans. J’aime mes rêves, j’aime m’évader. C’est vrai que la descente est rude quand je dois revenir à la réalité. Bizarrement je m’aperçois que tous mes rêves sont devenus réalités sauf celui de gagner au loto et de faire plaisir autour de moi. Mais je ne désespére pas. Ce rêve m’effraie beaucoup par ailleurs car avoir beaucoup d’argent est source de stress. Je ne sais pas si mes rêves éveillés m’ont permis de les réaliser ou si je passe dans la catégorie rêves prémonitoires et c’est troublant. J’ai également des intuitions très fortes. En général mes rêves sont plutôt une source de joie rares sont ceux qui engendrent violences ou tristesse. Je ne préfèrent pas y donner suite et je les chasse. Maladie ? Pathologie ? Pas pour moi. Je ne souffre pas.
bonjour, j’ai 15 ans et je suis aussi rêveuse compulsive, j’en fait depuis toute petite. comme j’ai eu une enfance particulièrement seule (petit village avec aucun enfant de mon âge) je me suis réfugiée dans les livres pour enfants, livres essentiellement fantastiques. j’ai finis par créer mes propres histoires avec, bien évidement de la magie et sa continue encore et ce, depuis plus de 10 ans. comme je n’avait pas la télé, j’ai découvert les écrans très tard et la notion de méchants et de gentils aussi.
en primaire, travailler était très dur pour moi et on me collait souvent l’étiquette de
« rêveuse » ou de « tête en l’air », étiquette me collant toujours à la peau.
Plus tard au collège, les véritables rêves compulsifs ont débarqués :
des histoires crées en plusieurs mois voir années qui n’en finissent pas. ceux qu’on améliore au fil du temp er qui finit en véritable romans.
c’est à la fin du collège qu’une fascination pour la mort c’est montrée chez moi.
mes rêves étants essentiellement fantastiques, cela n’a fait qu’accentuer la chose.
aussi, sella m’a fait prendre en considération des questions philosophique un peu précoce pour une jeune de 13 ans : que ce passe t’il si la mort n’existe plus, que se passe t’il si la mort est humanisée, qu’est-ce que l’intelligence, comment représenter la mort, pourquoi la mort est t’elle représentée en noir… *
sella à finis avec un rêve compulsif qui dur depuis deux ans dans laquelle la mort est humanisée ainsi que les principales peurs immatérielles de l’hommes.
il y a trois ans, un amis à voulus inventer un pays, j’ai proposé de travailler le coté mythologie et religion : un nouveau rêve compulsif et une religion plus remplie que mon avenir ! (et accessoirement une bonne dizaine de cours bâclés voir ignorés)
je compte utiliser mes rêves compulsifs pour écrire des romans.
voila, c’est tout !
Bonjour,
Je suis moi aussi une rêveuse compulsive. Pour avoir une vie quand la mienne était si pauvre. De façon à ressentir des émotions comme de tomber amoureux. Une manière de rester vivant quand il n’y a pas ou plus d’interactions sociales satisfaisantes ou d’interactions tout court. Au début de l’adolescence, je me suis interdit de rêver à des choses impossibles, comme de voler tel superman pour secourir des gens (un rêve récurrent que je faisais). Et puis je me suis fixé des objectifs réalistes, comme d’aller parler à quelqu’un avec qui j’avais envie de créer une relation ou de m’inscrire à un cours de théâtre alors que cela me faisait très peur. J’ai repoussé mes limites comme ça longtemps dans ma vie. Mais celle-ci s’est avérée de plus en plus impraticable et ce que j’en attendais d’elle c à dire de l’ordre de la vie simple ( faire des enfants, vivre des histoires d’amour, me faire des amis que je vois, qui m’appellent, avec qui je passe du temps de temps en temps et pas tous les six mois ou les 10 ans…), ça n’est pas advenu ou seulement il y a longtemps et j’en suis aujourd’hui privée définitivement. C’est définitivement de l’ordre du passé. Révolu. Donc, récemment, j’ai renoué avec ma rêverie, pour me procurer des émotions, des états intérieurs, des pensées et presque des mouvements, des gestes en pensées, une vie dont je suis privée mais que je vis par procuration, en pensée. Une façon de se sentir encore vivant. Je fais très bien la différence entre ma vie réelle et cette vie imaginaire, je préférerais avoir de vraies relations amoureuses et amicales, vraies au sens de sensibles, être appelée au téléphone pour aller boire un verre, partager une conversation au retour du cinéma, se confier, recueillir une confidence, donner un conseil, recevoir une parole de réconfort, mille et une choses de la vie et sans bien sûr pouvoir en faire le tour, surtout qu’en en étant privée je ne sais même plus trop ce que c’est.
La rêverie compulsive est compulsive par défaut de la vie dans la nôtre je pense. Elle a le mérite d’être ce qui reste quand on n’a plus rien, surtout en vieillissant car le champ des possibles se réduit considérablement et d’autant plus quand votre passé agit dans votre vie comme un passif, une condamnation à la solitude. C’est toujours mieux que la mythomanie où là on ment aux autres autant qu’à soi-même parce que là c’est sans conséquences, c’est juste soi avec soi et on débranche quand on veut. Dès que la réalité répond à ces besoins primaires de la vie. Pouvoir aimer, être aimé, avoir une vie digne. Digne d’être vécue. Mais cela cesse d’être compulsif. Alors sans doute suis-je une rêveuse tout court. N’empêche que si j’y retourne, c’est par défaut de la vie dans la mienne.
Merci beaucoup pour ton témoignage. En effet, tu le décris très bien les rêveries sont produites quand notre vie quotidienne ne nous satisfait pas ou peu. C’est comme une réponse satisfaisante, un mécanisme de protection pour générer et créer davantage de stimulations et de joies dans nos vies.
Bonjour à toutes et tous,
D’abord merci pour avoir ouvert ce post il y a bien longtemps. J’ai cherché des réponses sur ce que vous avez décrit et raconté depuis des années, je n’ai jamais trouvé d’équivalent (jusqu’à aujourd’hui où en tapant des mots clefs corrects je suis tombée sur ce forum !)
J’apprends les termes de rêveries compulsives par la même occasion et bien entendu je m’y retrouve complètement. j’ai aussi l’impression que pour beaucoup la rêverie compulsive est associée à une forme de phobie sociale et d’un fort désir de fuir une réalité, un quotidien qui ne nous convient pas, des choses qu’on aime pas chez nous, chez les autres, etc. Je rêve compulsivement depuis toujours je crois. J’ai aujourd’hui 26ans et il m’arrive encore de rêver plusieurs heures par jour, cependant je n’ai jamais été seule et j’ai toujours associé le fait de le faire aux moments de solitude « imposés » que je traversais. Je suis quelqu’un de très sociable, très entourée, par ma famille, mes amis et même mes collègues maintenant. Tellement entourée que j’ai une peur bleue de la solitude depuis toujours. Lorsque je suis seule, je parle seule, je vis les histoires et récits de mon esprit. Quand ça arrive ça peut prendre ma journée entière et même la nuit. Durant mon adolescence j’avais réussi à le « canaliser » en écrivant. J’ai écrit des centaines et des centaines de pages pour pouvoir « vivre ces histoires » sans que cela n’empiète sur mon quotidien. Ainsi j’arrivais à passer mes soirées avec ma famille plutôt qu’enfermée dans ma chambre à vivre mes histoires comme sur les planches d’un théâtre, ce que je faisais en rentrant de l’école durant mon enfance. Je l’ai fait jusqu’à la fac, puis mon parcours s’est étendu (je suis en doctorat aujourd’hui), durant les 8 dernières années de ma vie, je ne rêvais presque plus. Mes amis, mes études, les projets de la vie ont pris tout mon temps (heureusement !). J’écrivais de temps en temps mais beaucoup moins, je rêvais seule le soir où quelques fois quand j’étais seule, mais ce qui m’aidais je crois, c’était de sortir, même si c’était simplement pour passer ma journée dans un café ou à la bibliothèque, m’imposer un cadre extérieur, en public, m’aidait énormément à me focaliser sur autre chose, même si mon esprit pouvais divaguer parfois, être en public m’empêchait de parler ou de faire un quelconque geste. Mais ces derniers mois, les rêves compulsifs reviennent (tout comme certain.e.s d’entre vous je les vis aussi physiquement) et j’assimile cela au retour de la solitude. Il y a peu, la plupart de mes amis et collègues ont débuté un nouveau travail, ou sont partis de la ville où nous avons passé nos études. J’y suis restée car je termine ma thèse et que cette ville me convient. Je passe moins de temps avec mes amis, chacune et chacun sont occupés ça et là par leur quotidien, leur vie, leur déboires, leurs difficultés, leurs projets, etc. Récemment donc (six mois je dirai) mon quotidien a commencé à changé. J’ai passé les trois années de ma thèse à travaillé avec deux ou trois amis chaque jour, à l’extérieur de chez moi. Je suis aussi en couple depuis trois ans et profondément heureuse avec ma compagne. Depuis le début de l’année je suis de nouveau seule (car ma compagne a trouvé un travail depuis à peu près deux mois) et je reste chez moi (plus pratique et moins cher à la longue aussi, faut les payer les cafés !) et depuis un mois environ les rêveries sont revenues peu à peu. Au départ seulement le soir ou la nuit. Elles apparaissaient pour tout et n’importe quoi quelques fois dans la journée, mais je parvenais à me reconcentrer sur mon travail. La plupart du temps, l’autre « technique » pour y échapper, c’est de prendre des nouvelles de quelqu’un par écrit (amis ou parents), la conversation me sort de la rêverie et en parallèle je peux me concentrer sur mon étude. Mais cette semaine la rêverie est devenue très présente et j’ai par exemple dû laisser tomber mon travail durant deux jours (quand je parle de travail je parle bien sûr de ma thèse, que je réalise en totale autonomie, je n’ai pas quitté un poste durant deux jours). Bien entendu tout comme beaucoup d’entre vous, la rêverie me fait un bien fou ! Mais lorsque je reviens à la réalité je me sens terriblement mal, je compte les heures perdues, je visualise l’étrangeté de mon attitude, je ressens la tristesse aussi, de l’inexistence de tout cela. Depuis toujours, j’essaie d’être indulgente avec moi-même, je me disais que ce n’était pas grave, que je ne faisais de mal à personne (j’ai eu la chance que ces rêveries ne m’éloigne de personne et d’avoir essayer de les canaliser ce qui a un peu marché). En lisant vos témoignages je relève un autre point commun c’est que ces rêveries m’aident à imaginer un autre « moi-même » que je préfère. Un moi-même héroïque, extraordinaire, qui a rencontré l’âme-sœur, qui est la meilleure dans son domaine, etc. Je sais aussi que ces rêveries ne concernent que moi, elle tournent autour de mon « ego », elles sont là pour me donner l’impression qu’il est possible que je sois autre chose. Je ne manque pourtant pas de confiance en moi, j’ai très bien réussis mon parcours estudiantin et je n’ai jamais manqué ni d’ambition, ni de motivation. J’ai réussi de nombreuses choses entreprises… bref… je ne dis pas ça pour les fleurs, mais simplement parce que plus je réfléchis à ces rêveries moins je comprends pourquoi je les fais, parce que j’ai « tout pour être heureuse ». Quand j’étais ado, je pensais qu’à l’âge adulte elles disparaitraient. J’avais lu des articles de psychologies qui abordaient les imaginaires d’enfant, je m’étais juste dis « eh bien, une fois qu’on est plus enfant, pof, ça n’aura plus lieu d’être ». Que Nenni. Je ne sais pas si cette particularité est bien connue en psychologie, j’avoue ne jamais être allé voir de psychologue principalement parce que j’ai peur qu’il/elle ne connaisse pas ce fait et m’oriente vers des mauvaises pistes de travail intérieur. (j’ai du mal avec beaucoup de pans de la psychologie). J’arrête là mon roman, je suis en tout cas véritablement heureuse d’avoir lu tant de témoignages là-dessus, je ne pensais pas que nous étions si nombreux à le vivre et je suis heureuse d’avoir enfin trouvé des mots à mettre sur ça.
J’ai lu un peu plus haut que quelqu’un proposais de créer un groupe de discussion là-dessus, je serai partante pour le créer si plusieurs personnes le veulent aussi. Je pensais à un groupe su Discord par exemple qui est une plateforme pratique. J’attends vos réponses ! Merci encore pour vos témoignages et votre courage !
Merci beaucoup pour ton partage. En effet, cet article date d’il y a 7 ans et je remercie encore mon patient de l’époque pour m’avoir partagé ce qu’il vivait. Cet article est encore beaucoup lu et commenté. Tous vos témoignages sont puissants et permettent d’aider et de mettre des mots dessus. Il y avait un groupe sur Discord, mais je ne suis pas sûre qu’il soit encore actualisé. Je vous laisse découvrir le commentaire d’Hugo, un étudiant en psychologie qui réalise sont mémoire sur les rêveries. Votre expérience peut fortement l’aider.
Bonjour,
Je suis journaliste et je m’intéresse à la rêverie éveillée pour un futur projet. Votre témoignage m’intéresse tout particulièrement, notamment en ce qui concerne votre rapport à l’écriture, et je serai ravie d’échanger avec vous à ce sujet. Voilà mon mail si jamais: jeannemayer@hotmail.fr
Merci de votre attention,
Jeanne
Bonjour à toutes et à tous,
Je m’appelle Hugo Cleenewerck et suis un étudiant à l’Ecole de Psychologues Praticiens de Paris. Je m’adresse à vous aujourd’hui car je réalise, dans le cadre de mon mémoire de master, une recherche sur la rêverie compulsive. Il me semble vraiment important de développer notre intérêt et nos connaissances sur ce phénomène afin d’apporter une aide efficiente aux nombreuses personnes qui en expriment le besoin. Je vous remercie d’ailleurs pour vos nombreux témoignages.
Je recherche ainsi des participants pour réaliser un entretien clinique (en présentiel, en visio ou simplement par téléphone) où il sera principalement question d’évoquer votre expérience de rêveur(se) compulsif(ve) mais aussi de réfléchir quant aux fonctions et répercutions (positives comme négatives) de ces moments de rêverie sur votre vie quotidienne et sociale.
Si vous acceptez de participer à cette recherche, cela se fera bien évidemment sous couvert d’anonymat. Je précise néanmoins que les entretiens seront enregistrés puis que ces enregistrements seront détruits un mois après la soutenance du mémoire. A des fins introspectives, il sera possible pour ceux qui le souhaitent d’obtenir une copie de la retranscription de l’entretien. Pour participer ou simplement avoir plus de précisions, vous pouvez me contacter via l’adresse mail suivante : hugo.cleenewerck@gmail.com.
Je vous remercie par avance !
Merci Hugo pour ta confiance. C’est un projet magnifique qui j’en suis sûre fera écho à un grand nombre de personne ici. Je vous laisse le contacter pour l’aider dans son travaille. Cet article a maintenant 7 ans et vous êtes toujours aussi nombreux à le lire et à le commenter. Poser des mots, comprendre et s’entraider sont de merveilleuses clés.
Bonjour,
Je suis atteinte de troubles de la rêverie compulsive depuis mes 11 ans environ (j’en ai 24). Ça a été causé par mon traumatisme d’enfance, l’inceste. Ça a commencé par de simples rêvassements, puis j’ai commencé à écrire des histoires fantastiques à la main sur des feuilles doubles en m’inspirant de ma vie, de ce qu’il y a autour de moi et en y mettant des choses que le réel n’aurait jamais. C’était un loisir, l’écriture, mais c’est devenu source de rêveries lorsque je me suis mise à imaginer que les personnages de mes histoires existent réellement et qu’ils se cachent parmi nous. Pour moi, ils existaient, j’en étais persuadée. J’ai ensuite commencé à vivre avec en utilisant la musique avec écouteurs comme principal élément déclencheur. Je me suis même inventée toute une vie qui m’éloigne totalement de la réalité. J’ai cessé d’écrire lorsque mes proches remarquaient que mes histoires me rendaient « débile ». J’ai alors consulté des psys mais sans succès. Durant les années qui ont suivi j’ai énormément amélioré et agrandi mon univers imaginaire, et j’y passait plusieurs heures sans me préoccuper de ce qu’il se passait dans le réel, provocant des tensions familiaux et de l’incompréhension. Lors de mes rêveries avec musique, je suis seule avec le son à fond dans les oreilles, dans ma chambre, je parle, rit, danse, et fait tout plein de choses avec des personnages inexistants et fictifs surtout. Pendant une longue période j’ai cru à l’existence de tous mes personnages de fiction favoris, et je vivais divers scénario avec eux. Ça me faisait du bien, mais occasionnait des problèmes familiaux, sociaux (harcèlement scolaire…) et me détruisait à mon insu. En ajoutant de gros manques de concentration et un stress permanent. C’est devenu une drogue, et rien à part l’indépendance et le travail n’a pu changer cela. Cela m’a faite louper le permis et j’ai dû arrêter prématurément ma formation d’aide-soignante. Je suis une grande rêveuse qui a fait face à des critiques, moqueries, de l’incompréhension, du rejet, qui a un univers immense mais divertissant. J’assume aujourd’hui, et je contrôle un peu plus malgré que ça reste bien présent. Je vis avec, et souhaite de tout cœur que ce trouble soit reconnu pour que les rêveurs puissent s’assumer et être aidés tels qu’ils sont. Merci.
Merci beaucoup pour ton témoignage. J’espère de tout coeur que les rêveries compulsives soient davantage connues afin d’obtenir plus de connaissances et d’aides.
Bonjour,
Je m’intéresse à la rêverie éveillée pour un futur projet de film. Votre témoignage m’intéresse tout particulièrement, notamment en ce qui concerne votre rapport à l’écriture, et je serai ravie d’échanger avec vous à ce sujet. Voilà mon mail si jamais: jeannemayer@hotmail.fr
Merci de votre attention,
Bonne journée,
Jeanne
Bonjour,
J´ai grandi avec mon syndrome de reverie compulsive, il a ete ma seule alternative au suicide. Je l´ai developpe inconsciemment comme ressource de survie des toute petite. Des que j´ai appris a lire, je me suis echappe dans ma tete. C´est de la dissociation et de la derealisation, ca a ete diagnostique comme ca mais je n´ai jamais raconte cette vie imaginaire a mes psys. C´est en 2022 uniquement que j´ai decouvrrt le nom. Mes vies imaginaires ont evolue au gre de mes passions reelles et de mes besoins. Pour moi, c´est rellement une addiction et c´est tres difficile de s´en deprendre. J´ai fait de l´EMDR pour les traumas d´enfance et je fais beaucoup de meditation pour rester en presence. C´est comme un trou noir, au moindre problème, je dois lutter pour ne pas « partir » et il m´arrive encore de partir sans.m´en rendre compte. La reverie compulsive est souvent liee au trauma mais au TDAH par exemple et a 52 ans, je vais entamer le parcours diagnostic afin de determiner si je suis plus dans la dissociation, dans le TDAH ou les deux…. Je.m´inquiete beaucoup pour mon vieillissement, j´ai peur de perdre la tete plus vite que les autres et que ma reverie eclate au grand jour. C´est un syndrome dans lequel la honte est presente malheureusement. Je suis soulagee depuis presque 6 mois d´avoir decouvert que je n´etais pas seule et qu´il existait des temoignages et de l´aide au moins entre pairs. Beaucoup de couragea tous.
Bonjour Marie, merci pour votre témoignage. Très touchant qui, je suis sûre va apporter beaucoup à toutes les personnes qui passent ici. Vous avez mis de nombreuses choses en place. Vous pouvez être fière de vous. La honte est en effet très présent.Vous n’êtes pas seule ! Je vous envoie plein de belles énergies.
Bonjour, et bien, je ne pensais pas me retrouver autant dans les commentaires ! Sur des détails précis c’est fou, je n’ai pas tout lu car il y en a pour des jours mais ceux que j’ai lu aléatoirement m’ont saisi.
Pour ma part j’ai 21 ans, je pense que cela fait depuis mes 13,14 ans que je rêve éveillée. Comme un des commentaire le disait, cela ne m’arrive en grande partie que quand j’écoute mes musiques, éléments « déclencheurs » de ‘à rêverie, en ce moment j’écoute le thème de combat contre Colress dans Pokemon Noir et Blanc ce qui « active » mon rêve sur le monde informatisé, la connaissance infuse, le génie informatique, quand j’écoute le thème de Gwen de League of Legends, je m’imagine être un employé de ménage tombant sur une robe bleu (la robe de Gwen) et devenant un danseur classique hors norme donnant une représentation devant l’opéra de Paris enfin bref c’est très précis et chaque musique semble avoir son histoire, son fantasme qui s’active en moi.
Le soucis c’est que je deviens accro et ait le besoin de rejouer ces scènes, résultat j’ai un écouteur collé en PERMANENCE à l’oreille pendant mes journées de travail, je ne peux tout simplement pas m’en passer, les réunions sont un calvaire pour moi, je n’essaie même pas de participer car ça ne m’intéresse pas/ je veux quelles finissent au plus vite pour retourner dans mon esprit, en plus pas très pro d’avoir un écouteur au boulot enfin bref on ne m’as encore jamais fait le reproche donc je continue (heureusement sinon je meurs je crois.. XD). Tout à l’heure j’ai du expliquer à une stagiaire mon boulot pour quelle rédige un cahier des charges pour un projet, euh c’était gênant je savais limite pas mon métier, que je n’aime pas d’ailleurs, c’est cela au final, ce processus de Day dreaming permet une fuite en permanence de la réalité, triste et fade, on surjoue, on enjolive nos vies en gardant espoir que nos rêves se concrétisent, ça me fait mal de l’écrire mais je sais que c’est un piège et qu’à la fin de ma vie si je continue dans ce sens je me dirai « Alors, tu as été satisfait de rêver ta vie ? Car tu n’as rien réalisé. » Surtout que ces rêveries sont tellement idéalisées et fantasmées quelles ne sont en faite pratiquement pas réalisable, ce qui me décourage et me fatigue mentalement, sans pour autant que les rêves disparaissent car ils reviennent les jours suivants !
Je dirai que le day dreaming est un piège souriant.
On ne peut pas apprécier sa vie, qu’elle soit fade ou radieuse puisqu’on rêve d’en avoir 10x plus !…
L’isolement n’en parlons pas, le manque de liens sociaux, le ressenti ou plutôt l’impression d’être anormal alors que regarder comme on est beaucoup.. Alors forcément quand on se sent seul, sans amis, qu’on apprécie pas notre vie et qu’on a plus d’énergie (bonjour la dépression d’ailleurs) et bien on a le choix entre le suicide ou fantasmer sa vie et comme la notion d’espoir est présente dans le day dreaming, on s’y accroché ardumment car c’est notre moyen de survie
Bonjour,
Dans mon cas, j’ai commencé à faire de la rêverie compulsive après m’être rendue compte que je ne trouvais plus aucun plaisir a cette vie et je me disais que peut-être si je commençais à lire des livres ça allait m’aider à fuir cette réalité. Malheureusement c’est la pire idées que j’ai prise car étant un personne avec un besoin affective énorme ( vu la relation que j’ai eu avec mes parents ) eh bien ça était la pire chose que j’ai faite, lire de la romance . Tout simplement car cela m’a davantage plongée dans ce monde imaginaire. Chaque jour, je passe des heures à faire des expressions faciales, environ 5h ou plus, la musique est un moyen pour encore plus s’imaginer de nombreux scénarios et la plus part du temps on me prend pour une idiote qui rigole seule, et moi je trouve ça injuste car ils ne savent pas ce que je vis, ce que je fais et ce que je pense. Mais le problème de ce monde est que c’est un plaisir éphémère car une fois revenue à la réalité, dans mon cas, j’ai besoin d’une pause de plusieurs jours entre ces rêves car je commence à prendre conscience que tout cela n’existe pas et que la réalité est insignifiante et je m’effondre sans aide et seule car j’ai tellement tout idéalisé dans mes rêves que dans la réalité j’ai beaucoup trop d’attentes. Puis après avoir pleuré et souffert sans pouvoir rêvé car je n’en trouais pas l’utilité étant donné que ce n’est pas réelle, je reprends les rêves et je me sens mieux. Je suis une personnes qui est sociable et qui semble avoir confiance elle alors qu’en réalité ce n’est pas le cas. Tellement j’ai idéalisé les gens dans mes pensées, je m’éloigne de tout le monde car ils ne correspondent pas à mes attentes alors que ces personnes font tout pour m’aider mais je ne les crois préférant ce que je me suis imaginée. Et après je me plains de ne pas trouver les bonnes personnes, et c’est toujours le cas. Je me retrouve réellement seule à force de repousser les gens et je me sens incomprise alors je décide de m’imaginer avec mes amis imaginaires. Je me suis rendue compte que la plus part de mes scénarios se créent en fonction des mes insécurités, mon besoin affective et d’attention, ma faible estime de moi.
Le plus dur pour moi, c’est de sortir de ce monde pendant quelques jours car tout mon plaisir et tout ce que j’ai fondé s’effondre d’un coup et je prend conscience de la réalité où je suis et donc je me renferme et je pleure beaucoup, c’est vraiment horrible surtout que je ne reçois aucune aide, je considère que je n’ai personne, c’est vraiment horrible.
J’espère que ça aurait aidé certaines personnes qui se sentent seules dans ce monde là.
Bonjour Evy,
Un grand merci pour ton commentaire.
Je suis sûre que ton expérience et ton partage aideront de nombreuses personnes. Notamment à mieux se comprendre et à se sentir moins seuls.
Bonjour à tous, et merci a Mathilde au passage, je suis contente d’avoir trouver cet endroit et ça me fais un grand bien de ne plus me sentir seule au monde avec cette particularité 🙂
j’en profite pour raconter mon histoire, elle fait assez triste haha
Alors je me rappelle de quand est-ce que ça à débuté et pourquoi, quand j’étais dans ma petite enfance (maternelle et plus haut) j’ai toujours était une enfant déjà très renfermée sur moi même, très timide et j’avais beaucoups de difficulté à me lier d’amitié avec les autres particulierement à l’école mais j’avais une amie en dehors avec qui on étaient inseparables, on habitaient l’une en face de l’autre donc on jouaient chaques jours ensemble pendant plusieurs années jusqu’à mes 7 ans precisement je me rappelle toujours de la photo que ma mère à prise ces 7ans là le jour de mon anniversaire, sur la photo on avaient le sourire a pleine dents et j’était très heureuse. Sauf qu’un jour très soudainement elle a demmenagée, du jour au lendemain, je n’en avais pas étais avertis en tout cas dans mes souvenirs présent c’était pas le cas. Je l’ai très mal vécus et c’est à partir de l’année de mes 8 ans à mon anniversaire encore, ce jours là il n’y avaient personne, c’était un jour orageux de plus donc ambiance au top haha, et bien j’ai eu comme un déclic au fond de moi je me suis sentie terriblement seule et c’est peu de temps après que j’ai eu mes premier amis imaginaire qui ont évolués en une famille, certains on disparu d’autre on apparus d’autre on évolués, et je pense que ça m’apportais tellement de réconfort que je restais dans ma bulle à rêvée d’être avec eux et à m’inventer des scénarios, un monde moins dur. Et les années sont passée et j’ai toujours eu de grosses difficulté pour me créer des liens sociaux, arrivée au collège alors là 4 années d’enfer, beaucoups d’harcelement scolaire donc ça n’a pas arrangé ma rêverie compulsive au contraire ça l’avais alimentée encore plus car c’était une source de réconfort intense. Aujourd’hui j’ai 22ans et encore recemment je vivais mes rêveries avec beaucoups d’intensité et de plaisir sauf que ça mange énormément sur mon temps réel et ça me fais procrastiner sur des choses trop importantes. Depuis peu je fais des exercices pour freiner peu à peu ce trouble bien que fort agréable (il faut se le dire haha), le seul problême qui me ralenti c’est que j’ai gagnée au fils de nombreuses années depuis le début disont le, beaucoups d’affection pour certains personnages et je vie la fin de mes rêveries compulsives avec le coeur douloureux. C’est presque un deuil pour moi mais je me concentre sur le bon côté de la chose, ils ont étaient d’une très grande aide et m’ont même sauvée de beaucoups d’idées noires, personnellement je ne les vies pas avec de la honte avec du recul car c’est une capacité incroyable que j’ai créer inconciemment pour me protêger toute ma vie, je l’accepte et je ressens même de la gratitude. Mais aujourd’hui j’ai besoin d’aller de l’avant dans ma vrai vie sur tout les plants – mental, relationnel, pro, personnel.
Un grand merci à toi Océane d’avoir pris le temps de partager ton histoire. Quel parcours ! Bravo à to. Je te souhaite d’aller mieux et de trouver de l’apaisement.
Bonjour,
Tout d’abord, je souhaite vous remercier pour ce blog, qui permet de s’exprimer sur ce trouble méconnu. Je souhaiterais aussi partager mon expérience avec les rêveries compulsives.
J’ai grandi dans un isolement social assez prononcé et me suis souvent retrouvée seule.
Durant les moments de solitude à l’école, lors des récréations, je rêvassais tranquillement et, une fois de retour en classe, cela s’arrêtait naturellement et je n’en souffrais pas.
Au fil des années, en grandissant, j’ai commencé à vivre de moins en moins bien ma solitude et je me réfugiais davantage dans des rêveries qui tournaient parfois autour de mondes fictifs, et parfois autour de la réalité. Mais cela restait raisonnable et ne prenait pas trop de temps.
Ce n’est que lorsque j’ai dû abandonner la faculté pour problèmes de santé que les rêveries sont devenues problématiques, devenues « compulsives ». Je me suis retrouvée seule chez moi pendant un peu plus d’un an, sans trop sortir et sans trop de contacts.
Je passais plusieurs heures à imaginer des scénarios, cette fois uniquement ancrés dans le monde réel, où j’étais l’actrice principale des péripéties, avec des personnes qui existent réellement et qui sont devenues, par le biais de mon imagination, des « marionnettes » auxquelles je pouvais faire dire ce que je voulais entendre.
Beaucoup de scénarios étant de base négatifs (afin que je leur apporte des solutions pour que cela aille mieux), cela a occasionné une intensification de mon anxiété (absolument tous les scénarios incluaient des relations sociales).
Puis, pendant et après une « séance » de rêverie, je ressentais une forte angoisse ainsi qu’une sensation de déconnection à la réalité : tout me semblait irréel, comme si je me trouvais dans un rêve alors que je savais pertinemment être dans la réalité, éveillée. Je souffrais même de vertiges et de maux de tête, accentuant ma détresse.
Je voyais ce que j’imaginais assez distinctement, pouvais entendre les voix des gens comme s’ils se trouvaient vraiment là. J’avais des expressions faciales, des rires, des émotions, des mouvements appartenant à ces scénarios imaginaires. Il m’est même arrivé de me blesser physiquement parce que j’ai réalisé un mouvement rapide sans m’apercevoir qu’il y avait un obstacle autour de moi.
Ces rêveries ont été intensifiées par l’écoute de musique, les tâches automatiques à réaliser, les moments de solitude, et ont fini par devenir incontrôlables et sources de souffrance. Je crois que c’est à ce moment-là que le phénomène naturel de rêverie devient problématique : lorsqu’il occasionne de la souffrance.
Pour tenter de me sortir de cette situation, j’ai commencé par arrêter d’écouter de la musique. Cela m’a un peu aidée.
J’ai ensuite commencé à changer mes habitudes, à ne plus tout le temps faire les mêmes choses au même moment, chaque jour, afin de quitter le « mode automatique » du cerveau. J’essaye même de chercher des moyens différents de réaliser mes tâches quotidiennes. Je pense que l’une des solutions à ce problème est de se reconnecter à la réalité, de prouver à notre cerveau que le monde réel peut aussi être source de plaisir et de joie. Et aussi, de se reconnecter à son corps car, à force de plonger dans l’imaginaire, on se déconnecte de son propre corps.
Aujourd’hui, je ne suis pas totalement « guérie », car il est très dur de réussir à sortir durablement de ses rêveries : il faut une vigilance permanente pour ne pas rester bloqué dans une rêverie, car n’importe quel moment de solitude, d’ennui, ou de stress, peut faire revenir l’imaginaire. Et c’est épuisant.
Je pense qu’il est important de trouver un point d’ancrage qui nous permette de maintenir une connexion avec le réel, comme un objet que l’on peut garder en permanence sur soi, un lieu particulier, ou une activité qui nécessite d’être pleinement conscient au monde.
On ne pourra jamais se défaire totalement des rêveries, puisqu’elles sont un mode de fonctionnement normal du cerveau, mais si l’on en souffre, il est important de chercher et de trouver des moyens de les atténuer, même si ce n’est qu’une heure par jour. Et, peut-être qu’en multipliant des expériences positives dans la réalité, on finira par sortir progressivement des rêveries, peut-être même sans s’en rendre compte tout de suite.
Je conseillerais aussi d’écrire les évènements positifs réels qui se produisent, pour les relire les jours où on se sent happé par l’imaginaire : se souvenir que la réalité peut elle aussi être agréable, parfois même plus qu’une rêverie, peut être bénéfique.
Et pour les personnes qui en souffrent : courage, ça ne durera pas éternellement et ce n’est pas une fatalité. On peut tous trouver des petites astuces qui nous permettent de nous en sortir. C’est un parcours long et difficile, mais il en vaut la peine.
Voilà, je vous remercie de m’avoir lue et je vous souhaite de passer une agréable journée !
Merci beaucoup Lisa d’avoir pris le temps d’écrire votre parcours ! Il fera du bien à un grand nombre de personnes.
Salut j’ai lesser plusieurs commentair en haut à des histoires qui m’on touché et qui similaires à la mienne. Je vais vous raconter mon histoire
Je ne peut pas vous dire quand exactement sa a commencé j’ai l impression de l avoir toujour fair j’ai uh des périodes plus calme et d autre ou je fesais vraiment que rêver des fois je me fait peur a moi même je me dit imagine on a mis une caméra les gens me prendrais vraiment pour une folle. Sa fait maintenant 2,3 an que ses vraiment devenue vital de le fair je pense plus de temp à rêve que de ne pas rêver . Je venais de rentrer au collège je croie que j avais 12 ou 13 ans et j’ai toujour été tout seul et très timide enfait en cette époque je fesais moi de rêverie que aujourd’hui hui a l’époque je me refuchier plus dans la nourriture je rêvais d’amour oui verre là 4 eme j’ai uh mon premier copain et je fesais quand beaucoup de rêve j était fermé envers tout le monde quand se garçon y me parler je devenai tout rouge quand y m’a dit tu Ve on se met emsenble j’ai même pas répondu j’ai juste fait oui avec la tête je me souvien a cette époque y avais un groupe de 4 fille que je considérer comme mes amie un jour elle mon regarde et elle mon dit tu sais Anais on te considère pas vraiment comme notre amie je me souvien j’avais mis ma tête dans mes bras et j’ai commencé à pleurer puis se garçon aussi ma lesser tomber je me sentai tellement seul j’ai commencé à me fair mal physiquement je voulais tellement être belle comme tout ces fille être le centrer de l attention et puis a près cette période horrible ou j’ai compris que de tout manière tout le monde sens fou de tout le monde j’ai changer arrive au lycée j’ai commencé à plus prendre soin de moi je suis devenu le ventre de l attention je suis sortie avec plusieurs garçon et j’les est quitter ses comme si je vivais sans vive je ne t’édentai rien ni de la tristesse rien puis je me suis remis avec se garçon le tout premier et j’ai jamais cesser de rêve hein ses pas prsk j’en est pas parler que j ai arrêté les de me sentier estime sa ma fait diminuer mes rêverie puis quand je me suis remise avec ce garçon sa allais au début mais mes rêverie se son intensifier j’ai perdu tout les personnes que je mettait entourer ses dernier Anne je me suis renfermé dans ma chambre et je marche avec la musique je me sens terriblement seul je m’imagine sauver ma famille me fair kidnappé et j’en passe y en a vrmt y me dégoûter et je me dit mes comment pk je me torture comme sa j’ai 20 ans je passe vraiment tout la vie dans ma chambre j arrive pas à parler même à ma propre famille je bégaye j’ai des bouffer chaleur j’ai envie pleurer dès qu’on me pose une question je dit juste ouiii je voudrai tellement savoir se que sa fait d avoir une vie normal j’ai peur tellement peur de regretter ma vie plus tard bon j’ai raccourcit mon histoire bien sur ses pas tout sque y a uh dans ma vie j’aimerai parle avec quelqu’un pour qu’on s aide merci d avoir lu mon msg sa vraiment du bien de voir qu’on est pas tout seul
Bonjour Lisa et les autres !
Merci d’avoir partagé ton histoire et les outils qui t’aident à te reconnecter !
C’est un travail de chaque instant c’est tellement vrai ce que tu dis.
J’ai passé des années à fuir ma réalité violente dans la rêverie compulsive, et aussi dans les TOC, et c’est vraiment ce travail d’ancrage et d’enrichissement du quotidien qui me sauve.
Ca reste super difficile de ne pas repartir en mode automatique, de ne pas s’échapper mentalement, et de faire des choses malgré l’énorme anxiété qu’on ressent, c’est comme d’avoir constamment en arrière-plan un doute, ou un mauvais pressentiment, un truc qui gratte le cerveau quoi.
Il y a une personne dans les commentaires qui faisait un parallèle avec le mécanisme des addictions et je le trouve très parlant.
J’ai également un TDAH, très récemment diagnostiqué, et je crois comprendre que ça va bien ensemble ces troubles-là. Pour le coup la médication du TDAH me sauve la vie, elle stoppe en partie mon hyperactivité mentale, et du coup les rêveries compulsives et le TOC.
Et pour le reste, la clé pour moi c’est ce que tu disais Lisa, de s’impliquer dans son réel, ne serait-ce qu’une heure par jour, d’augmenter petit à petit le temps où on est connecté e à son corps et à son environnement, et de recommencer sans se décourager si on retombe un moment au pays des merveilles 😉
Courage tout le monde 🙂
Mathilde merci pour ce post !
Merci à toi Sophie d’avoir pris le temps de répondre à Lisa ! Ce sont ces liens, ces échanges et tous ces commentaires qui rendent cet article si puissant.
Bonjour tout le monde,
Cela fait environ un mois et demi que j’ai partagé mon témoignage sur les rêveries compulsives et je reviens en faire une petite mise à jour.
J’ai repris un cycle d’études début septembre et durant sept semaines, j’ai constaté une diminution de mes rêveries diurnes car je me suis retrouvée profondément impliquée dans le monde perceptible, « réel ». Pas une seule seconde, du moment où je monte dans le bus le matin jusqu’au moment où je rentre chez moi le soir, mon esprit ne s’égare dans une rêverie. Même lors de moments de solitude, je ne me suis pas enfermée en moi-même et je me suis laissée porter par la réalité.
Il n’y a plus que lorsque je me retrouve chez moi, ou dans des lieux très familiers, que les rêveries me reviennent et me volent parfois quelques heures de mes soirées, principalement lors de moments très stressants, un peu comme pour m’évader.
En ce qui me concerne, c’est une évolution très positive. Elles ne « m’handicapent » plus autant qu’avant, elles sont même une sorte d’évasion de la réalité, un peu comme lorsque l’on regarde un film, qu’on lit un livre, ou qu’on joue à un jeu vidéo. Les épisodes de rêveries compulsives ne m’empêchent pas d’apprendre mes cours ni de faire les travaux demandé et, même si je préférerais faire d’autres choses, lorsqu’elles surviennent, j’essaye de ne plus culpabiliser de m’être encore égarée dans ma tête car je sais qu’un jour, ces rêveries ne seront plus compulsives.
Ces sept semaines de cours me permettent de réaffirmer mon avis sur le fait qu’une implication dans le monde réel est un point essentiel pour « s’en sortir ».
Je souhaite également remercier Sophie, qui a répondu à mon commentaire, cela me fait plaisir de savoir que mon témoignage a pu être utile au moins à une personne !
Enfin, je souhaite partager un lien vers le podcast « Neurosapiens », d’Anaïs Roux, épisode 53 sur l’imagination, qui évoque justement le fonctionnement de l’imagination et qui parle des rêveries compulsives à la fin. Anaïs Roux, psychologue spécialisée en neurosciences, nous dit que ce phénomène pourrait être une manifestation d’une dépression ou d’un profond mal-être.
Cela donne matière à réfléchir, si cela vous intéresse : https://www.neurosapiens.fr/podcast-1/episode/1c81e528/53-or-celui-ou-on-parlait-de-limagination
Je vous remercie de m’avoir lue, et vous souhaite une agréable journée !
Un grand merci Lisa pour ton retour et ton nouveau témoignage.
Je suis sûre que cela a aidé plus d’une personne.
Je vais écouter attentivement le podcast que tu mets en lien et le rajouter à l’article afin que tout le monde puisse en profiter.
Merci à vous tous pour votre collaboration à cet article.
Tu viens littéralement de décrire ce que je vis.
Merci pour ton retour Maëva 😉
Bonjour bonjour
Je viens de découvrir que je souffrais sûrement de rêveries compulsives aussi et je me reconnais dans tout.
J’ai 12 ans (oui c’est sûrement très jeune pour ce genre de problèmes) et depuis toute petite je fais des rêveries compulsives et ces derniers temps j’ai commencé à en parler à mes parents comme des rêves éveillés.
Mes rêves nocturnes sont toujours très bizarres, désordonnés et tournent souvent au cauchemar à cause de ces ambiances étranges, et mes rêves éveillés ont commencé à être bizarres aussi. Pas autant, mais je finissais par perdre le contrôle, comme de vrai rêves, c’est pour ça que j’ai voulu parler de ce que je pensais être un « talent » à mes parents mais comme ils disaient que j’étais juste pensive et dans la lune j’ai pas oas insisté et je les ai laissé tranquille avec ces histoires.
Quand j’étais en primaire, à certaines récréations je jouais avec mes amis, mais la plupart du temps je restais seule, contre un mur ou assise sur un rebord de fenêtre et je rêvassais en regardant les autres. plus tard, on a déménagé. Mes parents étaient séparés donc avant je pouvais aller chez mon père à pied mais après le déménagement j’ai pris le bus et je rêvassais toujours en bus. Je rêve aussi en voiture et en train.
Ça m’arrive aussi de rêver chez moi souvent le soir et le matin, mais aussi en journée devant une vidéo, en faisant des devoirs, en dessinant, ou quand j’ai même quelques secondes d’inactivité. Des fois ça me retarde dans ce que je dois faire (notamment me préparer pour dormir ou faire mes devoirs).
La plupart du temps je m’imagine des scénarios où je sauve mes amis, j’ai des tonnes de créatures imaginaires magnifiques , ou alors subit des viols, kidnapping, meurtres, accidents, maladies graves etc… pour avoir l’attention des autres.
Ça m’arrive aussi après avoir vu un film/série/anime d’être fanne de celui ci pour un personnage ou un couple de personnages et d’en rêver, le regarder en boucle, regarder des edits etc pendant 1 ou 2 mois…..
Le seul problème c’est que des fois ça part trop loin et je finis par vouloir vivre des trucs horrible dans la réalité, juste pour revivre ces rêves où j’ai l’attention des autres. Je peux aussi vouloir vivre des trucs du film/série/anime dont je suis fanne, mais c’est parfois pas ouf (ex:aller en hôpital psychiatrique, avoir un trouble de la personnalité multiple… après avoir vu Split et Glass), ou rencontrer le personnage que j’adore (enfin, ça c’est plutôt normal je pense)
J’ai parfois des périodes (souvent les vacances) ou je m’enfonce dans ces rêves et où j’ai peur de grandir, de plus pouvoir rêver parce que je veux juste échapper à la réalité et vivre ces rêves.
Voilà voilà j’ai pas grand-chose à dire de plus mais je voulais témoigner aussi de cette histoire de films et séries etc.
J’ai pas grand-chose d’autre à dire je crois donc bonne journée
Désolée si c’est un peu désordonné ou que je raconte trop ma vie 😅
Courage à ceux qui vivent ça 💪
Bonjour Valentine,
Cet espace est réellement dédié pour vous tous. Merci d’avoir pris le temps de nous partager votre histoire.
Je suis sûre qu’elle aidera beaucoup d’autres personnes.
Bonsoir
j’ai 57 ans, et mon premier souvenir de rêve compulsif remonte à mes sept ans, il s’agissait d’effacer les angoisses que me provoquait le fait d’être tous seul quand ma mère partait faire les courses, c’était donc dés le début un moyen de réguler mes émotions. Puis ça était en plus un moyen de combattre l’ennui. Dés mes 12 ans j’ai commencé à ressentir les effets négatifs du rêve compulsif, la régulation par le rêve des émotions a commencé à me rendre trop sensible aux émotions et donc à les fuir, et à me mettre en retrait socialement. Depuis je combat cette addiction sans succès seul les obligation ou les envies très fondamentales de la vie travail amour sexualité … par exemple m’ont maintenus un peu au dessus de l’eau. Aujourd’hui je suis séparé de la mère de mon enfant, celui ci est parti faire ses études en province début septembre. J avais une relation amoureuse avec une femme en chacun chez soi et j’ai arrêté mon activité professionnel depuis quelques années. RESULTAT je suis tous seul chez moi, je suis passé de 5h de rêverie compulsive par jour à du non stop, ma relation sentimentale n’y a pas survécu. Je me retrouve à 57 ans quasiment seul aussi j’ai deux solutions arrêter de rêver ou plonger comme un apnéiste dans le fond….ce qui revient à mourir. En fait je conseillerai aux gens de voir la problématique sous cet angle rêver c’est mourir. J’ajouterai que le rêve compulsif est une addiction comme le tabac, s’arrêter c’est vivre. Hélas cette addiction est totalement inconnu dans la société. Quand j’ai confié l’existence de cette addiction à ma compagne dernièrement ça n’a pas été très positif.
Je terminerai par une question : j’ai remarqué à travers une cinquantaine d’année de rêve compulsif et de très très nombreuse tentatives de sevrage que dans les moments ou je refoule les rêves éveillés alors le sommeil et les rêves du sommeil font le taf de réguler et gérer les émotions de la vie. Je crois que le rêve éveillé nui à la qualité du rêve naturel.
Merci pour ce blog et bonne chance et courage à tous les rêveurs compulsifs
Bonjour Aurélien, merci pour votre témoignage.
Je n’ai pas bien compris votre question concernant le sommeil. N’hésitez pas à me la reformuler.
Ma question est celle ci :
est ce que le rêve éveillé qui chez moi amorti les émotions réelles de la vie ne c’est pas substitué à une fonctionnalité du rêve en sommeil ?
la j’en suis à 5 semaines de sevrages et la nuit je fais énormément de rêves et cauchemars comme si c’était nouveau pour mon sommeil !!!
Bonjour Aurélien,
Je n’ai pas cette connaissance, mais en effet cela semble se tenir. Nous pouvons poser la question ici et voir si d’autres personnes ont pu observer cela.
bonjour, je suis ici parce que je viens de me faire surprendre dans un moment où j’étais ailleurs et surtout sans en être conscient!
J’étais au milieu d’un groupe de gens que je ne connaissais pas pour la plupart et je rangeais des objets, et là une jolie femme, que j’apprécie se pense vers moi pour me dire bonjour. J’ l’embrasse naturellement.
A partir de là s’est installé un doute en moi; J’étais là au milieu de ces gens complètement inattentif aux personnes qui m’entouraient.
Je n’étais pas non plus très à l’aise dans ce lieu, je n’avais pas non plus la sensation de rêver, Je me suis donc échappé par un mécanisme que j’ignore de cette situation, qui ne m’est pas agréable, ni désagréable. Cette personne est venue me montrer ce mécanisme que j’active depuis très longtemps, j’ai tout de même 61 ans!
En y réfléchissant, je me rends bien compte que lorsque je suis dans des groupes de gens que je connais peu ou pas, j’ai facilement tendance à me mettre de côté. Je n’en souffre pas pour autant, j’ai juste un discours intérieur, je me raconte que je ne fais pas parti de ce groupe., et voilà tout va bien;
Je me sens faire parti d’un groupe lorsqu’il y a une activité physique, typiquement la danse si je danse avec quelqu’un (danse à 2). S’il n’y pas de danse à 2, je n’arrive pas à prendre part au mouvement collectif, et même pire, j’ai tendance à ralentir ou limiter le mouvement collectif, la joie collective! Dans ma vie, je n’ai jamais pris part à des mouvements de joie collective avec une impulsion positive, sauf à 2 ou 3 occasions, avec un peu d’alcool! Dans tous les autres cas, j’ai cherché et parfois trouvé des stratagèmes pour limiter, ralentir ce qui se passait dans le groupe! et dans la même veine, je n’ai jamais pu m’exprimer au sein d’un groupe ou il y a trop d’inconnus.
Tout ça pour dire que j’ai la rêverie facile, et qu’elle m’a servi à vivre ces moments de non appartenance sans trop de frustrations. Et là, je me suis fait prendre la main dans le sac, en étant complètement inconscient de ce qu’il se passait pour moi!
Je remercie Chloë de m’avoir sorti de ma torpeur ce jour là! et pour la prise conscience qui s’en est suivi!
Merci Denis pour votre témoignage et d’avoir pris le temps de nous le partager.
bonjour,
Pour tout ceux qui connaissent ce trouble. La musique et les films créent cet effet dont on ne peut sortir et on tourne en rond avec de la musique dans sa chambre sans pouvoir arrêter de rêver. Vous avez du remarqué cet effet dés que vous mettez de la musique, vous vous voyez partir dans cette imaginaire parfois sans arrivez a vous retenir
Lorsque vous arrêtez d’écouter de la musique, et de regarder des films ou séries. Vous verrez une nette amélioration jusqu’à la disparition complète de cette prison que deviennent vos rêves éveillés.
Votre vie est bien plus intéressante que n’importe quels films ou personnages imaginaires de films. Votre caractère, votre façon d’être sont bien plus profonds que ces personnages plats sans saveurs.
Focalisez vous sur ce qui est bien dans votre vie. Et ne laissez pas la petite voix dans votre esprit vous faire du mal et vous faire croire que votre vie est nulle et qu’il faut se plonger dans ce qu’on vous a projeté avec les films.
Bonjour Audette, merci pour votre partage d’expérience. (Pour répondre à une de vos questions, je lis tous les commentaires avant de les publier. Cela peut me prendre quelques jours à quelques semaines en fonction de mes disponibilités).
Bonjour,
Merci beaucoup pour votre article qui en effet me fait me sentir moins seule. J’avais tenté de chercher des réponses à ces » rêveries compulsives » il y a quelque années déjà, sans succès. J’avais également tenté d’en parler à un psy, et il n’a pas réussi a comprendre le caractère handicapant de ce que je lui décrivait, il m’y encourageait au contraire en disant que c’était une bonne chose l’imagination. je n’avait pas réussi a me faire comprendre, à expliquer les journées entières perdue dans ma tête, les heures passées à faire les 100 pas en rêvant. Parfais en écoutant de la musique, selon des scenarii parfaitement orchestrés, parfois en silence. C’est le gros handicap de ma vie. Quand j’étais plus jeune, c’était les bouquins, j’en consommais en quantité énorme, plusieurs par semaines, je lisais tout le temps. J’ai fini par me passer d’eux pour vivre la même sensation d’évasion intense en autonomie. Les interactions sociales, le fait de créer du lien avec les gens, me concentrer sur mes études puis plus tard sur mon travail, TOUT est extrêmement difficile a cause de ce que j’appelle « mon addiction aux rêves ». J’en suis même venue à organiser ma vie en fonction de ca. Je ne veux même pas savoir combien des semaines ou des mois de ma vie j’ai passée ainsi, à rêver, en pure perte. Mais c’est comme une drogue. Pour vous dire le niveau, j’en viens à me demander parfois si je ne devrait pas quitter mon travail, pourtant passionnant et payé très correctement, pour un emploi de type « répétitif » ou a mi temps qui me permettrai de rêver en le faisant, quitte a perdre drastiquement en niveau de vie. Je refuse d’en arriver la, mais dans les moment ou les rêveries sont particulièrement « prenantes » je l’envisage souvent. Et qui à besoin d’argent quand on peut vivre avec une acuité incroyable absolument tout ce que l’on veut juste par l’imagination?
Merci encore pour votre article, qui me fait me sentir moins seule. c’est en effet à la fois la meilleure drogue de ma vie et mon plus gros boulet au pied. C’est comme être dans une prison dorée dont personne ne voit les barreaux, c’est impossible à expliquer aux gens. mais ca m’empêche de vivre j’en ai conscience.
Merci Noémie pour votre retour et votre témoignage.
Bonsoir,
Voilà que je tombe sur votre blog suite à une recherche que j’ai faite un peu par hasard en tapant simplement « rêveries comme mécanisme de défense » avec l’idée de vérifier si j’étais la seule dans ce cas. Et là je me rends compte que non! Soudain je me sens moins seule même si ça ne résout pas le problème.
J’ai 42 ans. Et je crois que je me suis toujours échappée dans mes rêveries. Enfant cela faisait vraiment sens. Mon quotidien était peu stimulant avec deux parents qui ne travaillaient pas, n’avaient aucune vie sociale et étaient constamment sur mon dos à me surprotéger et surveiller tout ce que je faisais pour ne pas que je me blesse. Nous n’avons fait que de très rares sorties, jamais de vacances. Nous ne voyions presque pas la famille. Le quotidien à la maison c’était essentiellement télévision. Pour les activités, il n’y avait pas d’argent. Je peux vous dire qu’après avoir vécu ça le confinement de 2020 ne me faisait pas peur!
Mon entrée à l’école s’est faite à l’âge de 5 ans pour que je sois finalement retirée en cours d’année sur décision de mon père qui était incapable de faire preuve de bon sens tant il était empêtré dans ses délires. J’y suis retournée l’année d’après car c’était obligatoire. Je me sentais comme un extraterrestre au milieu de tous ces enfants.
Vous l’avez compris… le quotidien était morne et monotone. Je ne me suis jamais sentie prise en considération en tant qu’individu à part entière. J’avais le sentiment de ne pas exister. Alors forcément dans ce contexte peu stimulant j’ai eu besoin d’un échappatoire et c’est comme ça que je me suis créée une vie imaginaire. Je pense que grâce à ça j’ai échappé à la folie.
Mes rêveries ont évolué au fil du temps mais ils ont tous en commun que je me suis créée un personnage; une nana plus intelligente, plus cultivée, plus belle, qui s’est toujours relevée des pires épreuves, assure en toute circonstance et vit des histoires d’amour incroyables…
J’ai connu des périodes où je rêvais nettement moins même si ça m’a toujours accompagné. Mais voilà que depuis quelques jours ça revient en force! Je crois que je n’ai fait quasiment que ça du weekend. Mon quotidien du moment ne m’inspirant rien d’autre que de l’ennui… Ma vie actuelle c’est métro-boulot-dodo… Alors forcément dans ce contexte j’ai besoin de m’échapper non plus pour éviter de tomber dans la folie mais peut-être dans la dépression par contre.
Je suis quelqu’un d’introverti et je manque aussi de confiance en moi même si ça s’est amélioré avec le temps. Je vais plus facilement vers les gens aujourd’hui et pose aussi plus naturellement mes limites. En revanche lorsque je suis entourée de plusieurs personnes j’ai du mal à exister et à faire entendre ma voix. Je me mets en retrait.
Je me satisfais de mon boulot mais je me dis qu’il y a des choses tellement plus belles à faire dans la vie. Et puis les médisances, les tensions, les conflits, les geignards,… tout ça m’emm…!
J’aimerais donner un autre sens à mon existence, vibrer, me sentir exister mais là pour le moment je suis dans une impasse. Je ne sais pas où aller, quoi faire… j’ai peur de tout. Je suis constamment dans le flou. Ou bien je fais une fixette sur un truc pendant X temps et puis je passe à autre chose. je n’arrive à me tenir à rien. Ma vie manque cruellement de relief mais j’espère que je parviendrai à y retrouver du sens. Car plus je suis ancrée dans la réalité et moins j’ai ce besoin de m’évader.
Merci de m’avoir lu et merci pour ce blog!
Merci à vous d’avoir pris le temps de nous raconter votre histoire.